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Jean-Plume 4 - Page 56

  • Rockin' Squat prend de l'altitude

     

    Le rap français fait sa rentrée. Au programme : violence, trafic de drogues et représailles…poncifs me direz-vous ? et vous n’aurez pas tout à fait tort, avec quand même un petit bémol cette année : c’est à qui fera le clip le plus gore, comme si montrer l’horreur incitait à ne pas la commettre, même s’il s’agit ici de fictions.
    Seule lueur d’espoir en cette rentrée; comme toujours serais-je tenté de dire, parmi la diversité des MC’s français, et avant la sortie du nouvel album de Booba : le nouvel album solo de Rockin’Squat : confessions d’un enfant du siècle.

     

    soleil.jpg

     

    Rockin’Squat, leader du groupe mythique Assassin, qui fut l’un des groupes pionniers du rap français, il y a 20 ans, avec IAM, Solaar et NTM, sort son premier album sous son nom d’artiste.
    Ce n’est que le premier volume d’un projet qui a pris forme entre Paris, New York, Rio et Sao polo ces cinq dernières années.


    Dans ce premier opus, Rockin’Squat réaffirme les origines et valeurs du Hip Hop : issu et s’inspirant d’une mixité de cultures, allant de la soul à l’éléctro, en passant par le blues, le funk, le rock, le dancehall ou encore les musiques tribales, le Hip Hop reste vivant lorsqu’il est servi par des beats qui claquent ou des grooves frais et entraînants .
    A cela s’ajoute un message, qui s’adresse avant tout aux gens du peuple, les sans-voix à l’origine, et qui distille des enseignements philosophiques ou scientifiques s’inspirant de situations vécues, permettant de s’éduquer tout en se distrayant (edutainment).
    Squat nous met également en garde, pour ceux qui n’auraient pas les sens affûtés, contre tout ce qui n’est pas « real Hip Hop », soit les titres pop ou les fausses attitudes de gangsters.

    C’est île de France undercover sous une capuche flamboyante
    Conscience lumineuse des sous sols dangereuse comme l’amiante…



    Squat a longtemps été incompris dans le milieu du rap français du fait qu’il a toujours proposé de la nouveauté, amenant son public à ne pas rester figé mais à avancer en cultivant son ouverture d’esprit.


    Dans ce premier album solo, il propose des thèmes plus intimistes ou introspectifs (« aimer sans posséder », « enfant de la balle »), nous parle de la philosophie et du chemin qu’il a choisi (« une façon de vivre », « éternel apprenti »), en bref s’adresse à l’être qui gît derrière la carapace de chacun.
    Il s’essaie également au chant avec talent (« can I do my thang », « clubbish ») et rappelle qu’il est avant tout le relais de l’information, celle qui est censurée et non officielle (« France à fric », « démocratie fasciste art 3 », « free them all »).
    Fervent défenseur de la culture et du métissage, Squat donne la touche de couleur du Cd dès la première chanson :l’esprit des favelas reviendra comme un leitmotiv tout au long des 17 titres (« o mundo e para vocé », « ladrao sem causa », « progress », « te amo…eu quero vocé », « chance ballet »).
    Enfin l’esprit du Hip Hop originel plane également sur les autres titres (« key of life », « instoppable » ou encore « vie privée ») qui nous rappellent que les MC’s sont avant tout, dans le sens étymologique du terme, des guerriers spirituels, des survivants qui proposent une autre alternative face à la morosité, l’uniformisation ou la désinformation, tout en gardant en eux et prêt d’eux la formule secrète dont l’amour, l’humour et la tolérance sont les principaux ingrédients.

    C’est le hip Hop avec un cœur gros comme ça
    Prêt à donner tout ce qu’il a, nique les putains de hits, mon gars
    Et écoute le son d’en bas, c’est pour lui qu’on est là
    C’est celui-là qui survivra, c’est aussi simple que ça…

     



    Quand est-il de ses confessions, soit la déclaration publique que l’on fait de sa foi ?
    Mathias révèle au grand jour son histoire familiale derrière son nom d’artiste, s'affichant désormais à visage découvert.

    L’enfant seul, c’est aussi moi, c’est pour ça que le Hip Hop existe, il parle pour moi,
    Il parle pour nous, pour ceux qui savent que nos cœurs ont le même battement sous nos peaux d’esclaves…


    Il évoque sous plusieurs thématiques, la stratégie qu’il a mise en place pour rester vivant, aimant, confiant, face aux intempéries de la vie.


    Il rappelle en premier lieu l’importance de la musique et de la culture et cite les artistes et courants musicaux qui ont compté pour lui. L’artiste accompli est celui qui a su ingérer, digérer et recracher des sources d’influences multiples tout en créant son propre style, au contact de l’entité consciente en soi. Squat, en ce sens, est à la musique en général et au mouvement Hip Hop français en particulier un meneur, qui va plus loin encore dans l’ouverture et la vision réfléchie qu’un Kery James, un Solaar dans « mach 6 » ou un collectif comme IAM.disques.jpg

    Faut pas caner la culture qui est là
    Faut préserver les richesses tant qu’on les a …
    La musicologie n’a pas de logique
    Que des racines d’où naissent ses rythmiques...


    Véritable artiste, donc alchimiste du verbe et du son, Squat donne des pistes de réflexion pour trouver en soi la formule secrète,

    ...Reviens aux racines, deviens la racine
    ma potion assassine ne kique que des vers de platine…
    je mets dans ma coupe ce qu’il faut pour rester fresh...


    A l’aune de son vécu, il affirme que la solitude n’est pas une fatalité mais aussi une chance d’apprendre, de s’instruire et de comprendre.

    …l’éternel apprenti est celui qui apprend
    de chaque seconde, action, instant
    jamais pressé, il cherche avant de répondre
    le monde qui l’entoure est un grand mystère qu’il sonde et fume le funk…


    Textes à l’appui, il est l’exemple qui a su rester vivant, se renouveler, se ressourcer au fil de toutes ces années ; déstabilisant son auditoire en lui proposant toujours un son neuf, des thématiques inédites dans le milieu du rap, arrivant toujours là où on ne l’attend pas. En ce sens, même s’il n’est qu’un éternel apprenti, avec un peu de fausse modestie (suis-je un exemple ? peut-être. En tout cas un héros pour moi-même…je suis le meilleur…) - et d’ailleurs qui ne l’est pas dans le rap game où règnent insidieusement l’ego trip et la bataille pour le titre ? – il semble s’adresser avant tout au cerveau droit de ses auditeurs, soit le cerveau créatif, imaginatif, mais aussi la part mystique ignorée de beaucoup, et rejoint par là le subtil équilibre de ses maîtres, la touche magique, le son et le ton juste.arbre.jpg

    ...n’oublie pas que le hip à l’équilibre du Hop
    donc le be est le Hip et le bop est le Hop
    hip Hop non stop be bop face à glock et pop
    j’ai le rap&roll, donc je roll&rock…



    la « spiritualité » que prône et diffuse Squat, sans en faire l’apologie, est assez proche de la vision animiste des sorciers amérindiens. En filigrane de son œuvre, on peut sentir l’influence qu’ont exercés les écrits de Carlos Castaneda et le premier clip venant illustrer l’album nous montre qu’il est passé maître dans l’art de rêver.

    ils ont tout fait pour qu’on y voie rien
    qu’on soit divisé, qu’on y comprenne rien
    mais il y a des clefs, il y a des chemins
    j’en ai trouvé, d’autres sont très loin !…
    une façon de vivre, une façon d’aimer, il y en a des milliers
    mais celles qui sont claires, ont la même unité
    la même humilité, la même stabilité, même efficacité
    donc on les regarde et elles nous parlent
    et elles nous conseillent, deviennent nos gardiennes
    nous éloignent de la haine et nous rééquilibrent


    Cette voie pratique lui a permis d’entrevoir le tronc commun à toute religion, tradition ou philosophie de vie. l’allusion à des termes clés comme « l’être », « l’âme », la « lumière », le « squelette » ou encore les « racines » en est l’illustration, même s’il reste lucide quant à la vigilance qu’il faut garder sur la voie (un esprit libre est un miroir et on préfère le voir à genoux500 ans). Tout est un éternel recommencement et tout devient pratique sur le chemin, malgré l’emprise croissante de la « machine ».

    …Et trouver la paix relève de l’exploit
    Quand même atteint, on doit le renouveler à chaque fois…

    …Notre rage, notre hargne et notre lutte c’est contre la machine
    Notre peine c’est la machine qui assassine et qui décime…


    Néanmoins, il vient ici réaffirmer son combat de toujours, par le biais de la musique Hip Hop, qui est un mode de vie à part entière :

    ma carrière être libre et montrer qu’on peut l’être
    leur barrière, en survivre, et libérer son être…

    Le MC est un survivant des temps modernes , des noires cavernes et des couloirs ternes
    Sa poésie nous instruit, son flow nous sort de la routine et anime nos parties…



    Bien lui en a pris, car il a trouvé là à la fois un moyen de s’exprimer, d’exister et de se réaliser, mais aussi de croître non en puissance mais en énergie et joie de vivre (ce qui est perceptible notamment sur les duos avec Agallah et KRS one), en cultivant les graines de l’Amour plutôt que celles de la haine.

    …on ne sait plus vivre donc on ne sait plus aimer
    beaucoup d’histoires d’amour n’ont rien de l’amour en fait
    vos exemples ne sont pas les miens, vos expériences non plus
    mon amour est éternel et l’ange n’est jamais déchu…

     



    vision 1.jpgCe que nous apporte Rockin c’est aussi et avant tout une prise de conscience et un recul sur notre quotidien, comme le montre la pochette de l’album. Lui qui a la chance de voyager de part le monde, même s’il tient à rappeler son identité de parisien (je sais la chance que j’ai d’être sur le sol français, d’où Hugo et Boris Vian ont été exilés et grâce à ça j’existe, et grâce à ça je résiste et mon flow insiste, et mon œuvre persiste), il a su prendre de la hauteur sur les événements et les gens (…car tu ne bouges plus, tu es figé comme l’Europe. Tu ne vis plus, où as tu mis ta soul salope ?…), et ne voir en eux que l’aspect sain, magique et lumineux.

    …T’inquiète j’ai la vue claire et des textes pour la rue…

    …ça fait des années qu’on essaie autre chose
    contre la misère qu’on ose autre chose…
    la vie est une lutte magnifique

    tu sais qu’ils sont tous avec leur contraire, leur échec et leur sphère
    qui les maintiennent tous dans leur enfer
    cherche plus loin et trouve la clef…


    …au jardin des artistes, l’humanité est un paradis
    quand on prend le temps de regarder la création d’autrui
    surtout quand c’est l’équilibre dans e chaos qui s’exprime
    la force des mondes qui enseigne dans l’abîme…

     

    Conscient de l’ombre, il préfère cependant porter son regard sur l’éclaircie mais reste lucide quant à la tournure que peuvent prendre les événements à terme.


    …Et quand les stars du Hip Hop se retrouveront à St trop
    C’est la mélodie des briques, c’est la tragédie des blocks…



    oeil.jpgau total, on pourra regretter la prestation du jeune rappeur Medine, dont la présence sur ce premier volume est certes un symbole fort, mais avec un flow un ton en dessous de celui de Squat, sur un morceau moins percutant et explosif que ne l’était « illuminazi 666 », paru dans le Ep « too hot 4 tv » quelques mois plus tôt. Autre déception, le morceau « te amo… » qui sonne un peu mièvre et mou, avant la perle qu’est « aimer sans posséder » Même thème mais intensité et force de frappe différente.


    Six des 17 titres sont vraiment au-dessus du lot : « Key of life », avec le rappeur KRS one, groovy à souhait, « Laudra sem causa » que l’on sent rythmiquement très travaillé, comme « aimer sans posséder » ; « une façon de vivre » et « éternel apprenti » qui ouvrent des perspectives lumineuses qui seront peut-être développées dans le second volume, et « can I do my thang » avec un son cristallin qui vibre et fait corps avec la voix de Squat : l’authenticité n’a jamais été autant au rendez-vous !
    Ces titres ont en commun d’être moins intemporels que les autres et représentent des morceaux synthétiques, plus universels, qui résument assez bien l’univers et les thèmes abordés par Squat tout au long de sa carrière.

    Cela n’enlève en rien à la richesse de l’album, tant sur le plan des productions que des textes et même si chaque chanson nous emmène dans un voyage différent, ce premier volume constitue un tout, une œuvre majeure venant ponctuer la carrière du véritable artiste qu’est Rockin Squat. A l’aune des premiers chiffres de vente, il semble d’ailleurs que l’accueil soit plus que favorable au travail du poète mystique du rap français.


    Restent des questions en suspens comme autant de paradoxes soulevés à l’écoute de ces confessions :
    Comment concilier l’egotrip et la quête de lumière ? Comment parvenir à être libre tout en continuant à s’identifier à une ville, un MC, un guerrier ? Comment concilier sa foi dans l’homme et ses limites avec l’infini de la conscience cosmique ? Enfin quid du rapport à Dieu, centre de toute confession digne de ce nom ?
    Des esquisses de réponses seront peut-être à venir dans le volume II…

    soleil 1.jpg

     

     

     

  • système ? Solaire

     

    Ici pas d’effet d’annonce ni de promesse de sensations mais la vérité nue, crue, vécue
    Ici pas d’emphase ni d’orgueil mal placé mais juste un essai d’objectivité des faits
    Ici rien ne s’achète et rien ne se vend c’est un don contre une qualité d’écoute et d’attention
    Ici pas de parti pris, juste un pari pris sur l’à-venir qui est la science de l’éternité
    Ici pas de polémique mais juste une source de lumière qui veut transpercer la chair
    Ici pas de révélation fracassantes juste un dévoilement du cadavre qu’est de tout temps le monde

    N’eût été ma tâche à accomplir sur cette terre, je serais parti depuis long time
    Je n’ai jamais su comment vivre autrement que de ne rien garder pour moi

    Si je n’avais pas revêtu l’armure du Christ, je serai mort par asphyxie
    J’ai donné ma vie en rançon et désormais mon corps est sous perfusion

    Si je n’avais pas aimé autant la terre, j’aurai rejoint ma patrie céleste ciel
    Je n’attends plus de signes en vain, je vois à l’œuvre le Plan Divin

    Ce n’est pas que l’ombre ne m’intéresse plus, mais je maintiens le cap vers la lumière
    Et tel un ange déchu, l’ombre se reconnaît vaincue et redevient éternelle apprentie.

     

     

  • EVE VEILLE

     

    EVA SION

    Je dormais éveillé
    J’imaginais un monde nouveau
    Je l’avais à ma portée
    Quelques bribes de visions éparpillées
    Couchées sur du papier éléctronique
    Elucubrations de ma pensée
    Comme une matérialisation projetée de l’ âme sœur

    Etait-ce moi qui l’avait révée
    Ou était-ce elle qui m’avait inspirée ?
    Mon cœur portait le deuil
    Mon œil droit s’était réveillé pour la guerre
    Le sien reflétait l’éclat du soleil
    Son cœur le berceau de la joie

    De retour du séjour des morts
    Où les petits " moi-je " nous avaient trop tôt enterrés
    Nous nous étions retrouvés
    Œil pour œil, pied pour pied, mains pour mains…nos corps savaient
    Restait l’Amour à vivre, le deuil à enluminer…de chair.

    (Oct 2006)

     

     

    La fille du ciel

    Je suis ton corps, tu es ma tête
    Si je suis ton corps, il tue ma tête
    La suie de mon corps te fais virevolter à tue-tête

    Je suis encore dans ma tête, tu es cœur
    Je cherche mon cœur tant que tu me tiens tête
    Je te connais par cœur, depuis que tu hantes ma tête

    En tête-à-tête je deviens cœur
    Cœur à cœur, la tête prend corps
    Plus de rancœur, accord parfait : Entête

    (jan 2007)

     

     

  • we, the people

     

    Quelque chose se passe : une jeunesse s’organise

    Blacks, Blancs, Beurs, autodidactes de l’éducation

    Un peuple se lève, armé d’un « savoir-fier ».

    même si la censure est présente, l'information circule

    les éveillés des temps passé ne sont pas morts en vain

    et les pionniers du Nouveau Monde portent enfin des fruits.

    Des gens d’en bas affrontent à bras nus les gens d’en haut,

    Tels David s’en prenant au front de Goliath.

    En quête de liberté, ils réclament le prix du sang

    Aveuglement et servitude tombent en désuétude

    Un rythme de vie, une volonté de rester digne, de l’énergie à revendre…

    Une révolte sourde et juste gronde, elle vient de l’underground

     

     

  • L'île

     

    Je laisse aux autres le soin de m’analyser et de me décortiquer à souhait
    Je n’ai pas de temps à perdre avec des paroles et attitudes surgies de l’instant
    Le « je » qui s’exprime est un Moi véritable qui n’est pas amoureux de l’homme
    A la fois fidèle et jaloux, Il n’a pour seuls amis que ceux qui sont nés de l’esprit

     

    Je respecte par dessus tout CELUI capable de contrecarrer la volonté de l’humanité
    Devenus grands, les moins capricieux des enfants ont le pouvoir d’agir vraiment
    A rides sont les visages où les graines n’ont pas été semées dans les greniers du ciel

     

    Versatile l’homme qui ne voit que d’un œil le sceau de Salomon Lui percer l’âme
    La vigilance est de mise partout où règne le tyran ballotté dans les flots tumultueux
    Celui qui ne s’allie pas avec le vent reste une proie facile lorsque les radeaux coulent

     

    Le temps vient où les règles de bienséance n’auront plus cours, au terme de la moisson,
    Lorsque les piliers de la civilisation seront à jamais brisés, l’homme et ses œuvres rabaissés
    Le dialogue courtois cessera et les paroles putassières seront réduites au silence, comme entête.
    Seul un îlot émergera de la montée des eaux et tous regarderont se noyer leurs vaines oraisons.

     

     

  • Besoin d'un titre ?

     

    Le mépris est une maladie consistant en une inflation et dégénérescence de la personne.
    Coupé de la source, oublieux de sa nudité, le poisson enfle et devient poison
    Aussi loin de la Divinité que le sénile l’est de l’enfant, la graisse entoure le cœur
    Et c’est tout le corps qui devient avarié, se croyant séparé du Tout et de tous
    Nombreux sont ceux qui se font repérer par un simple manque d’attention
    tête farci de savantes et sages paroles mais cœur loin de Dieu, fausseté dans la prophétie
    ils ne trompent personne que les adeptes de la soumission, dévoués au culte de leur tête brûlée.

     

     

  • Pendant que la muse tambourine II

     

    Le monde est ce que l’on en fait, les pensées adviennent en vérité
    On ne peut infléchir la volonté de l’homme sans son consentement
    Explorer ses plus bas instincts au détriment de cultiver les vertus est un choix.
    L’homme est courageux pour affronter le terrain mais  reste une nullité sur le chemin de l’intériorité.
    Or il existe une menace pour celui qui ne fait pas le tri de ses propres déchets,
    C’est de devenir un jour l’appât de ceux que l’on rejette.


    Il n’aura fallu que quelques années pour faire entrer le terme « apocalypse » dans le langage courant
    Il n’est pas un film, un disque ou un livre qui n’évoque un scénario catastrophe, ils sont même pléthore
    L’ « apocalypse » est devenu un produit d’appel qui fait vendre, une date de fin est même annoncée.


    Ces sombres projections des peurs de l’homme non accompli suscitent un écho chez leurs semblables, légions,
    Mais il en est qui se tournent vers une autre alternative et qui se lèvent avec l’espoir de jours meilleurs,
    Ceux qui ne s’effraient pas du terme, et y voient autre chose que des catastrophes à répétition programmées.


    Il n’est pas contre nature de vouloir un jour briser la chaîne de l’éducation conditionnée
    Au lieu de se construire par imitation, on se forge une identité à tâtons, comme le firent les êtres véritables :
    Démasquer les fausses croyances, s’immiscer à la racine de la pensée, pour un jour mettre à bas le tyran notoire,
    Puis se retrouver seul là haut, sans autre appui que l’Ange, sur le chemin devenu impraticable car sans repères.


    Les périodes de tension ont toujours été propices à une accélération du développement spirituel de l’homme :
    Les chocs à répétition sont le terreau du rappel de soi et traverser une crise nécessite une ingéniosité créative,
    Etre au service des égo renforce la patience et l’endurance est un jalon sur le chemin de l’humilité,
    Rayonner la joie est un nouveau modèle montré à la face de l’humanité, se passant d’un long discours...


    Les tueurs du corps pullulent mais ne connaissent pas la voie de la régénération
    L’ombre, à force d’être aimée devient lumière et la construction du corps invincible prospère,
    Jusqu’à la mort symbolique et la renaissance, dans le corps glorieux, celui de la résurrection.
    Tout, dans ce monde obéit au Plan Divin, ce qu’on croyait le mal se transforme en bien
    Nous ne croyons plus aux histoires qui font peur. De rêveurs, nous sommes devenus éveilleurs.