Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jean-Plume 2004-2007

  • EVE VEILLE

     

    EVA SION

    Je dormais éveillé
    J’imaginais un monde nouveau
    Je l’avais à ma portée
    Quelques bribes de visions éparpillées
    Couchées sur du papier éléctronique
    Elucubrations de ma pensée
    Comme une matérialisation projetée de l’ âme sœur

    Etait-ce moi qui l’avait révée
    Ou était-ce elle qui m’avait inspirée ?
    Mon cœur portait le deuil
    Mon œil droit s’était réveillé pour la guerre
    Le sien reflétait l’éclat du soleil
    Son cœur le berceau de la joie

    De retour du séjour des morts
    Où les petits " moi-je " nous avaient trop tôt enterrés
    Nous nous étions retrouvés
    Œil pour œil, pied pour pied, mains pour mains…nos corps savaient
    Restait l’Amour à vivre, le deuil à enluminer…de chair.

    (Oct 2006)

     

     

    La fille du ciel

    Je suis ton corps, tu es ma tête
    Si je suis ton corps, il tue ma tête
    La suie de mon corps te fais virevolter à tue-tête

    Je suis encore dans ma tête, tu es cœur
    Je cherche mon cœur tant que tu me tiens tête
    Je te connais par cœur, depuis que tu hantes ma tête

    En tête-à-tête je deviens cœur
    Cœur à cœur, la tête prend corps
    Plus de rancœur, accord parfait : Entête

    (jan 2007)

     

     

  • Résurrection

     

    Souffler sur les braises


    Devenir souffle
    Inonder les montagnes de pluie
    Revivifier les contrées mortes
    Redonner vie à la terre desséchée

    Devenir souffle
    Mettre le moi au service du Très-Haut
    Oublier la raison pour s’abandonner à l’irrationnel
    Etre noyé dans la masse et pourtant marcher sur l’eau

    Devenir souffle
    Accepter que la chair redevienne verbe
    Fendre la graine et laisser poindre la lumière
    Laisser croître les rameaux pour que s’y abritent les oiseaux

    Devenir souffle
    D’un regard éveiller l’endormi
    D’un mot louanger l' Unique, le Sage
    D’un mouvement exprimer la liberté.
    (Fév 2005)

     

     

     

    Les vivants
     
    Les ravages du temps se lisent sur les corps et dans les cœurs
    Les dompteurs de mental traversent les épreuves comme le vent
    Identiques à l’âge de l’insouciance comme à l’approche de la mort
    Ils se bonifient et reçoivent le don de transcender l’espace-temps
    Une vie est comme mille, vécue au travers d’un regard flambant neuf
    C’est ainsi que, de tout temps, les morts redeviennent vivants
    (Déc 2005)

     

     

    Misery-Corps-D'yeux
     
    Nul n’a vu la face de Dieu tout en demeurant vivant
    Jésus lui-même, par sa crucifixion nous a montré le chemin :
    Est-il allé rejoindre son " Père " ou nous l’a t-il montré en vérité ?
    Insoutenable imago pour certains, impossibilité chronique pour d’autres
    L’existence, le monde des phénomènes a pris fin :
    Affaissement de la cage thoracique, asphyxie, effondrement de l’ego
    Mort physique, mort clinique, corps lacéré, ensanglanté, 6 plaies
    Pourtant l’esprit demeure…
    Imagine ce corps revenant à la vie, petit à petit
    Chaque cellule se remémore, encodée et enrichie d’une histoire anté-christique
    Une seule porte d’entrée dans et pour l’éternité, un reflet…
    cinq voies sans issues, impures, qui retiennent prisonnier du temps
    rien de figé, chaque seconde une tentative de se racheter, de re-jouer, se purifier.
    mystère de la résurrection du Corps, impliquant celle de ses cellules souches...
    (Nov 2006)

     

     

     

  • Chroniques des derniers temps


    La faim du monde

    Le mal du siècle est la faim
    Vouloir tout et tout de suite
    Fruit véreux de la société de consommation.
     
    Celui qui s’arme de patience
    Et éprouve son endurance
    Est rarement déçu
    Car il sait que tout arrive à temps
    Au moment juste de la maturité
     
    Ainsi en va t’il de la connaissance de soi
    Qui est la Co-naissance en Soi.
    (Août 2005)

     




    Il est temps au Nouveau
     
    Jalouser, envier, aller jusqu'à tuer même, histoire de ne pas plier, rester digne, stoïque face à quelque chose qui nous dépasse, qui outrepasse nos limites et l’univers du connu dans lequel on se sécurise…


    L’homme est un bien curieux prédateur qui refuse de souffrir outre mesure. Fier et orgueilleux, il ne s’incline plus devant aucun principe supérieur, excepté l’image glorieuse et triomphante qu’il s’est faite de lui-même.
    Folie de l’homme, stade terminal de son évolution avant la reprise en main des rênes par l’Etre originel, seul salut possible pour éradiquer à jamais la soif de perdurer à travers le "continuum espace-temps".
    (Août 2006)

     

     

    Le temps des chiens
     
    La défense du territoire est un exercice dont l’homme est passé maître : des banlieusards aux bourgeois, des salariés du public aux artistes reconnus…Et que dire de ces regards voilés d’ombre qui en disent long sur la façon dont on considère autrui comme un bien !
     
    Mon, ton, sa ; ma, ta, sa…montons ça au pinacle de ce siècle comme des siècles passés !
    A quoi ressemble l’homme qui se sécurise dans son corps et en fait un bunker ?
    A qui ressemble l’homme qui met sa  foi, sa confiance ou son amour dans la chair ?
    L’enfer est bien sur terre jusque chez les plus démunis qui défendent bec et ongle leur miche de pain offerte gracieusement par le dernier des quidam.
    Pauvre terre !  Pillée, souillée, privatisée…c’est à moi, à moi…à moi !
     
     
    A qui appartient la terre en vérité ? Qui sont les maîtres de ces corps qui déambulent hagards dans les rues mornes des villes ?
    L’homme se croit le maître intérieur, mais en vérité, nombreux sont ceux qui se succèdent au perchoir à chaque seconde pour s’auto-proclamer roi de la contrée.
    Ceux qui sont en quête savent combien "Etre Présence" demande en terme d’abnégation, de luttes intérieures et de souffrance volontaire…pour disparaître illico tant qu’en soi ne s’est pas véritablement cristallisé le Moi véritable.
    J’ai bien peur que l’homme ne prenne pas encore bien la mesure des abominations qu’il est en train de commettre, avant tout envers lui-même, en oubliant le sens véritable de son existence sur terre.
    Je rappelle juste, pour ceux que cela intéresse encore de nos jours, que LA PRESENCE est à la fois vide absolu mais aussi et en même temps paradoxalement MEMOIRE de L'UNIVERS...
    (Jan 2007)

     

  • Le Son du Silence

     

    PRE-TENSION


    Je suis le Roi de l’Expire,
    Ne me comptez donc pas parmi les négateurs
    J’atteste qu’IL fait revivre les morts
    Que SON souffle donne la Vie.

    Il est des choses que je ne puis dire
    Au risque d’être taxé de menteur.
    Plutôt que de dire la Vérité,
    Je préfère me taire et laisser parler l’Heure.

    Sachez que je n’ai encore rien dit
    "Personne" sur terre n’est subversif dans ses propos
    Ce sont les silencieux qui agissent, sur le terrain, en vrais héros
    Leur présence et leurs actes sont au-delà de ce monde.

    Sortir l’artillerie lourde ?
    A quoi bon quand on ne craint personne ?
    Je n’ai pas peur des bombes
    Mais de SA main et de SON châtiment qui s’abat sûrement.
    (fev 2005)

     

     

    SOIT

    Je suis condamné à cacher une part du secret qui réside en mon sein
    Le dévoiler reviendrait à passer pour un prétentieux, un menteur, un imposteur

    Cruel dilemme, qui, s’il était résolu, m’ouvrirait sans doute de nombreuses portes
    Mais allez savoir pourquoi, je préfères de loin le confort de l’anonymat et du mépris

    Ce que je dis parfois est en soi déjà assez explicite pour tout chercheur de vérité
    Il suffit de reconnaître d’où provient la voix pour comprendre ce qu’elle n’est pas

    Je reste un fantôme invisible aux yeux de ceux qui ne connaissent pas l’au-delà
    Au dedans et à l’extérieur de Soi
    Je suis ce jardinier qui pratique la culture des vers à soi
    (dec 2005)

     

     

  • Le Sang du Christ

     

    Qui es-tu ?

    Je vis en toi
    Et tu ne me reconnais pas

    Je me montre à nu
    Et tu me méprises, malgré toi

    Tu parles de moi tout bas
    Mais tu ne me crois pas

    Lorsque je m’efface,
    C’est pour que tu existes.

    Mais tu préfères la servitude à la liberté
    Et me montre l’étendue de ton pouvoir.

    Homme, tu n’es qu’esclave de ton ego, sans lumière
    Puisses-tu te dissoudre entièrement et devenir sang-lumière
    (Nov 2004)

     

     

    Sphère

    Un jour, j’ai lâché Adam et la pomme maudite qu’il avait croqué.
    J’ai cessé d’exister un instant, et celui qui précédait ma naissance est né.
    Dès lors, un pacte me liait désormais avec mon frère de sang :
    Je lui promis qu’un jour « Je » se dissolverai, pour LUI donner ma Vie et retrouver le lieu du repos éternel.
    (Nov 2004)

     

     

     

    EN MISSION
     
    Désormais je ne veux plus me prendre pour le centre du monde
    La place est trop convoitée et ce chemin est le plus fréquenté
     
    J’aspire juste à me fondre dans le centre de l’Univers
    Ce chemin est le moins prisé car tout le monde a le désir d’exister
     
     
    " Beaucoup se tiennent autour du puits, mais personne pour y descendre "
     
     
    Quand le silence en moi se fait, c’est alors autrui qui parle à travers moi
    Ceci n’est qu’une esquisse et une image de la maîtrise sur le mental
     
    Mais quand il n’y a plus de sujet pour ergoter,
    quand " je " se dématérialise et redevient liquide
    quand la goutte rouge-sang rejoint l’océan de feu
    personne ne connaît plus mon nom véritable
    devenu légende morte-vivante à travers les âges…
    Exception faite des petits enfants
    (Nov 2006)

     

     

  • IL EST...

     

    L'eau d'en haut
     
    Ecrire, c’est mourir.
    Coucher la pensée, déjà du passé.
    Bribes d’un souvenir à décrire,
    Se dissocier pour transcrire l’Unité
    L’Être ne se laisse pas avoir
    Fugace, Il se vit dans l’instant….
     
    Quand l’eau d’en haut inonde,
    en trombe, remplit le vase
    un Rythme inhumain survient,
    le Rythme de l’Un.
    Impérieuse envie de Donner,
    De rendre vivant ce qui est figé.
    L’Esprit descend, s’ouvre la vision :
    Eternel présent est.
    (Sept 2004)

     

     

     

    L'Arbre de la Vie

    L’être nu se révèle à qui rejette la terre et son sang
    Un fil ténu de lumière en constitue sa racine
    Son excroissance plonge dans la profondeur d’une source d’eau pure
    Située aux confins des terres et mers recensés
    (Oct 2004)

     

     

    De gustibus et coloribus non discutandum est
     
    Dieu est en vérité Miséricorde toute embrassante
    l’homme est l’unique responsable de l’enfer qu’il crée et transmet
    lorsqu’il s’érige à l’image de Dieu tout en restant dans une perspective dualiste
    Il ne s’agit pas tant d’aimer Dieu que d’aimer tout, car Tout est de LUI
    (Fév 2007)

     

     

  • l'Enfant-isme est ma religion

     

    Children of the revolution
     
    Connaissez-vous les enfants du ciel ?
    Ces nouveaux-nés dont le corps est sacré ?
    Les parents restent subjugués devant tant de beauté…
    Et que dire de leur sagesse innée ?
    Ils viennent hériter de la terre pour vivre les jours de paix,
    Ils viennent ravir les cœurs de ceux qui ne sont pas encore éveillés.
    Nouvelle création, ré-création au sein d’un jardin d’enfants !
    L’univers entier est aux aguets et la terre redevient le centre d’intérêt,
    Lieu saint, préparé de toute éternité…et dire que certains passent à côté !
    (mai 2006)


    Créer est un jeu d'enfant


    La vie est un jeu de l’égo
    Brique après brique, on se construit sa forteresse
    Dans le seul but de se cacher, de se protéger.
    L’enfant qui n’a pas encore de murs
    Imagine à quoi pourrait bien ressembler son monde
    Il garde en soi le pouvoir de créer.
    (Mai 2005)

     

     

    Le secret des enfants
    interdit aux plus de 6 ans
     
    Les gens raisonnables m’ennuient !
    Ils se prennent tous pour des personnes importantes,
    Dignes d’égards, d'intérêts, de considérations et d’attentions de toute sorte.
    Je leur laisse souvent le loisir de se mettre en valeur, en avant,
    En redevenant consciemment un petit enfant chétif, innocent et simple...
    Et les voilà à prendre le pouvoir avec un ton arrogant, débitant leur morale normative avilissante à deux francs,
    Tous prisonniers qu’ils sont, et dévoués au culte de leur égoïsme tyrannique.
    En ces temps de contrôle accru, il ne fait pas bon d’être petit dans ce monde de grands.
    Heureusement qu’entre nous, on se reconnaît et se comprend encore en silence,
    Pour échanger en cachette, alors qu'ils sont accaparés par des événements certainement très importants, un sourire de connivence joyeux.
    (Nov 2005)