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Jean-Plume 4 - Page 56

  • Liant

     

    J’ai l’intuition des différentes couches de l’Etre mais pas la certitude inflexible de chaque état


    Je suis toujours en quête tant que mon identité est une enquête non encore résolue


    Les faits extérieurs sont des données de seconde zone face aux douleurs internes de l’enfantement


    Ce qui vient, assurément, ne pourra que déstabiliser profondément l’étant par un séisme violent


    Les plus aguerris et seuls, gagnants, seront ceux qui auront voué leur vie entière à la préparation de l’Evénement

     

  • Exit stance

     

    Ne rien connaître du monde et ne pas chercher sa conquête
    Etre le Maître intérieur et renoncer à ce qui naît-sens
    Etre un jour ce qui précède la raison, l’au-delà de l’identité

     

     

    Non pas redevenir petit avec la conscience d’un grand
    Ni effacer sa part d’individualité au profit d’une communauté
    Juste rester connecté au Soi et vase vide pour l’irruption du transcendant
    Etre transparent, à la fois émetteur et récepteur, témoin de l’entre deux
    Devenir pont entre les manifestations d’en bas et celles d’en haut
    Se centrer sur le lien ténu, la tige, le fil d’or qui relie la sphère et le point

     

     

    Le Fils de l’Homme, celui qui ne mange ni ne boit
    Il se contente du rebus du Corps, de ce qui n’a pas encore été exploité
    Nudité et pauvreté totale dans ce peu qu’il habite
    Invisible aux yeux des hommes, le plus petit d’entre tous
    Il chemine sur terre tel un miracle et personne ne le voit.

     

     

  • Les racines de l'identité

     

    Les projections et les comparaisons conduisent à une vision réductrice d’un univers qui se veut en expansion
    Je ne suis pas cet artiste qui se bat pour sortir des clichés ou étiquettes dans lesquels on veut l’enfermer

     

    Mes notes sont des récits provenant d’un univers parallèle, où les contours de l’identité sont flous et diffus
    Je ne fais que rapporter des bribes de l’au-delà, d’une antique promesse qui est déjà là et qui fût autrefois

     

    J’ai comme ambition de délivrer un message à tous mais un tri est à l’œuvre indépendamment de ma volonté
    Il s’agit d’accepter tacitement un manque de traçabilité, d’évoluer dans un monde sans repères mentaux
    Là ou la soif de pouvoir cesse, là où le contrôle de l’information n’a plus cours, avec le risque de se perdre

     

    Tout ce qui est publié ou diffusé dans ce monde obéit à des mots ou émotions clés, connus, principe d’empathie
    Ce qui n’a encore jamais existé, ce que personne n’attend ni ne connaît, ne peut qu’avoir une audience limitée

     

    Parmi mon auditoire des morts-nés, des enterrés vivants, des fous illuminés ou parfois des chercheurs de vérité
    Le signe n’est pourtant pas dans la syntaxe ni dans l’univers éthéré relaté. Le signe est le siège et le centre de l’émission

     

    Il n’y a rien à comprendre, rien à ressentir, juste se laisser prendre au jeu qui est un pari, un parti pris sur l’éternité.

     

     

  • Pneuma

     

    Mon souffle n’a pas d’haleine, il n’est pas divisé et ne chemine pas en tenant la main d’ersatz indésirables
    Long ou court, il est toujours sucré et donne à entendre jusqu’à extinction ou passation de chaleur
    Généreux, il se déverse tel un flot impétueux faisant fi des barrages ou déplaçant habilement des montagnes
    Silencieux, il ressemble à un long expire, prélude à un repos – mystère –  avant un court inspire nécessaire
    Brûlant, il ne souffre pas d’être coupé ou maltraité. La source ne tarit pas avant d’avoir donné son flot de vérité
    Précieux, il anticipe les instants de césure, quand il est temps de faire silence pour éviter les suceurs d’âmes
    Gracieux, il réapparaît quand tout semble perdu, venant réconforter un cœur contrit d’avoir donné sans mesure,
    Et telle une ondée, il vient revivifier une terre en friche qui laisse pantois les guetteurs avides de la mort subite.
    Souffle de vie que la mort ne saisit pas, mystère incommensurable pour les sans joie, les sans foi, les sans Lois
    L’ivresse ne blesse que ceux qui ne sont pas dans le rythme, chantent faux ou n’ont pas trouvé leur voix
    Béni soit le Tout Miséricordieux qui, un jour d’extinction, me montra le lieu d’où provient et finit le mouvement.

     

     

  • A un cheveu du dénuement

    Coran 5,60 à 62
    Dis : "Puis-je vous informer de ce qu'il y a de pire, en fait de rétribution auprès d'Allah ? Celui qu'Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tagut, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit" .
    Lorsqu'ils viennent chez vous, ils disent : "Nous croyons." Alors qu'ils sont entrés avec la mécréance et qu'ils sont sortis avec. Et Allah sait parfaitement ce qu'ils cachent.
    Et tu verras beaucoup d'entre eux se précipiter vers le péché et l'iniquité, et manger des gains illicites. Comme est donc mauvais ce qu'ils oeuvrent !




    Ce qui est en haut est identique à ce qui est en bas
    Les crapules qui manipulent sont à la tête et à la base de la pyramide
    Ce sont ceux qui ont deux faces : celle du jour et celle de la nuit
    Leur vêtement est fausseté, leur souffrance un leurre pour capter l’attention
    Dénués de sentiments, Aimer ne représente à leurs yeux qu’un mot abstrait
    leur habileté est celle des animaux rampants, à crocs ou des rapaces
    On les croirait humains mais de l’humain, ils ne font que singer les attitudes
    Leurs dieux se nomment argent, femmes, sexe, alcool ou drogues
    La malédiction du Très-Haut plane sur eux comme une épée de Damoclès
    Encore un peu et le monde les poussera hors de leurs retranchements
    Exhibés sur les places publiques, ils seront la risée et le jouet des enfants terribles.

     

     

  • le Pacte

     

    Le sang du christ est mémoire de la destinée de la prophétie

    S’approcher du caillot, lieu et source du Verbe, c’est voir

    Voyage dans l’histoire, éternel présent, là où le premier coup a été porté

    Plus question de se cacher, la vision est action instantanée, reflet

    L’assassin est assassiné, sa dague contre lui retournée, effroi de vérité

    Le Corps est un puissant allié, en silence Il renvoie les filets

    Celui qui niait la résurrection goûte au jugement implacable

    L’Intelligence vient le chercher là où il pensait reposer en paix

    A l’abri de tous, sans être jamais inquiété, il comprend trop tard

    Que le crime contre l’Esprit, qui est Corps, ne reste jamais impuni.

     

     

  • Valse à trois temps

     

    Les liens de la chair le lacèrent, ils sont des fouets qui Lui arrachent des lambeaux de peaux
    Se sentir à l’étroit dans son petit Corps terrestre, comme gisant dans un tombeau, enterré vivant
    Ce corps est un cadavre qu’Il porte, Il est un legs qui vient de la terre et retournera poussière
    Lumière sans Corps, non attachement, vue de l’Esprit qui anime toute chose et redonne vie

     

    L’écorce de l’arbre millénaire lui donne une teinte brune, mais le tronc est d’un blanc laiteux
    Ainsi en est-il du Corps originel, au-dedans de l’apparence et du vêtement faisant face monde
    Ce corps est un puissant catalyseur étherique, Il est l’athanor qui réorganise le chaos alentour
    Corps sans lumière, implacabilité du jugement, réparation et préparation de l’harmonie céleste

     

    Lorsque des deux l’UN se fait, que chaque cellule de matière est à nouveau réencodée de lumière
    Esprit et Corps s’unissent pour la naissance de l’Ame et c’est un tout un Univers qui prend forme
    Qui peut saisir l’insaisissable, qui peut comprendre l’irrationnel, qui peut déchiffrer l’encodage ?
    Celui qui vient, fidèle à Sa promesse, se forme à l’image du devenir qu’Il prophétisa quand il fût !