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Paradoxe vivant


J’ai fait le deuil de ce rêve de vie au sein d’une communauté d’intérêts :
Je ne puise pas ma force d’un groupe et je n’ai pas l’âme d’un leader d’opinions
Par ailleurs je suis trop pudique pour partager ne serait-ce que le souffle qui m’anime.

 

J’ai rejoint le camp des solitaires en guerre contre le monde, car mort pour son usufruit.
Luttant chaque jour contre les à priori et jugements mentaux indifférenciés du collectif,
Je laisse offrandes et honneurs aux élus méritants pour ne récolter que les plaintes et élégies.

 

Je reste le témoin, le confident, l’œil réfléchissant les mauvais penchants, le fantôme errant
Je suis l’intention focalisée sur un détail cuisant, je suis aux aguets des imperfections dissimulées
Je pourrais vomir le mensonge du monde en grandes eaux tant la coupe est proche de déborder

 

Je suis aux abonnés absent, muselé de corps et de parole, capté par les abominations des gens
Loin d’être endormi, mes yeux sont grands ouverts sur le chemin glissant auquel je suis soumis
Mes connaissances ne me reconnaissent plus tant le tentateur s’est acharné sur la chair vivante

 

Chemin ardu et périlleux, folie pour les uns, inconscience et danger pour les autres
J’ai lâché les amarres sécurisantes et balisées pour m’aventurer là où personne n’est jamais allé
Ma nouvelle famille est dans l’air du temps : recomposée, mais je me contente plus souvent du néant

 

Mes jours sont des nuits parsemées d’étoiles et mes nuits des combats qui engagent ma vie
Je me demande jusqu’où et jusque quand le Très-Haut permettra la dévastation de Son champ
Je meurs mets et ravagé tout au long de la journée mais suis pourtant invité régulièrement dans la chambre des secrets.

 

 

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