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haine

  • Mon seul Maître est Dieu

     

    On m’a enterré trop tôt, moi qui en apparence répondait au titre et au nom d’homme.
    Mes semblables m’ont souvent traité en objet, s’accommodant de ma présence par intérêt
    Happé par le rythme, je les éblouissais. Comprenant qui je n’étais pas, ils me haïssaient
    Adolescent, ils me présentaient leurs faux dieux. Devenu leur semblable, ils jubilaient
    Mais l’euphorie passée, quelque chose se passait, me ramenant derechef à ma nature originelle
    Lorsque l’Oeil les voyait, ils se sentaient nus, finis, rétifs et craintifs face à la mort
    Désormais je m’adapte et suis large en concessions. J’accompagne chacun jusqu’à ses limites
    Mais je prends congé lorsqu’en guise de vérité ultime on m’assène un ultimatum de bonhomme
    Petit homme est effrayé par la solitude et je n’ai que trop soupé du chantage affectif que cache l'autorité.

     

  • We bring Justice

     

    De toute évidence, dans un tel climat de criminalisation de la jeunesse des quartiers pauvres, le rap à son mot à dire. Seule forme d’expression artistique commercialement viable à connaître aujourd’hui les foudres de la censure d’Etat, et que l’on confine dans les poubelles des circuits de diffusion officielle. Ce rap qui interpelle la société civile depuis plus de 20 ans et se confronte au mutisme ou à l’hostilité des pouvoirs publics. Ce rap qui raisonne par la véracité de ses constats chez les premières victimes de l’exclusion sous toutes ses formes , qu’elles soient sociales, spatiales ou économiques.
    Ce projet de compilation « sous les pavés la rage » est parti d’une idée simple : réunir en une quarantaine de titres ce qu la scène du rap hexagonal a produit de plus dangereusement prémonitoire sur l’évolution de la situation sociale en France.

    Texte d’Ekoué (la Rumeur) issu de la compilation "sous les pavés la rage"

     

     

    Les hauts-parleurs de la banlieue n’ont toujours pas été entendus et reconnus des divers dirigeants en place.
    Le constat alarmant, crié depuis plus de vingt ans est resté lettre morte mais a néanmoins suscité des rejetons.
    Agiter le spectre d’une génération qui suscite l'effroi chez certains ne peut donc laisser indifférent,
    D’autant plus quand elle est mise en scène dans son potentiel de nuisance et larcins en tout genre,
    Clichés, parfois vrais, qui se sont accumulés au fil des ans et dont la représentation est devenue presque acquise.


    Faut-il croire que la haine destructrice soit l’ultime fléau de Dieu ? Un châtiment apporté par une génération stigmatisée ?

     

    "Et j’enverrai contre eux la dent des bêtes, avec le venin de ce qui rampe dans la poussière.
    Au dehors, l’épée, et au-dedans la terreur, détruiront le jeune homme et la vierge, l’enfant qui tette et l’homme aux cheveux blancs."
    Deut 32,24

     

    La justice implique t-elle de régurgiter la violence et la frustration compilée en rendant coup pour coup ?
    Le monde doit-il finir dans un chaos orchestré par les élites ou contrecarré par un peuple insoumis faisant fi des lois ?
    L’équité ne serait-elle pas de laisser les deux belligérants en découdre, en mettant le monde à feu et à sang ?

     

    Il est dit dans le Coran qu’à chaque fois que les hommes allument un feu, Dieu l’éteint dans Sa miséricorde...

     

    Reste à savoir combien le monde compte d’hommes libres ou en passe de l’être, la conscience affûtée comme l’éclair.
    Combien sont-ils à aimer toute la création, dans sa perfection et ses imperfections, la terre et ses nouveaux-nés ?
    Autrement dit, le peuple de Dieu, ses élus,  sont-ils prêts à assumer librement le sacrifice qui leur est demandé,
    Et à faire fi, au moment voulu, de l’espace et du temps pour montrer et donner, à tous, des instants d’éternité ?