Ils ne veulent pas aimer, mais ils veulent qu'on les aime...
S’il nous arrive d’avoir le cou tendu et droit,
C’est à force de porter cette croix
Que beaucoup renient, mais qui leur sert pourtant de poutre.
Or Grâce à Dieu, notre foi arrive à déplacer des montagnes
Et lorsque nous rejetons votre pierre lapidaire
Que vous voudriez bien nous voir porter, comme vous, hautainement,
Nous avons le pouvoir de faire se ployer le bois
Puis de le bander dans un mouvement en cercle subtil
Et le voilà prêt à décocher ses flèches travaillées dans un creuset secret,
à décrocher tout fieffé menteur ou hypocrite
Doutant encore de la toute puissance de la pierre angulaire.
(Déc 2004)
Uni vers
La croix, c'est ma bannière
Je ne connais pas de station : chaque jour est à refaire.
De l'enfer au paradis, je gravis les échelons
Un rien peut causer ma chute ou mon ascension.
Je n'ai d'autres prétentions dans la vie que de Co-naître
Renvoyant dos à dos les acquis et certitudes des prétendus maïtres.
L'être humain est d'une complexité sans fin
On peut passer sa vie à étudier l'imperfection de ses rouages sybillins.
Mais bienheureux, celui qui, dans cette vie, s'est laissé rencontrer par le Vivant
C’est celui qui, au lieu de vouloir s'élever, a choisi la voie du renoncement.
Mystère de l'incarnation, au-delà d'un Dieu et d'un diable
Quand "je" s'efface et laisse l'Univers en soi prendre toute la place.
(Juin 2006)
Ce joug est ce qui me relie à la terre
Ce joug, je le partage avec mes frères
Par lui, le jugement opère, l’ombre devient lumière
Ce joug m’oblige à accueillir tous les êtres
C’est un devoir d’agir en toute équanimité
Afin que personne ne se sente lésé ou rejeté
Ce joug est une tâche librement acceptée
Même si quand l’autre tombe, c’est moi qui ai mal
Souffrance volontaire, affaissement de l’ego
Et ce joug me rendra libre
Le jour où il s’affaissera
pour ensemencer une terre nouvelle
(Fév 2006)