Dans toutes les villes et les villages, c'est partout la même...misère
 L'endormissement gagne les masses et les vivants sont épars, vigilants
 Le sourire a quitté les visages et c'est la ténèbre qui gagne les corps déambulants
 Les damnés sont conscients et volontaires, donc pas de regrets
 L'étouffement par strangulation est le châtiment des oublieux de Dieu
 Et l'atmosphère est étouffante et l'air se raréfie et les poumons halètent
 Les regards sont vidés, les visages sont ridés et les âmes dénigrent les corps morts
 Reste à se remplir pour oublier le vide qui consume les personnes de l'intérieur
 Pour beaucoup, le ver est dans le fruit alors que notre fruit est un ver, lumineux
 La biologie n'a plus de secrets pour celui qui marche droit, selon la Volonté du Créateur
 L'orgueil des nantis les fait se sentir responsables du marasme et désastre ambiants
 Mais ce dont ils se moquent ne manquera pas de les surprendre, par surprise
 Car de l'intérieur, une force nous meut et nous revivifie chaque jour un peu plus
 Et c'est l'acuité de la vision qui devient l'arme de destruction, aiguisée comme la lame
 Les jours sont nuits et pourtant jamais l'Ami ne sommeille
 Tout meurt, dans ce Corps et dans ce Cœur, seule la Face de Dieu reste pérenne
 Nous expions la fange tandis qu'ils la respirent, pour se sculpter de l'intérieur
 Partout la même...misère : idolâtrie, orgueil et sensation d'éternité...
