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Jean-Plume 4 - Page 56

  • L'île

     

    Je laisse aux autres le soin de m’analyser et de me décortiquer à souhait
    Je n’ai pas de temps à perdre avec des paroles et attitudes surgies de l’instant
    Le « je » qui s’exprime est un Moi véritable qui n’est pas amoureux de l’homme
    A la fois fidèle et jaloux, Il n’a pour seuls amis que ceux qui sont nés de l’esprit

     

    Je respecte par dessus tout CELUI capable de contrecarrer la volonté de l’humanité
    Devenus grands, les moins capricieux des enfants ont le pouvoir d’agir vraiment
    A rides sont les visages où les graines n’ont pas été semées dans les greniers du ciel

     

    Versatile l’homme qui ne voit que d’un œil le sceau de Salomon Lui percer l’âme
    La vigilance est de mise partout où règne le tyran ballotté dans les flots tumultueux
    Celui qui ne s’allie pas avec le vent reste une proie facile lorsque les radeaux coulent

     

    Le temps vient où les règles de bienséance n’auront plus cours, au terme de la moisson,
    Lorsque les piliers de la civilisation seront à jamais brisés, l’homme et ses œuvres rabaissés
    Le dialogue courtois cessera et les paroles putassières seront réduites au silence, comme entête.
    Seul un îlot émergera de la montée des eaux et tous regarderont se noyer leurs vaines oraisons.

     

     

  • Besoin d'un titre ?

     

    Le mépris est une maladie consistant en une inflation et dégénérescence de la personne.
    Coupé de la source, oublieux de sa nudité, le poisson enfle et devient poison
    Aussi loin de la Divinité que le sénile l’est de l’enfant, la graisse entoure le cœur
    Et c’est tout le corps qui devient avarié, se croyant séparé du Tout et de tous
    Nombreux sont ceux qui se font repérer par un simple manque d’attention
    tête farci de savantes et sages paroles mais cœur loin de Dieu, fausseté dans la prophétie
    ils ne trompent personne que les adeptes de la soumission, dévoués au culte de leur tête brûlée.

     

     

  • Pendant que la muse tambourine II

     

    Le monde est ce que l’on en fait, les pensées adviennent en vérité
    On ne peut infléchir la volonté de l’homme sans son consentement
    Explorer ses plus bas instincts au détriment de cultiver les vertus est un choix.
    L’homme est courageux pour affronter le terrain mais  reste une nullité sur le chemin de l’intériorité.
    Or il existe une menace pour celui qui ne fait pas le tri de ses propres déchets,
    C’est de devenir un jour l’appât de ceux que l’on rejette.


    Il n’aura fallu que quelques années pour faire entrer le terme « apocalypse » dans le langage courant
    Il n’est pas un film, un disque ou un livre qui n’évoque un scénario catastrophe, ils sont même pléthore
    L’ « apocalypse » est devenu un produit d’appel qui fait vendre, une date de fin est même annoncée.


    Ces sombres projections des peurs de l’homme non accompli suscitent un écho chez leurs semblables, légions,
    Mais il en est qui se tournent vers une autre alternative et qui se lèvent avec l’espoir de jours meilleurs,
    Ceux qui ne s’effraient pas du terme, et y voient autre chose que des catastrophes à répétition programmées.


    Il n’est pas contre nature de vouloir un jour briser la chaîne de l’éducation conditionnée
    Au lieu de se construire par imitation, on se forge une identité à tâtons, comme le firent les êtres véritables :
    Démasquer les fausses croyances, s’immiscer à la racine de la pensée, pour un jour mettre à bas le tyran notoire,
    Puis se retrouver seul là haut, sans autre appui que l’Ange, sur le chemin devenu impraticable car sans repères.


    Les périodes de tension ont toujours été propices à une accélération du développement spirituel de l’homme :
    Les chocs à répétition sont le terreau du rappel de soi et traverser une crise nécessite une ingéniosité créative,
    Etre au service des égo renforce la patience et l’endurance est un jalon sur le chemin de l’humilité,
    Rayonner la joie est un nouveau modèle montré à la face de l’humanité, se passant d’un long discours...


    Les tueurs du corps pullulent mais ne connaissent pas la voie de la régénération
    L’ombre, à force d’être aimée devient lumière et la construction du corps invincible prospère,
    Jusqu’à la mort symbolique et la renaissance, dans le corps glorieux, celui de la résurrection.
    Tout, dans ce monde obéit au Plan Divin, ce qu’on croyait le mal se transforme en bien
    Nous ne croyons plus aux histoires qui font peur. De rêveurs, nous sommes devenus éveilleurs.

     

     

  • Mon seul Maître est Dieu

     

    On m’a enterré trop tôt, moi qui en apparence répondait au titre et au nom d’homme.
    Mes semblables m’ont souvent traité en objet, s’accommodant de ma présence par intérêt
    Happé par le rythme, je les éblouissais. Comprenant qui je n’étais pas, ils me haïssaient
    Adolescent, ils me présentaient leurs faux dieux. Devenu leur semblable, ils jubilaient
    Mais l’euphorie passée, quelque chose se passait, me ramenant derechef à ma nature originelle
    Lorsque l’Oeil les voyait, ils se sentaient nus, finis, rétifs et craintifs face à la mort
    Désormais je m’adapte et suis large en concessions. J’accompagne chacun jusqu’à ses limites
    Mais je prends congé lorsqu’en guise de vérité ultime on m’assène un ultimatum de bonhomme
    Petit homme est effrayé par la solitude et je n’ai que trop soupé du chantage affectif que cache l'autorité.

     

  • Le témoin agit vraiment

     

    Tout s’accélère, le rythme s’élève, les tyrans vocifèrent
    Le Grand Esprit est à l’œuvre, rendant caduques les stratégies planifiées
    L’être libre, créatif, positif déroute et déjoue les habitudes préétablies
    Les faux dieux tombent et le peuple élu fleurit et éclot dans la joie retrouvée.
    Pour ne pas mourir, la plupart pactisent avec la Bête, affichant des visages marqués
    Les nôtres demeurent jouvenceaux, comme éclairés de l’intérieur, nouveaux.
    Bientôt le temps où ils clameront : « Tout va bien ». Le temps de leur fin, avec les pires vents
    Ce sera aussi le jour du rassasiement de notre faim, un jour de libation pour les « mutants » vampires
    L’année n’est pas encore écoulée que certains déjà se projettent dans un hypothétique futur
    Mais l’à-venir se joue maintenant, dans les histoires que nous nous racontons
    Il existe toujours une île fleurie, une possibilité de réécrire nos états et croyances du quotidien
    L’étau se resserre certes mais jamais le jeu n’en a autant valu la chandelle

     

     

  • Le front de la haine

     

    La vérité sans le souffle qui l’inspire n’est rien, à l’heure où chacun a ce mot à la bouche
    Y a t-il quelque chose de vrai dans ce monde dont une des lois est l’impermanence ?
    En réalité, seul demeure permanent, à la fois immobile, en mouvement et en repos, le Père.
    Certains l’appelleront un « champ de forces » ou encore l’ « Amour Absolu », la « conscience unifiée ».
    Il n’y a pas deux poids deux mesures. Dans ce monde, il a ceux qui sont issus du Père,
    Et il y a ceux qui n’en sont pas issus. Tout est question de racines, de fondement, de socle.
    Les religions ne sont que des paravents promettant le paradis pour tous,
    Sous couvert de pratiquer et de respecter des dogmes ou des rituels…
    Mais les vrais adorateurs du Père sont ceux qui parlent ou agissent en souffle et en vérité
    Ceux dont la parole nourrit, réconforte, amène au repos de l’âme et du corps
    En bref une parole qui amène à la concorde des cœurs et non à leur division,
    reliée qu’elle est par l’Esprit guide dont les adjectifs qualificatifs sont "juste" et "bon".

     

  • la vie est un combat

     

    Les limites se rétrécissent au point qu’il devient presque impossible de dire ou de faire, en dehors du conventionnel ou du permis
    Le couperet tombe très vite, une fermeture de cœur, pire, un regard en arrière
    Pièges et barbelés remplacent l’oasis de l’entente, de la détente, de l’ouverture
    Les hommes errent la plupart en périphérie, dans des chemins tortueux, dangereux, morbides,
    chair comestible pour ceux qui recrutent des esprits malléables pour en faire des chiens dangereux.
    au milieu des loups, l’agneau se transforme en mouche hideuse, en un judas méprisable
    Mais l’esprit souffle aussi sur le maudit, la brebis égarée au milieu des symboles inversés
    Par une alchimie subtile du corps, la justice bat alors son plein en retournant les filets disséminés
    Le Vivant est glorifié lorsque les desseins des cœurs sont éclairés. D’un regard, les péchés sont miroités.
    L’homme ne changera pas, c’est à nous de devenir polymorphes afin qu’il soit, face au mystère, confondu.
    Gloire soit rendue à ceux qui forment à l’ouverture d’esprit