ECRIT-VAIN
Nous sommes peu nombreux, c’est un fait.
Nos écrits et nos pensées plaisent peu.
Au mieux nous regarde t-on avec mépris, au pire avec déni.
Il est vrai que nous ne nourrissons pas la polémique,
Préférant la quiétude de l’océan au remous des nombreuses vagues qui le composent.
Sans doute faut-il y voir là un signe des temps :
L’homme préfère résolument l’ombre à la lumière,
La guerre à la paix, la critique au positivisme.
Désormais, le Jugement ne nous concerne plus,
Nous, qui sommes passés de la mort à la vie.
Et quand les Livres renieront les paroles de leurs scribes,
Nos écrits, eux, résonneront dans et pour l’éternité.
(Nov 2004)