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Ecrire c'est entrer dans le temps, postdater des faits
C'est pourquoi mes notes ont un goût de finitude
Pourtant la cire englobant mon coeur a fondu
Le jour où l'enveloppe mentale a retrocédé sa place
Le point de vue est désormais originel
Hors monde donc au-delà de tout soupçon
Au quotidien c'est l'infini qui est mon horizon
L'esprit reste libre même quand je feins la soumission
Le parfum d'éternité redonne au monde sa beauté
Et la magie opère malgré les éclats de guerre
A part veiller et attendre mon heure,
Je demeure le témoin du coeur des hommes,
Qui s'amusent alors que le temps est à la gravité,
Qui se satisfont de l'imparfait alors que l'efficience est fruit...
Comme dans un jardin d'enfants,
C'est à qui fera le plus de bruit ( )
Le monde n'est-il pas assez saturé d'égo ?
Et l'on ne se soucie plus de l'enfant seul...
Quant à ceux qui renient les signes,
Ceux dont le coeur est aigri et le corps gris,
Ceux qui dévisagent et s'en repentent aussitôt,
Leur vie est devenue un supplice dénué d'envie...
A part me préparer pour le grand rendez-vous,
Je ne vois pas le sens d'une vie de soumission à Mamon.
Je n'ai pas honte de ma pauvreté au milieu de la légéreté,
La vigilance est un poids que personne ne pourra m'ôter.
On peut souiller le corps, l'âme, mais aussi l'esprit
Vindicte cependant, concernant le blasphème du Saint-Esprit !
C'est comme détourner un enfant du visage de Dieu
Malheureux les chercheurs d'or ; ils oublient le diamant...
Jalousie et ingratitude résident dans le coeur de tout homme
Se souvenir de Dieu est une grâce qui teinte le quotidien d'humilité...
Le corps sans l'esprit n'est qu'un cadavre sur pattes, un tas de boue
Demandez à ceux qui se lèvent pour commettre des crimes...
La rosée de l'esprit sain est le pain du chrétien
Il y a bien un réconfort pour le renonçant, malgré les épreuves...
Ce qui pousse l'assassin au crime c'est l'envie
Les agités ne connaissent pas la paix du Christ, qui est Vie.
Luc 14,24 : car je vous le dis pas un de ces hommes-ci qui ont été invités ne goutera à mon banquet
Les apôtres du Verbe ont failli
Ils se sont comportés comme des pères violents
Aucun des invités initiaux à la noce ne sera présent
Leurs mains sont rouges et pleines de sang
Elitisme, fierté, sentiment de supériorité...
Devenir serviteur est une tâche encore trop occultée
Les apôtres du verbe ont trahi, car ils se sont définis
Ils n'ont pas mis de distance entre le mystère infini et leur finitude
Ils se sont appropriés le Verbe dans un "je" glorieux, qui n'est qu' orgueil
Ce sont eux les riches et autrui le pauvre...
Mais ils ne sont possesseurs de rien et dépourvus de tout
S'ils étaient matriciés ils seraient matriciels et non infanticides
Beaucoup trop de rois, pas assez de serviteurs
Beaucoup trop d'orgueil, pas assez d'humilité
Beaucoup trop de fiel, pas assez de retenue
Une nation d'endormis, de malades mentaux
Aucune profondeur ni lumière dans le regard
Les limitations fixes de l'égo pour horizon
Sentiment d'amour singé, soumis à condition,
Entrailles par le poids entravées, anti-compationnelles
Antennes célestes fanées, tournées vers le nombril
Tous veulent être les premiers servis
La possession gagne jusqu'aux relations filiales
Belzebuth a encore de belles heures devant lui...
La vie est une course de fond dont la récompense est aux endurants
Comprendre qu'il n'y a pas de mode d'emploi est un premier pas
Le but n'est pas tant de gagner que de garder son souffle
Et à ce petit jeu les gracieux ont une courte longueur d'avance
Le but de la vie est d'être libre, déconditionné de tout attachement
La mémoire ne sert à rien sans la conscientisation de l'instant
Le tourbillon est aussi profond que la dilatation de la pupille
Au-delà du mental est une source dont le fruit est la lumière
La finalité de la vie n'est pas la mort mais la résurrection
Trop de gens ont cru s'envoler et se sont brulés les ailes
Personne n'échappe à la mort car elle est inhérente au corps
Pourtant l'esprit demeure permanent et à vif malgré l'adversité
L'Arbre de vie est au bout de myriades de petites morts
C'est un battement de coeur inhumain, jusqu'à sept fois la cadence
Ceux qui le vivent ont fricotté avec les chérubins et l'épée tournoyante
Ont vaincu le monde ceux qui ne sont plus la proie des épiphénomènes
L'homme prend un malin plaisir à mentir
Allant jusqu'à à tuer le corps pour assouvir sa faim.
Qu'on m'épargne le discours de la victime
Car la conscience est à portée de main
Pour peu qu'on s'en donne les moyens.
Du libre arbitre, c'est souvent le choix du chemin le plus facile
Impatience et paresse, pour ceux qui ne souffrent d'aucun contretemps
Les hommes droits sont des ombres au tableau
Eux qui marchent au milieu de la pénombre sans que lampe ne vacille
Le jour de leur singularité est le rejet et la haine de la collectivité
Un parmi des millions, les hommes ivres de nature.
Les gens vrais se rapprochent de leur double céleste
Ils se confondent avec leur icône, invisibles aux yeux de chair.
Tant qu'existeront des marcheurs de rêves, l'imperfection sera pointée du doigt.
