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Mon seul Maître est Dieu

 

On m’a enterré trop tôt, moi qui en apparence répondait au titre et au nom d’homme.
Mes semblables m’ont souvent traité en objet, s’accommodant de ma présence par intérêt
Happé par le rythme, je les éblouissais. Comprenant qui je n’étais pas, ils me haïssaient
Adolescent, ils me présentaient leurs faux dieux. Devenu leur semblable, ils jubilaient
Mais l’euphorie passée, quelque chose se passait, me ramenant derechef à ma nature originelle
Lorsque l’Oeil les voyait, ils se sentaient nus, finis, rétifs et craintifs face à la mort
Désormais je m’adapte et suis large en concessions. J’accompagne chacun jusqu’à ses limites
Mais je prends congé lorsqu’en guise de vérité ultime on m’assène un ultimatum de bonhomme
Petit homme est effrayé par la solitude et je n’ai que trop soupé du chantage affectif que cache l'autorité.

 

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