Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Nouvel oeil

    Encore une fois il sera question des multiples faces,

    de celles qui, à l'insu de leur plein gré, laissent des traces

     

    De belles têtes de vainqueurs : haine, honte, peur...

    Quand ce n'est pas l'orgueil qui régit l'heurt...

     

    Ce qui ressemble à du dénigrement physique

    n'est en fait qu'un discernement schyzo-christique

     

    Rares sont les visages lumineux, rayonnants.

    A l'heure du dévoilement des coeurs, le nombre est perdant

     

    Restent les prédateurs et les suffisants...

    Ne savent-ils pas que Dieu sapera aussi leurs fondements ?

     

    Bientôt les montagnes seront toutes nivellées

    bienheureux ceux qui, au sang, auront préféré le lait.

     

  • Quand la musique sonne...

    Peu importe le chemin,

    pourvu que l'on sache se reconnecter,

    en esprit et vérité, à Celui qui sait,

    car même dans l'exctinction reste un fil de lumière

     

    Les ignorants sont des suffisants

    soit ils se passent de la source de Vie,

    soit ils se prennent pour des luminaires...

    dans les deux cas, Dieu se passera d'eux !

     

    Sont-ils purs et parfaits,

    ceux qui dans leurs prières attendent le Jugement ?

    Sont-ils les héritiers ? Ont-ils connaissance du Châtiment ?

    Dieu seul est le pilote de l'Heure. Sa Volonté doit être respectée !

     

    Mais en vérité personne n'attend plus rien,

    car la plupart sont satisfaits, à leurs yeux presque parfaits,

    les croyants les premiers, qui pensent leurrer l'Un Parfait,

    or des mondes Dieu peut bien se passer. Il fait ce qu'Il veut...

     

    La religion n'est pas un jeu mais un pacte de sang.

    Accepter que tout souffle impur soit soumis au Roi,

    c'est aussi accepter de rendre son souffle le moment venu

    rien de plus en apparence ? Rien de moins, c'est certain !

     

    Nous sommes les bénis...oui-oui, Ils sont les cons...vainquants :

    Au-delà, pas de voie...la lumière du sujet pensant s'éteint !

    Depêches-toi de mourir avant de vivre, ne te soucies que de toi !

    Être conforme à tout prix c'est vouloir la paix sur cette terre...

     

  • Aspiration

    Tout meurt,

    En soi et autour de soi :

    Illusions, identifications, constructions...

     

    Tout est programmé, pour les matriciés...

    L'anéantissement en Dieu,

    Et rien ni personne pour s'accrocher

     

    Même la connaissance est superflue,

    Même l'ignorance est la bienvenue,

    Au royaume de l'Un-connu, vierge d'esprit...

     

    D'où cette voix qui me donne usé et perdu ?

    Le corps ténébreux garde une mémoire de survie !

    L'entité n'a pourtant pas de prise sur la fleur fanée...

     

    Souffrance fuie ou niée,

    La vie aurait sans elle plus de sens ?

    Laissez-nous donc dévoiler notre double identité !

     

    Qui de nous deux porte l'autre ?

    Qui est le nouveau-né ? Et par quel prodige ?

    Ma volonté n'est rien face au Plan déjà bien agencé.

     

  • Ali est opérationnel

    "Pas après pas, mon destin m'appelle, coranique,

    page après page, mon âme s'apaise. 41,37 (soleil levant)"

     

    Le rap français a subi une évolution ces dix dernières années. A quatre-vingt pour cent, il est devenu un vecteur de communication de l'Islam de France, de Medine à Akhenaton, de Kery James à Rohff, en passant par Soprano, Diams ou encore la Sexion d'assaut, pour ne citer que les plus gros vendeurs.

     A titre ethnologique, on peut dès lors dessiner une représentation , dans sa disparité, des valeurs que véhicule l'Islam au sein de sa communauté, soit un mix entre lois de la rue (la mentale) et lois coraniques, jusqu'à preuves du contraire.

     

    Or justement et enfin, oserais-je dire, une voix s'élève dans le conformisme et statu quo de ce que n'est pas l'Islam véritable. Là où Kery James, le repenti et autoproclamé "sage de la cité" avait failli, comme rattrapé par ses vieux démons (laissons-lui néanmoins le temps d'approfondiir sa foi...), Ali a réussi à pondre l'album-témoignage que tout croyant sincère attendait.

     D'Ali, l'histoire retiendra qu'il fut dans l'ombre de Booba. Au début des années 90 en effet, alors que les médias et l'industrie du disque focalisent sur IAM, NTM et MC Solaar, un groupe qui évolue en indépendant, Lunatic, réussit la prouesse d'être disque d'or (plus de 100 000 ventes) avec l'album "mauvais oeil", sans grands renforts marketing.

    Un duo de choc formé par Ali le croyant et Booba le mauvais garçon, lequel deviendra, 15 ans plus tard, le plus gros vendeur de disques en France, tous styles confondus.

     A la différence de son ex accolyte, tant désormais un monde les sépare, Ali n'est pas prolixe et plutôt discret dans le paysage musical français. Il sort ces jours-ci son deuxiéme album solo – le rassemblement – cinq ans après "chaos et harmonie", alors que Booba est à son cinquième au compteur, avec une grosse sortie tous les deux ans.

     Pourtant, les vrais savent que Booba n'est en vérité que l'ombre d'Ali, prétentieux, haineux, mégalo, prédateur, opportuniste...la liste est longue !

     

    Mais revenons-en à cette pépite intemporelle et lumineuse qu'est "le rassemblement", sorti à temps, comme pour donner l'heure, dans un monde en perte de repères célestes.

     

    Alors que Rockin Squat prépare vraisemblablement un "album chamanique", il n'existait pas encore, en France, d'album à proprement parler "coranique", c'est à dire profondément religieux.

    On savait Ali pratiquant, musulman engagé, qui apparaissait plutôt virulent dans un clip tourné en Palestine (Lamentation) en compagnie de son accolyte Keydj, sur une compilation de son label 45 scientific.

     On le découvrait chercheur, interessé par la Bible et les philosophies orientales dans son premier opus "chaos et harmonie". Un album où il posait capuché, le regard ténébreux et qui était à l'image du magma qu'il abritait en son cortex. Un album sombre avec quelques éclaircies, une période un peu trouble, en quête de réponses, une photographie instantanée d'un cheminement balisé de doutes.

    "Du chaos et de l'harmonie j'ai fait la contemplation, place à l'action ! Le rassemblement pour destination" (Opérationnel) 

    On le retrouve cinq ans plus tard apaisé, serein, portant un regard émerveillé et amoureux sur le monde qui l'entoure, preuve par l'image prise au milieu de quelques frères, en page 2 du livret, le regard nimbé d'amour. D'Amour, il en est d'ailleurs question dans chacune des 14 chansons, pour soi, le prochain, la terre mais aussi et surtout pour le Créateur (gratitude).

     "Pas apres pas je perçois le message.

    La vie est faite pour aimer pleinement, intensement, grandement."

    (Gratitude)

     

    Ali a désormais rendu les armes, parle de paix et de fraternité, dans l'ouverture du coeur.

    A l'écoute de l'album, les raisons semblent être multiples : la pratique des arts martiaux, le nouveau tatut de père de famille, mais surtout la grâce accordée aux endurants et persévérants, dans la voie coranique :

     

    "Ô Maître ! Mon âme a pleuré, abreuvé mon être, irrigué le désert qui m'empechait d'apercevoir au-delà de ma fenêtre.

    La paix penetre, efface les mirages et les tourments, equilibre comme un chemin sans virage, sans tournant. Tout apparait clairement, harmonie sans le chaos, volcan éteint..."

    (Mon âme pleure)

     

    Sauvé par l'Amour donc, Ali est désormais en mission : rapper la paix plutôt que la guerre, l'amour plutôt que la haine, et c'est tant mieux, à la fois pour le rap français, la France mais aussi et surtout l'Islam tant l'image véhiculée par les médias et singée dans les cités, ne correspond pas à celle vécue dans les coeurs et les mosquées.

    Désormais tourné vers l'Orient de son être, Ali (qui signifie élevé, noble), de son vrai prénom Yacine, entre dans la symbolique véritable de son nom, qui est celle de la 36ème sourate du Coran (Ya sin), désignée par le prophète comme étant le coeur du Coran...

     Même si le fond de l'album est, pour les néophytes, une synthèse du message coranique jusqu'au titre "le rassemblement", qui évoque le Jour du Jugement dernier ; les productions musicales restent variées et s'abreuvent à plusieurs sources et cultures : de l'orgue à un sample dePhilipp Glass, en passant par des sonorités orientales ou asiatiques...un vrai voyage symphonique en perspective.

     

    Ali, un soldat parmi des milliers, un vrai guerrier spirituel, un tsunami en puissance, sans armure autre qu'un coeur poli et lavé de toutes ses scories. Respect !

     

     

    "Je ne suis pas une rareté

    partout l'amour prolifère

    pure essence de l'univers.

    667 au dessus du clan de lucifer"

    (Soleil levant).

     

  • Un jardin d'enfants

    Ma vie est à l'imitation du Christ,

    J'évolue dans l'ombre du Père

     

    Vérité et souffle, témoin de la Lumière,

    Je ne crois pas en l'or et ruse avec les psychiques

     

    Laisser le souffle agir c'est modeler la chair

    Beaucoup sont en mode guerre et ne se soucient pas de l'éther

     

    Il faut une tête pour déjouer les plans contre nature

    Hors la Présence, pas de matière grise pour co-naître

     

    Les suffisants se passeraient volontiers du Créateur

    Pourtant l'homme reste un épiphénomène à l'échelle de l'Univers

     

    L'Homme, cet être-Ange mystère, jalousé ou dénié à souhait

    Nouveauté dans la création et ignoré par les inter-mi-temps

     

    Les enfants n'ont pas peur du ridicule ni ne se sentent importants

    C'est pour ceux-là que le Royaume, hors de raison, est préparé.

     

  • Solétude

    Le monde ne fait que prendre

    La sensation de posseder n'est qu'éphémère

     

    Mieux vaut "être" pour traverser les tempêtes

    La souffrance n'existe plus dans la profondeur

     

    Est-il mon frère, celui qui jalouse ce que JE SUIS ?

    Qui suis-je pour partager ce en quoi l'autre ne croit plus ?

     

    Du haut de mon mètre je me considère

    Mais de la hauteur du Maître, le silence éclaire

     

    En face à face avec moi-même quelquefois je gagne

    Le plus souvent, dans l'oubli, je retrocède ma place à l'hôte.