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  • Visages

     

    C’est la période où il est donné à celui qui veut prendre et pris à celui qui veut donner librement.
    le don gratuit de soi est soumis à condition voire empêché et peut-être même bientôt interdit car suspect
    Alors qu’à ceux qui recherchent honneurs et reconnaissance, il est donné abondamment, parfois de façon servile.


    Qu’on me comprenne bien : la ségrégation de race est un leurre, le peuple opprimé n’a pas de couleur
    Ou plutôt, ce peuple a toutes les couleurs, y compris la blanche immaculée et voilà sans doute ce qui dérange…
    Le drame et le signe de heurts et de l’Heure c’est la progressive extinction de l’Etre, mais personne n’en parle !
    Or l’être est de Dieu ce qui signifie en soi la plus grande offense jamais infligée à une partie infime de la création.


    Faut-il croire encore à une nouvelle Miséricorde là où il est question de dettes et de créances de sang ?
    Les incroyants sont-ils à ce point impatients d’accélérer la fin de tout, privés à jamais d’Amour et de joie ?
    En vérité, je crains le Créateur car je sais que Sa Justice sera implacable, froide et violente pour tous ces gens
    Et ma prière n’est que pour ces âmes amies et aimées, ces justes désireux d’apercevoir un jour la Face de Dieu.


    Jésus est venu pour tous et a assumé jusqu’au bout son statut divino-humain. Or combien le chérissent de fait ?
    On le voit hippie, shaman, gentil et candide…c’est oublier le glaive de Justice qu’Il est venu apporter,
    Cette coupe qu’Il eût souhaité qu’elle passe loin de Lui et qu’Il savait devoir boire pourtant un jour avec les siens, ses élus,
    le jour où elle serait pleine jusqu’à la lie de toutes les iniquités et autres ordures à l’odeur de fiel que le monde eut porté...

     

     

     

  • We bring Justice

     

    De toute évidence, dans un tel climat de criminalisation de la jeunesse des quartiers pauvres, le rap à son mot à dire. Seule forme d’expression artistique commercialement viable à connaître aujourd’hui les foudres de la censure d’Etat, et que l’on confine dans les poubelles des circuits de diffusion officielle. Ce rap qui interpelle la société civile depuis plus de 20 ans et se confronte au mutisme ou à l’hostilité des pouvoirs publics. Ce rap qui raisonne par la véracité de ses constats chez les premières victimes de l’exclusion sous toutes ses formes , qu’elles soient sociales, spatiales ou économiques.
    Ce projet de compilation « sous les pavés la rage » est parti d’une idée simple : réunir en une quarantaine de titres ce qu la scène du rap hexagonal a produit de plus dangereusement prémonitoire sur l’évolution de la situation sociale en France.

    Texte d’Ekoué (la Rumeur) issu de la compilation "sous les pavés la rage"

     

     

    Les hauts-parleurs de la banlieue n’ont toujours pas été entendus et reconnus des divers dirigeants en place.
    Le constat alarmant, crié depuis plus de vingt ans est resté lettre morte mais a néanmoins suscité des rejetons.
    Agiter le spectre d’une génération qui suscite l'effroi chez certains ne peut donc laisser indifférent,
    D’autant plus quand elle est mise en scène dans son potentiel de nuisance et larcins en tout genre,
    Clichés, parfois vrais, qui se sont accumulés au fil des ans et dont la représentation est devenue presque acquise.


    Faut-il croire que la haine destructrice soit l’ultime fléau de Dieu ? Un châtiment apporté par une génération stigmatisée ?

     

    "Et j’enverrai contre eux la dent des bêtes, avec le venin de ce qui rampe dans la poussière.
    Au dehors, l’épée, et au-dedans la terreur, détruiront le jeune homme et la vierge, l’enfant qui tette et l’homme aux cheveux blancs."
    Deut 32,24

     

    La justice implique t-elle de régurgiter la violence et la frustration compilée en rendant coup pour coup ?
    Le monde doit-il finir dans un chaos orchestré par les élites ou contrecarré par un peuple insoumis faisant fi des lois ?
    L’équité ne serait-elle pas de laisser les deux belligérants en découdre, en mettant le monde à feu et à sang ?

     

    Il est dit dans le Coran qu’à chaque fois que les hommes allument un feu, Dieu l’éteint dans Sa miséricorde...

     

    Reste à savoir combien le monde compte d’hommes libres ou en passe de l’être, la conscience affûtée comme l’éclair.
    Combien sont-ils à aimer toute la création, dans sa perfection et ses imperfections, la terre et ses nouveaux-nés ?
    Autrement dit, le peuple de Dieu, ses élus,  sont-ils prêts à assumer librement le sacrifice qui leur est demandé,
    Et à faire fi, au moment voulu, de l’espace et du temps pour montrer et donner, à tous, des instants d’éternité ?

     

     

  • les voix de l'intérieur

     

    Il existe différentes formes de métanoïa
    L’Appel concerne tout à chacun, seule la source diffère
    Beaucoup entendent le cri de l’animal et développent leur instinct
    Certains sont attirés par les plantes et s’ouvrent à leurs sensations
    Quelques-uns sont appelés par la pierre et s’exercent au discernement
    La profondeur des racines est le facteur discriminant entre ces trois visions.
    Dans l’hypothèse d’un rebours de l’humanité à son stade originel, ontologique,
    Bienheureux ceux qui se tiendront à l’origine. Ils ne connaîtront ni la peur, ni la mort.