Confession d'un enfant de l'Apocalypse
On m’a rarement pris au sérieux, peu respecté, souvent fait fi de mon cas.
On m’a fermé des portes et des vannes, exempté de biens et de provendes, sans autre raison que l’indifférence.
On m’a refusé des filles et des soeurs : pères et frères ont jugé que je n’étais pas à la hauteur de leur possession.
On ne m’a jamais accepté au sein d’une communauté ou d’un groupe : j’étais toujours au-dessous de leurs lois.
Evidemment j’ai eu le droit aux sermons, aux ordres, aux obligations, aux qu’en dira t’on…
J’ai eu le droit aux drames, aux crises, aux plaintes, aux humeurs et aux senteurs maussades…
J’ai eu le droit aux rancoeurs, à la haine, au mépris, au déni, à l'oubli, aux injures et aux coups bas…
J’ai eu le droit de me taire, me cacher, me terrer, abdiquer et encaisser.
Mais toute cette amertume que je porte en moi ne m’a pas tué.
Elle fut au contraire signe et source d’accroissement de ma foi.
Et à ceux qui auraient déjà préparé les planches et les clous,
Je suis au regret de leur annoncer que cette rancune ne remplit qu’une seule outre.
Dans l’autre y sont scellés les trésors de mon cœur qu’ils ne verront jamais,
Puisque par un système de vase communicants, seuls les ayants droits en ont part, soit les gens de la Face.
De ce monde, je ne veux rien emporter, juste continuer à donner…pour la postérité.
Je suis né au cœur de la tourmente, là où les marchands de rêves détournent de l’essentiel, de l’essence même.
Je suis venu dans cette poudrière où l’homme a allumé la mèche.
Mais ce qu’il ignore, c’est que j'en suis la bombe.
(Août 2005)
Notre Quête n'est pas l'or, mais la lumière...
Nous avons choisi de vivre ces temps troubles et violents.
Nous savions qu’ils étaient les seuls propices
Pour bâtir notre corps de Lumière.
Agressions verbales, mensonges, haine à foison,
inhalations chimiques, absorptions toxiques,
déni, irrespect, coups bas, remontrances d’adultes…
Chaque coup reçu est venu crever le poitrail du « faux-moi ».
Alors que la plupart construisent des forteresses, des carapaces
Pour se replier dans le mensonge de la « personne »,
et de son cortège de faux dieux aux noms grandiloquents : Orgueil, Amour-propre, Susceptibilité…
Nous, enfants de l’Apocalypse, nous délestons encore et encore du superflu, pour ne garder que l’essentiel :
Un cœur contrit, mort au monde, mais vivant dans l’au-delà.
(Février 2005)
Corpus Christi
La religion et les prophètes ont marqué l’histoire à travers le temps
La fin du Temps met fin à la révélation en découvrant le dessein Divin
Les conditions de vie extrêmes sont propices au dévoilement de l’«au-dedans» du corps
L’enveloppe meurt et le grain de lumière porte fruit
Bienheureux ceux dont les racines plongent loin, au-delà des appats rances
Couche après couche, tête après tête, l’être originel à part EST
(Janvier 2007)