Je ne prêche pas ma paroisse
Mais quand même…
Tant de beautés oubliées, déniées
Dans un fatras de propos orduriers
Trop peu d’êtres qui voient
Beaucoup trop qui ne font que regarder
Comme on regarde une prostituée par la porte entr’ouverte
Le monde crie, afin d’être délivré. La création agonise
Ceux qui attendent en retour ne sont pas cher payés.
Ils veulent, ils exigent, incessamment
Leurs demandes sont sans fin, affamés qu’ils sont
Rien ne reste. Tout est à refaire, chaque jour
Jusqu’à ce qu’une étincelle, peut-être, se réveille,
Qu’ils passent de l’autre coté, celui de l’être
C’est peu être l’ampleur de la tâche qui met en déroute
Il est facile de dire : « les voies du Seigneur sont impénétrables »
Mais combien sont prêts à sacrifier leur vie pour autrui
Enfant capricieux de la société qui t’as vu naître
Deux mains t’ont été données
Hâtes-toi vite avant qu’ils ne deviennent des moignons
A moins que tu n’attendes délibérément une greffe…