Loup y es-tu ?

Luc 14,24 : car je vous le dis pas un de ces hommes-ci qui ont été invités ne goutera à mon banquet

 

Les apôtres du Verbe ont failli

Ils se sont comportés comme des pères violents

Aucun des invités initiaux à la noce ne sera présent

Leurs mains sont rouges et pleines de sang

Elitisme, fierté, sentiment de supériorité...

Devenir serviteur est une tâche encore trop occultée

 

Les apôtres du verbe ont trahi, car ils se sont définis

Ils n'ont pas mis de distance entre le mystère infini et leur finitude

Ils se sont appropriés le Verbe dans un "je" glorieux, qui n'est qu' orgueil

Ce sont eux les riches et autrui le pauvre...

Mais ils ne sont possesseurs de rien et dépourvus de tout

S'ils étaient matriciés ils seraient matriciels et non infanticides

 

La radicalité christique

Beaucoup trop de rois, pas assez de serviteurs

Beaucoup trop d'orgueil, pas assez d'humilité

Beaucoup trop de fiel, pas assez de retenue

 

Une nation d'endormis, de malades mentaux

Aucune profondeur ni lumière dans le regard

Les limitations fixes de l'égo pour horizon

 

Sentiment d'amour singé, soumis à condition,

Entrailles par le poids entravées, anti-compationnelles

Antennes célestes fanées, tournées vers le nombril

 

Tous veulent être les premiers servis

La possession gagne jusqu'aux relations filiales

Belzebuth a encore de belles heures devant lui...

 

Palme

La vie est une course de fond dont la récompense est aux endurants

Comprendre qu'il n'y a pas de mode d'emploi est un premier pas

Le but n'est pas tant de gagner que de garder son souffle

Et à ce petit jeu les gracieux ont une courte longueur d'avance

 

Le but de la vie est d'être libre, déconditionné de tout attachement

La mémoire ne sert à rien sans la conscientisation de l'instant

Le tourbillon est aussi profond que la dilatation de la pupille

Au-delà du mental est une source dont le fruit est la lumière

 

La finalité de la vie n'est pas la mort mais la résurrection

Trop de gens ont cru s'envoler et se sont brulés les ailes

Personne n'échappe à la mort car elle est inhérente au corps

Pourtant l'esprit demeure permanent et à vif malgré l'adversité

 

L'Arbre de vie est au bout de myriades de petites morts

C'est un battement de coeur inhumain, jusqu'à sept fois la cadence

Ceux qui le vivent ont fricotté avec les chérubins et l'épée tournoyante

Ont vaincu le monde ceux qui ne sont plus la proie des épiphénomènes

 

Repères

L'homme prend un malin plaisir à mentir

Allant jusqu'à à tuer le corps pour assouvir sa faim.

Qu'on m'épargne le discours de la victime

Car la conscience est à portée de main

Pour peu qu'on s'en donne les moyens.

Du libre arbitre, c'est souvent le choix du chemin le plus facile

Impatience et paresse, pour ceux qui ne souffrent d'aucun contretemps

 

Les hommes droits sont des ombres au tableau

Eux qui marchent au milieu de la pénombre sans que lampe ne vacille

Le jour de leur singularité est le rejet et la haine de la collectivité

Un parmi des millions, les hommes ivres de nature.

Les gens vrais se rapprochent de leur double céleste

Ils se confondent avec leur icône, invisibles aux yeux de chair.

Tant qu'existeront des marcheurs de rêves, l'imperfection sera pointée du doigt.

 

Les veilleurs de Lumière

Les attributs qui définissent le français sont ceux des mécréants : effarant !

tout s'achète et se vend y compris la sagesse : décevant !

Il y a des oppresseurs et des opprimés : c'est évident !

Certains veulent être les premiers en tout et sur tout : désolant !

Le système entier tiend sur un accord tacite, gagner sa vie : c'est effrayant !

Toujours plus de bruit et de fureur pour se faire entendre : c'est navrant !

 

Le silence sera le son de la révolution

Lorsque les plaintes et les pleurs se seront tus

Assourdissante et effrayante sera la nuit la plus longue

Le Jugement viendra du Ciel : quelques coeurs pleins et tous les autres vides

Beaucoup seront titubant, certains courbés et une poignée debout

Le derniers seront élus sur leur rapport amoureux à la Terre

Leurs rêves de grandeur et de beauté prendront forme le jour de la Co-naissance

 

Un indien dans la ville

La plume est un symbole de choix qui fleurte avec la croix...esprit es-tu là ?

 

Quand l'Epée ne tranche plus, reste la flèche saignante pour l'absolution.

 

L'ange est tel un allié qui, du royaume des morts possède la science de la transfiguration.

 

Le séraphin est un être ailé ardent comme le Quetzalcoatl lors de sa prochaine résurrection.

 

La grâce est un signe d'éléction dans un Occident qui lorgne partout ailleurs un sens à la vie.

 

Placer sa foi en l'homme c'est méconnaître l'échelle de Dieu dans l'ordre de la Création.

 

Avoir le souffle pur c'est être dans l'esprit sain : un coeur pur d'où ne sort que Vérité.

 

Les prophéties ne sont que des visions qui de tout temps sont écrites dans Le Livre Saint.

 

Pas de sagesse autre que sous le coup de l'inspir à Sion...et le monde trépasse.

 

Co-naissance

à Mary Summer Rain

 

Isaïe 46,10 et 11 : J'annonce depuis le commencement ce qui vient ensuite et depuis le passé ce qui ne s'est pas encore réalisé. Je dis : mon dessein prévaudra et j'exécuterai toute ma volonté. Je convoque du Levant un oiseau de proie, d'un pays éloigné, l'homme de mon dessein. J'ai parlé et je ferai survenir la chose, je l'ai conçue et je l'exécuterai.

 

 

Mon corps est au Christ mais mon âme est indienne

Paradoxes du quotidien, mon coeur est sous tension

L'heure n'est plus aux pleurs mais à la réconciliation

 

Le Fils de l'Homme boira la coupe des abominations

Les irresponsables, de bourreaux, deviendront les victimes

Car la faute des pères plane sur plusieurs générations

 

Le Phénix et l'Arbre de vie, sont des symboles universels

Lorsque le soleil se lèvera à l'Ouest, le condor prendra son envol

Il sera le signe et la pierre d'angle du monde nouveau

 

Les incrédules verront Celui qu'ils ont transpercé

A travers lui retombera le sang de tous les opprimés

Les nuques raides ploieront devant le poids des évidences

 

A l'heure où les prophéties s'actualisent en nombre

Bienheureux les veilleurs pour ne pas sombrer dans l'ombre

Il n'est plus temps de convertir mais de raffermir et consolider

 

Les textes sacrés ont pour achèvement la fin de la lettre

Lorsque les coeurs des élus seront en paix, unifiés,

Naîtra le nouvel organe qui sera vision, vérité et voie.