La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
Samouraïs de pacotille, guerriers de peccadille, soldats de fortune
L’art de la guerre n’a pas été inventé par l’homme
Car le plus grand stratège reste le Créateur
Au-delà de toutes vos mielleuses espé-rances
Vous n’aurez pas su voir la faille intérieure qui vous réduira à néant
D’un seul coup, sec et vif comme le glaive à double tranchant
La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
Philosophes en herbe, spiritualistes en kit, croyants à l’œil borgne
Vos fruits amères ne trompent personne si ce n’est vous
Vous avez idolâtrés l’homme au point d’en faire un Dieu souverain
Mais le plus grand alchimiste reste le Créateur
Et vous boirez, dans votre orgueil démesuré,
A la mixture sulfurique spécialement concocté pour vous, jusqu’à la lie
La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
Faces de vomi, têtes de pets et autres étendards de pisse
Assurés que SES yeux ne vous voient pas ni n’existent
La honte de votre nudité fleurira au grand jour
Et nulle part vous ne pourrez vous cacher face aux yeux qui aveuglent le monde
La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
Gras, gros, ivres, yeux malicieux et sourires en coin
Vous avez profité de votre vie au point d’en faire votre maxime
Ne rechignant aucunement sur les méthodes peu scrupuleuses pour aviver votre faim
Vous serez mangés à votre tour par les bêtes et autres reptiles de la terre
Ceux-là même que vous croyiez avoir écarté à jamais de votre périmètre
Peut-être vous souviendrez-vous alors du sens ontologique du mot « main »
Ai-je fait le tour ? ou ma colère fulmine encore alentour ?
Je ne suis quant à moi plus pressé car je suis déjà au-delà de votre triste réalité
Il m’en faut si peu quotidiennement pour effacer votre monde à jamais
Depuis tout petit déjà je lorgne vers un monde imaginal, qui n’est pas subliminal
Et je ne le rejoindrais physiquement que le jour où, sur terre, il sera devenu réalité.