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l'année du XIII (2008) - Page 8

  • conte de faits

     

    J’étais comme tous un impatient de ce siècle lumineux passé
    Depuis quelques années, je suis un "Passion-né" au sein des ombres
    Ce n’est pas pour autant que j’ai des comptes à rendre
    Le seul contrat qui me lie se rattache au Tout Miséricordieux
    Et avec le temps, je suis devenu un patient de l’Un


    Savez-vous ce que signifie être "Passion-né" ?
    C’est revivre le Calvaire au quotidien
    Mais au lieu d’être un personnage connu,
    J’avance vers le pur inconnu sans âge


    On ne va pas se la raconter longtemps
    Il est clair pour moi qu’il est bientôt temps de faire les comptes
    Ce qui ne signifie nullement de se contenter d’attendre.
    La différence, c’est que je ne suis plus un insatisfait chronique
    Je me contente de vivre à contre temps, comme un satisfait anachronique


    N’escomptez pas de moi que je vous dévoile Ses secrets
    Ici, il n’y a pas d’exhibitionnisme donc il n’y aura pas de voyeurisme
    Sachez juste que Jésus, le Maître, était un parfait Luminaire
    Et que Moi, je ne suis qu’un illustre imparfait

     

  • spyderman

    Si j’étais un seau, je serais un seau d’os, de ceux, antiques et légendaires, qui reviennent à la vie, ivres
    Si j’étais un "saw", je serais le premier, pour la subtilité et l’implacabilité du piège, érigé en vue de l’ennemi
    Si j’étais un sceau, je serais celui de l’Apocalypse, le septième, histoire de renvoyer tous ces grands à l’école de la vie

    Mais je ne suis qu’un sot, le sot de vos mies
    Celui qui des fleurs ne garde que la gerbe
    Et de leurs parfums, n’inhale que la cigüe

  • déraciné des ailes

     

    Je ne prêche pas ma paroisse
    Mais quand même…
    Tant de beautés oubliées, déniées
    Dans un fatras de propos orduriers

    Trop peu d’êtres qui voient
    Beaucoup trop qui ne font que regarder
    Comme on regarde une prostituée par la porte entr’ouverte

    Le monde crie, afin d’être délivré. La création agonise
    Ceux qui attendent en retour ne sont pas cher payés.
    Ils veulent, ils exigent, incessamment
    Leurs demandes sont sans fin, affamés qu’ils sont

    Rien ne reste. Tout est à refaire, chaque jour
    Jusqu’à ce qu’une étincelle, peut-être, se réveille,
    Qu’ils passent de l’autre coté, celui de l’être

    C’est peu être l’ampleur de la tâche qui met en déroute
    Il est facile de dire : « les voies du Seigneur sont impénétrables »
    Mais combien sont prêts à sacrifier leur vie pour autrui

    Enfant capricieux de la société qui t’as vu naître
    Deux mains t’ont été données
    Hâtes-toi vite avant qu’ils ne deviennent des moignons
    A moins que tu n’attendes délibérément une greffe…

     

  • le retour de flammes

     

    Jugé infréquentable car tombé dans la folie des hommes

    Laissé à l’abandon comme une maison trop longtemps hantée…

     

    sensation d’une vie de plus en plus impersonnelle

    « je » s’efface de plus en plus, laissant la place à une conscience diffuse

    disparition des émotions comme des opinions

    plus rien ne touche que des réflexes, des habitudes de pensées

    « je » se perd dans l’indifférence et l’oubli de sa propre importance

    le vide prend une forme : la peur de n’être plus charnellement au monde,

    avant que les sens n’entrent en action et que la terre ne magnétise le Corps, tel un aimant

    accroche-t’Ich à presque rien

    reste une volonté de s’abandonner

    mourir au monde des phénomènes.

    c’est le Sujet qui donne vie et mort

    S’il n’est plus que rebus aux yeux d’autrui

    Que reste t-il à sauver dans ce « moi » à l’agonie ?

    La justice ne se fera pas par les armes mais par des larmes

    L’homme dans sa multitude choisit d’en faire un drame

    Mais ce qu’il oublie, au fond de ce qui lui reste d’âme

    C’est que la lame, lorsqu’elle touche le fond, pivote de 180 degrés

    Cette loi a pour nom : le retour de flammes.

     

     

  • la chanson du siècle

     

    j'ai pas le temps

    j'suis quelqu'un de vachement important, Moi (8x)

     

    Je me fiche bien de savoir ce que tu veux, Môa

    Ce qui m'intêresse c'est de savoir ce que tu vaux, tôa

    dis-moi donc combien valent ton corps et tous ses ornements ?

    Est-ce qu'il veau de l'Or ? (une petite rougeur apparaît sur le front)

     

    juste je te demande ça parce que j'ai une fonction, Môa

    et qu'il faut bien, par convention, avoir un peu de considération

    s'intéresser à son prochain et tout ça quoi, comme disait le doux Jésus...

     

    Tu ne réponds rien ? C'est pô bien poli, ça

    et Môa qui me faisait tant de soucis pour Tôa

    allez, passe ton chemin et va t'en

     

    j'ai pas l'temps

    j'suis quelqu'un de vachement important, Moi (8x)