I have a dream
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,
Que tous les maudits de la terre,
Les indépendants et les aspirants à la liberté,
Tous les esprits libres, unifiés ou en voie de l’être,
Que tous ceux qui, hors normes, dérangent
Par leurs paroles ou leurs actes déviants,
Tous ceux qui font peur parce que trop bruyant, trop vivants
Tous ceux qui ont accepté de porter et d’élever le poids du passé,
Tous ceux qui revendiquent une culture différente
Et tous les victimes de la bête « inconscience »,
Prennent enfin les reines du pouvoir un jour,
Et que, forts de leur légitimité acquise par leur souffrance acceptée et transcendée,
Ils renvoient ces vilains petits enfants à l’école de la vie.
(Nov 2004)
Le retour des prophètes
Hier et aujourd’hui, beaucoup se croient prophètes, mais ils ne le sont pas.
Derrière certains se cache une âme de prophète, mais ils ne le savent pas.
Lorsque des tombes surgira soudainement la vérité de la couvée,
Le mensonge se dissipera et personne ne pourra plus se cacher.
L’icône seule proclamera et sera. En dehors d’elle, mensonges.
(Avril 2005)
C'est un salut aux anges et aux élus.
Partout où mon regard se porte : le néant.
La plupart des œuvres humaines ne sont que vestiges du passé, déjà vu.
Presque rien qui soit digne d’intérêt.
Rien d’étonnant à ce que tout cela disparaisse bientôt,
Et retourne à ce vide qui les a vu naître.
Peu ont cru, espéré, développé des fruits qui vaille pour le retour,
Peu se sont préparés pour le nouveau monde annoncé.
Les rares excursions en territoire inconnu sont réprouvées, jugées, contrôlées, ignorées.
Tout est cloisonné, fermé, sans espoir de sortie. Le monde est un vaste cadavre.
Pourtant, nous sommes prêts.
Il suffirait d’un rien pour que tout change radicalement,
Pour que les fondements de l’ancien monde s’écroulent à jamais,
Pour vivre cette éternité qui nous fut promise dès l’entête.
Le chaos grandissant est un signe avant-coureur de l’intensité de lumière qui illuminera bientôt les tombeaux.
(Juillet 2005)