Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

souffle

  • Palme

    La vie est une course de fond dont la récompense est aux endurants

    Comprendre qu'il n'y a pas de mode d'emploi est un premier pas

    Le but n'est pas tant de gagner que de garder son souffle

    Et à ce petit jeu les gracieux ont une courte longueur d'avance

     

    Le but de la vie est d'être libre, déconditionné de tout attachement

    La mémoire ne sert à rien sans la conscientisation de l'instant

    Le tourbillon est aussi profond que la dilatation de la pupille

    Au-delà du mental est une source dont le fruit est la lumière

     

    La finalité de la vie n'est pas la mort mais la résurrection

    Trop de gens ont cru s'envoler et se sont brulés les ailes

    Personne n'échappe à la mort car elle est inhérente au corps

    Pourtant l'esprit demeure permanent et à vif malgré l'adversité

     

    L'Arbre de vie est au bout de myriades de petites morts

    C'est un battement de coeur inhumain, jusqu'à sept fois la cadence

    Ceux qui le vivent ont fricotté avec les chérubins et l'épée tournoyante

    Ont vaincu le monde ceux qui ne sont plus la proie des épiphénomènes

     

  • Le Monde Nouveau

     

    L'être a ses codes, ses lois, ses attitudes et ses regards foudroyants

    Il évolue au sein d'une jungle dont le roi autoproclamé est un tyran

    Nonobstant cette usurpation de droit, l'être vit, rit et se montre droit

    Il est un paradoxe vivant, silencieux au milieu du bruit ambiant

     

     

    L'être a ses cordes, son bois, son infinitude et ses traques permanentes

    Il est un guerrier spirituel qui est évolue dans des mondes parallèles

    Son inaction est Acte qui transmute chaque poids en autant de voies

    Il n'œuvre pas pour le Néant mais il est au service de l'Univers et de Son Esprit

     

     

    L'être est sans mode, sans foi, sans béatitudes mais sa certitude croit

    Son axe est un arbre sec dont les ramures ont été élaguées

    Il est à l'image de ce tronc qui n'est ni beau ni laid

    Mais sa stature est pérenne quelle que soit la saison

     

     

    L'être est une note, une voix, une vibration et un rythme aux abois

    Sa présence est un souffle et son cœur un puits sans fond

    Il est une révélation dont les signes sont subtils mais laissent cois

    Ne sois pas attiré par ce qui brille mais cherche la lumière sans reflets...

     

  • Pneuma

     

    Mon souffle n’a pas d’haleine, il n’est pas divisé et ne chemine pas en tenant la main d’ersatz indésirables
    Long ou court, il est toujours sucré et donne à entendre jusqu’à extinction ou passation de chaleur
    Généreux, il se déverse tel un flot impétueux faisant fi des barrages ou déplaçant habilement des montagnes
    Silencieux, il ressemble à un long expire, prélude à un repos – mystère –  avant un court inspire nécessaire
    Brûlant, il ne souffre pas d’être coupé ou maltraité. La source ne tarit pas avant d’avoir donné son flot de vérité
    Précieux, il anticipe les instants de césure, quand il est temps de faire silence pour éviter les suceurs d’âmes
    Gracieux, il réapparaît quand tout semble perdu, venant réconforter un cœur contrit d’avoir donné sans mesure,
    Et telle une ondée, il vient revivifier une terre en friche qui laisse pantois les guetteurs avides de la mort subite.
    Souffle de vie que la mort ne saisit pas, mystère incommensurable pour les sans joie, les sans foi, les sans Lois
    L’ivresse ne blesse que ceux qui ne sont pas dans le rythme, chantent faux ou n’ont pas trouvé leur voix
    Béni soit le Tout Miséricordieux qui, un jour d’extinction, me montra le lieu d’où provient et finit le mouvement.

     

     

  • Le front de la haine

     

    La vérité sans le souffle qui l’inspire n’est rien, à l’heure où chacun a ce mot à la bouche
    Y a t-il quelque chose de vrai dans ce monde dont une des lois est l’impermanence ?
    En réalité, seul demeure permanent, à la fois immobile, en mouvement et en repos, le Père.
    Certains l’appelleront un « champ de forces » ou encore l’ « Amour Absolu », la « conscience unifiée ».
    Il n’y a pas deux poids deux mesures. Dans ce monde, il a ceux qui sont issus du Père,
    Et il y a ceux qui n’en sont pas issus. Tout est question de racines, de fondement, de socle.
    Les religions ne sont que des paravents promettant le paradis pour tous,
    Sous couvert de pratiquer et de respecter des dogmes ou des rituels…
    Mais les vrais adorateurs du Père sont ceux qui parlent ou agissent en souffle et en vérité
    Ceux dont la parole nourrit, réconforte, amène au repos de l’âme et du corps
    En bref une parole qui amène à la concorde des cœurs et non à leur division,
    reliée qu’elle est par l’Esprit guide dont les adjectifs qualificatifs sont "juste" et "bon".

     

  • Résurrection

     

    Souffler sur les braises


    Devenir souffle
    Inonder les montagnes de pluie
    Revivifier les contrées mortes
    Redonner vie à la terre desséchée

    Devenir souffle
    Mettre le moi au service du Très-Haut
    Oublier la raison pour s’abandonner à l’irrationnel
    Etre noyé dans la masse et pourtant marcher sur l’eau

    Devenir souffle
    Accepter que la chair redevienne verbe
    Fendre la graine et laisser poindre la lumière
    Laisser croître les rameaux pour que s’y abritent les oiseaux

    Devenir souffle
    D’un regard éveiller l’endormi
    D’un mot louanger l' Unique, le Sage
    D’un mouvement exprimer la liberté.
    (Fév 2005)

     

     

     

    Les vivants
     
    Les ravages du temps se lisent sur les corps et dans les cœurs
    Les dompteurs de mental traversent les épreuves comme le vent
    Identiques à l’âge de l’insouciance comme à l’approche de la mort
    Ils se bonifient et reçoivent le don de transcender l’espace-temps
    Une vie est comme mille, vécue au travers d’un regard flambant neuf
    C’est ainsi que, de tout temps, les morts redeviennent vivants
    (Déc 2005)

     

     

    Misery-Corps-D'yeux
     
    Nul n’a vu la face de Dieu tout en demeurant vivant
    Jésus lui-même, par sa crucifixion nous a montré le chemin :
    Est-il allé rejoindre son " Père " ou nous l’a t-il montré en vérité ?
    Insoutenable imago pour certains, impossibilité chronique pour d’autres
    L’existence, le monde des phénomènes a pris fin :
    Affaissement de la cage thoracique, asphyxie, effondrement de l’ego
    Mort physique, mort clinique, corps lacéré, ensanglanté, 6 plaies
    Pourtant l’esprit demeure…
    Imagine ce corps revenant à la vie, petit à petit
    Chaque cellule se remémore, encodée et enrichie d’une histoire anté-christique
    Une seule porte d’entrée dans et pour l’éternité, un reflet…
    cinq voies sans issues, impures, qui retiennent prisonnier du temps
    rien de figé, chaque seconde une tentative de se racheter, de re-jouer, se purifier.
    mystère de la résurrection du Corps, impliquant celle de ses cellules souches...
    (Nov 2006)