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Jean-Plume 4 - Page 55

  • Les racines de l'identité

     

    Les projections et les comparaisons conduisent à une vision réductrice d’un univers qui se veut en expansion
    Je ne suis pas cet artiste qui se bat pour sortir des clichés ou étiquettes dans lesquels on veut l’enfermer

     

    Mes notes sont des récits provenant d’un univers parallèle, où les contours de l’identité sont flous et diffus
    Je ne fais que rapporter des bribes de l’au-delà, d’une antique promesse qui est déjà là et qui fût autrefois

     

    J’ai comme ambition de délivrer un message à tous mais un tri est à l’œuvre indépendamment de ma volonté
    Il s’agit d’accepter tacitement un manque de traçabilité, d’évoluer dans un monde sans repères mentaux
    Là ou la soif de pouvoir cesse, là où le contrôle de l’information n’a plus cours, avec le risque de se perdre

     

    Tout ce qui est publié ou diffusé dans ce monde obéit à des mots ou émotions clés, connus, principe d’empathie
    Ce qui n’a encore jamais existé, ce que personne n’attend ni ne connaît, ne peut qu’avoir une audience limitée

     

    Parmi mon auditoire des morts-nés, des enterrés vivants, des fous illuminés ou parfois des chercheurs de vérité
    Le signe n’est pourtant pas dans la syntaxe ni dans l’univers éthéré relaté. Le signe est le siège et le centre de l’émission

     

    Il n’y a rien à comprendre, rien à ressentir, juste se laisser prendre au jeu qui est un pari, un parti pris sur l’éternité.

     

     

  • Pneuma

     

    Mon souffle n’a pas d’haleine, il n’est pas divisé et ne chemine pas en tenant la main d’ersatz indésirables
    Long ou court, il est toujours sucré et donne à entendre jusqu’à extinction ou passation de chaleur
    Généreux, il se déverse tel un flot impétueux faisant fi des barrages ou déplaçant habilement des montagnes
    Silencieux, il ressemble à un long expire, prélude à un repos – mystère –  avant un court inspire nécessaire
    Brûlant, il ne souffre pas d’être coupé ou maltraité. La source ne tarit pas avant d’avoir donné son flot de vérité
    Précieux, il anticipe les instants de césure, quand il est temps de faire silence pour éviter les suceurs d’âmes
    Gracieux, il réapparaît quand tout semble perdu, venant réconforter un cœur contrit d’avoir donné sans mesure,
    Et telle une ondée, il vient revivifier une terre en friche qui laisse pantois les guetteurs avides de la mort subite.
    Souffle de vie que la mort ne saisit pas, mystère incommensurable pour les sans joie, les sans foi, les sans Lois
    L’ivresse ne blesse que ceux qui ne sont pas dans le rythme, chantent faux ou n’ont pas trouvé leur voix
    Béni soit le Tout Miséricordieux qui, un jour d’extinction, me montra le lieu d’où provient et finit le mouvement.

     

     

  • A un cheveu du dénuement

    Coran 5,60 à 62
    Dis : "Puis-je vous informer de ce qu'il y a de pire, en fait de rétribution auprès d'Allah ? Celui qu'Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tagut, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit" .
    Lorsqu'ils viennent chez vous, ils disent : "Nous croyons." Alors qu'ils sont entrés avec la mécréance et qu'ils sont sortis avec. Et Allah sait parfaitement ce qu'ils cachent.
    Et tu verras beaucoup d'entre eux se précipiter vers le péché et l'iniquité, et manger des gains illicites. Comme est donc mauvais ce qu'ils oeuvrent !




    Ce qui est en haut est identique à ce qui est en bas
    Les crapules qui manipulent sont à la tête et à la base de la pyramide
    Ce sont ceux qui ont deux faces : celle du jour et celle de la nuit
    Leur vêtement est fausseté, leur souffrance un leurre pour capter l’attention
    Dénués de sentiments, Aimer ne représente à leurs yeux qu’un mot abstrait
    leur habileté est celle des animaux rampants, à crocs ou des rapaces
    On les croirait humains mais de l’humain, ils ne font que singer les attitudes
    Leurs dieux se nomment argent, femmes, sexe, alcool ou drogues
    La malédiction du Très-Haut plane sur eux comme une épée de Damoclès
    Encore un peu et le monde les poussera hors de leurs retranchements
    Exhibés sur les places publiques, ils seront la risée et le jouet des enfants terribles.

     

     

  • le Pacte

     

    Le sang du christ est mémoire de la destinée de la prophétie

    S’approcher du caillot, lieu et source du Verbe, c’est voir

    Voyage dans l’histoire, éternel présent, là où le premier coup a été porté

    Plus question de se cacher, la vision est action instantanée, reflet

    L’assassin est assassiné, sa dague contre lui retournée, effroi de vérité

    Le Corps est un puissant allié, en silence Il renvoie les filets

    Celui qui niait la résurrection goûte au jugement implacable

    L’Intelligence vient le chercher là où il pensait reposer en paix

    A l’abri de tous, sans être jamais inquiété, il comprend trop tard

    Que le crime contre l’Esprit, qui est Corps, ne reste jamais impuni.

     

     

  • Valse à trois temps

     

    Les liens de la chair le lacèrent, ils sont des fouets qui Lui arrachent des lambeaux de peaux
    Se sentir à l’étroit dans son petit Corps terrestre, comme gisant dans un tombeau, enterré vivant
    Ce corps est un cadavre qu’Il porte, Il est un legs qui vient de la terre et retournera poussière
    Lumière sans Corps, non attachement, vue de l’Esprit qui anime toute chose et redonne vie

     

    L’écorce de l’arbre millénaire lui donne une teinte brune, mais le tronc est d’un blanc laiteux
    Ainsi en est-il du Corps originel, au-dedans de l’apparence et du vêtement faisant face monde
    Ce corps est un puissant catalyseur étherique, Il est l’athanor qui réorganise le chaos alentour
    Corps sans lumière, implacabilité du jugement, réparation et préparation de l’harmonie céleste

     

    Lorsque des deux l’UN se fait, que chaque cellule de matière est à nouveau réencodée de lumière
    Esprit et Corps s’unissent pour la naissance de l’Ame et c’est un tout un Univers qui prend forme
    Qui peut saisir l’insaisissable, qui peut comprendre l’irrationnel, qui peut déchiffrer l’encodage ?
    Celui qui vient, fidèle à Sa promesse, se forme à l’image du devenir qu’Il prophétisa quand il fût !

     

     

  • Un parfait Diable

     

    La Vie est éternellement crucifiée afin que l’ombre puisse vivre en paix.
    C’est la malédiction que l’homme a appelé sur terre, croyance tenace mais dénuée de vérité,
    Car cette loi promulguée par une volonté inflexible a la possibilité d’être confondue.
    A l’aune d’un nouveau paradigme qui se construit en secret dans l’alcôve des cœurs pleins
    Des êtres apprennent au quotidien à vivre dans un cercle plus restreint, où la peur n’est plus

     


    L’entreprise de déstabilisation du mental est la seule qui survivra en temps de crise
    Pour transmettre la lumière, point besoin de capitaux nés ni de solides charpentes
    Seul l’aménagement d’un velux s’avèrera nécessaire pour contrer les intempéries

     


    Au-delà de toute certitude, il en est une inébranlable : quelque chose a survécu
    Ce quelque chose est à la fois énigme et mystère, indescriptible pour les êtres chairs
    Ce quelque chose ne peut être acheté et ne se laisse pas posséder
    D’une valeur inestimable, ce quelque chose pourtant se donne librement
    Un monde raisonnable ne survivra pas à ce qui dépasse sa compréhension
    Il est même souhaitable que la foi diminue encore, se délestant de ses faux-semblants.
    Malgré le monde qu’ils souhaiteraient advenir un, mais à leur convenance et hauteur d’homme,
    Une révolution est bien en marche et sciera en une fois les fondements des bâtisseurs d’illusions

     


    La crucifixion ne fait sens que dans le cadre d’un retour du Corps du crucifié
    Non pour se venger mais pour inonder et irradier les ténèbres de Lumière
    Il suffit d’une pierre agencée en plus dans la charpente dont les os n’ont pas été brisés
    Une pierre d’angle rejetée de tous car donnant à l’édifice l’aura d’un corps ennemi…
    Saviez-vous que les démons possèdent une vertèbre supplémentaire dans leur colonne vertébrale ?

     

     

  • je rêvais d'un autre monde

     

    L’art de rêver éveillé, c’est celui de percevoir les essences dans l’au-delà
    Soit l’état originel des êtres sur l’échelle céleste, réunifiés qu’ils sont en leur principe
    Cette vision parallèle advient quand l’être ontologique et la personne ne font qu’un
    Elle résulte d’un lâcher prise de l’histoire personnelle du sujet, d’un abandon confiant des manettes
    Cet éternel présent est le point de contrôle qui constitue le pont entre l’alpha et l’oméga
    La vie étant une et indivisible, l’âme est perçue instantanément, dépecée de sa forme incarnée
    Se tenir à l’origine de toute chose est un état suscitant l’effroi, teinté d’humilité
    Un grand rire balaie la peur des visions d’outremonde quand on se reconnaît reflet d’éternité.