Je n’écris la plupart du temps que sous l’emprise de la colère
 Et celle-ci est atténuée sept fois avant d’accoucher en maux
 
 Ici pas d’exutoire ni de règlements de comptes : un jugement veut prendre forme
 Je ne relate que l’imperfection chronique puisqu’il m’est donné de voir la Perfection
 
 Le discernement ne s’acquiert que par le feu de la pratique
 Le quotidien est l’exercice au sein duquel les actes prennent racine
 
 J’ai un problème avec l’ « imperfection heureuse » qu’on nous vend comme la Nouvelle perfection
 Car en quoi le fait d’exister serait un prétexte à tous les péchés ?
 
 L’habitude tue, comme la contrainte et l’obligation sous quelque forme qu’elle se terre
 Le Principe de Perfection n’est pas une tâche ou un objectif inaccessible
 
 Dans la liberté de créer est un droit et un devoir que peu d’hommes s’octroient
 Et le monde agonise de tous ces actes subjectivement « bons », pratiqués dans l’oubli de soi
 
 Ce qui est bon, c’est qu’ils aient peur à nouveau
 Ceux là qui se vêtent de la mort et emprisonnent le Vivant, d’un regard ou d’un mot
 
 Le rythme s’accélère et le freiner c’est empêcher ce qui doit advenir d’être
 Continuer dans cette voie c’est provoquer l’inéluctabilité d’un châtiment sévère
 
 Mais sans doute est-ce ce que veulent ces personnes : un réveil brutal sans retour à l’ancien possible
 Dans ce cas, comptez sur moi pour être le trublion de vos fêtes et l’assassin de vos joies
