Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Explicit Lyrics

    1470033560.JPG

     

     

    De tout temps, l’homme a la capacité de devenir le scribe d’un esprit de sagesse
    Lorsqu’ il s’oublie et se souvient qu’il n’est qu’un humble outil entre les mains du Créateur
    Point besoin de lire entre les lignes là où tout est question de discernement, d’affûtage de la fine pointe de l’âme
    A quoi bon expliquer une syntaxe en soi explicite ? la rationalisation ne concerne que le mental
    L’enchevêtrement des mots appartient à l’indicible : une subtile alchimie qui ne veut et ne peut en découdre
    La plupart des questions portent en elles les réponses, tout est affaire de précision, de reflets de Sion

     

     

  • Jeff Buckley : un ange est passé

    Eternal Life is now on my trail
    Got my red glitter coffin, man, just need one last nail
    While all these ugly gentlemen play out their foolish games
    there's a flaming red horizon that screams our names
    And as your fantasies are broken in two
    Did you really think this bloody road
    would pave the way for you?
    You better turn around
    and blow your kiss hello to life eternal, angel

     

    Racist everyman, what have you done?
    Man, you've made a killer of your unborn son...
    Crown my fear your king at the point of a gun
    All I want to do is love everyone...

    And as your fantasies are broken in two
    did you really think this bloody road
    would pave the way for you?
    You better turn around
    and blow your kiss hello to life eternal

    Oh...

     

    There's no time for hatred, only questions
    Where is love, where is happiness, what is Life,
    where is peace?

    When will I find the strength to bring me release?
    And tell me where is the love in what your prophet has said?
    Man, It sounds to me just like a prison for the walking dead
    And I've got a message for you and your twisted hell
    You better turn around and blow your kiss goodbye
    to life eternal angel...
    Angel...

    Jeff Buckley : Eternal life

     

    1490334631.jpg
    C’était un petit homme plein d’énergie qui bondissait comme un cabri
    Il écumait les salles et les lieux qui voulaient bien de lui, de son album écrit

    Il chantait la vie éternelle sur des mélodies inspirées des harmoniques du ciel
    Sa voix comme sa vie étaient belles et le souffle qui l’habitait était intemporel

    Il venait de nulle part, il est reparti en douceur, laissant une plaie vive dans le cœur
    Un seul album à son compteur, des instantanés de grâce, des moments de bonheur

    L’attachement à ce monde est futile. Il faut frapper un grand coup pour que l’acte soit utile
    C’est la leçon qui reste dans le cœur des gentils : la tâche est accomplie quand elle se fait don indélébile

    Il est des étoiles qui brillent là-haut et qui, une fois sur terre brûlent de trop
    C’était un ange qui louait le très haut et qui, comme les siens, est parti trop tôt

     

     

  • Kery James ou l'équilibre retrouvé


    On s’en fout de tes conditions, on n’a pas les mêmes ambitions
    Tu veux du rap sans opinions, sans prise de position
    Voilà le son de la révolution : conscient, violent mais puissant
    Fais pas le gangster, y suffit pas d’être vulgaire
    On fait du vrai peura…



    Kery James est venu ranimer les cendres du rap français (Je suis venu récupérer le trône ; dites-leur que le fauve est de retour dans la faune), renvoyant dos à dos ceux qui, depuis quelques années déjà, font du rap d’adolescents, encouragés en cela par des maisons de disques aux intentions quelques peu douteuses.

    Avec Kilomaître à la production, on sent, à l’écoute de cet album, qu’il a travaillé d’arrache pied sur ce projet pour arriver à réunir ses deux publics : les puristes du rap des premières heures qui avaient aimé « le combat continue » d’ Idéal J, et ceux plus intéressés par sa conversion à l’Islam qui remonte à cinq ans et son discours de repenti. Ainsi, on ne trouvera qu’une seule référence à l’Islam dans les 17 chansons, qu’il met à l’abri d’hypothétiques comportements violents (et si je deviens violent, l'Islam n'y ai pour rien, ce n'est d^qu'à mes faiblesses).


    Présent depuis plus de 15 ans en tant que MC, Kery n’a jusqu’à maintenant, auprès des publics, qu’un succès d’estime, qu’il compte bien transformer en reconnaissance publique. Des titres comme « banlieusards », « l’impasse », « X&Y » ou « à l’ombre du show business » avec charles Aznavour montrent le regard lucide qu’il porte sur les jeunes de banlieues : il dénonce l’impasse des activités illicites (l’illicite n’est qu’un mirage dans le désert du Ghetto) tant en prônant l’élévation et la valorisation par l’étude et la volonté de réussir là où les anciens (les parents) n’ont pu percer.
    Tout en montrant qu’il reste dans le « game » (c’est le retour du King, comme Ali face à Foreman) pour la place de meilleur MC français (« egotrip », « le combat continue part 3»), Kery James se fait l’un des haut-parleurs de la banlieue ( La banlieue a une voix, je ne suis qu’un de ses hauts-parleurs) et vient rappeler l’ingratitude et l’absence de reconnaissance dont font mine les médias, devant la place qu’a prise le rap au sein de toute une jeunesse de France.

     

    Ce qu’il faudra retenir de l’homme ? Générosité (pas moins de 17 titres à un prix modique), ouverture d’esprit (l’album prend des teintes dancehall, soul, R&B, avec des collaborations de Grand corps malade, Kayna Samet, Chauncey, Black Vner, Dry, Vitaa ou encore J.M Cissoko et Charles Aznavour), effort vers l’objectivité et lucidité (Il ne dénonce ni ne moralise mais énonce les faits avec authenticité), performance artistique (Je rappe hardcore, cru, sans être vulgaire / ça fait 16 ans que je déchire sur le microphone / le constat c’est que Kery James ne rappe comme personne) ainsi qu’un certain sens de l’harmonie. L’album sonne un peu comme un classique du rap français, reste à savoir si la reconnaissance publique suivra.


    Quoi qu’il en soit, c’est une joie pour tout amateur de rap de le retrouver réconcilié avec son coté social plus qu'engagé. Cela montre qu’il n’oublie pas d’où il vient, même s’il lui est arrivé de renier certains actes passés, et donne une touche somme toute plus humaine : celle d’un homme pris dans l ‘étau de ses contradictions et paradoxes (t’imagines pas comme je suis torturé, tiraillé entre deux moi, d’émotions saturé / dans un monde où même l’amour se fait facturer, j’ai du plâtrer ma confiance, j’ai le cœur fracturé...). Cet album n’est qu’un instantané d’un homme au parcours atypique dans le rap français et tout jugement ne peu se faire qu’à l’aune d’un parcours parsemé de doutes, d’embûches, d’échecs ou de réussites ( et même si l’espoir se fane, je continuerai à chanter mes joies, mes larmes, ma vie, ma peau, parce qu’on vient du ghetto…).


    Kery James est de retour avec cet album (à l’ombre du Show Business) qui place la barre très haut artistiquement parlant. Mais 2008 est une année charnière qui voit le retour au premier plan des MC’s de la première heure. Avant les très attendus albums de la Scred Connexion, de Médine (Arabian Panther) et de Rockin Squat (confessions d’un enfant du siècle), les paris restent ouverts à qui remportera la place d’estime revenant au meilleur MC’s français...A suivre, donc.