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l'année du XIII (2008) - Page 7

  • le ciel en Noùs

     

    Ils se battent pour un livre comme des enfants se chamaillent pour un jouet précieux
    Certains vénèrent l’objet, d’autres attachent un grand intérêt au  contenu
    Une troisième catégorie se désintéresse et de la tige et de la balle, ne gardant que le grain

    La valeur d’un écrit, quel qu’il soit, ne résidant que dans l’esprit qui insuffle l’inspiration
    Ils reconnaissent à ce signe l’origine et la parenté du scribe
    « Ecrit vain », au sens historique du terme mais gravé dans la roche d’une cité pérenne au-delà de l’espace-temps

    chaque homme sur cette terre a sa tanière et, dans le processus de repli sur soi que l’on vit actuellement
    le recrutement bat son plein parmi les identités blessées, cassées ou fâchées. Le dernier label « banlieusard » vient d’ailleurs tout juste d’être estampillé…
    je lance donc moi aussi une pétition pour regrouper les « fils de l'Homme » épars, qui n’ont pas encore trouvé de nid, sous la bannière d’ « être-anges » individus.

     

     

  • Lettre de motivation

     

    Mentir, tricher, médire, maudire, dénoncer, marcher sur et dézinguer
    figer autrui dans une vision froide et dénuée de toute part de mystère,
    le considérer comme une simple mécanique, manipulable à souhait
    et réussir, réussir à tout prix, fort d’un jugement porté haut de sa tour d’ivoire


    fais ce que je te dis mais tais ce que je fais, en secret
    je souhaiterai faire de toi mon allié, tu m’es cher
    aime-moi comme je t’aime, à temps partiel ou par intérim
    regarde ce monde et vois comme tu n’as pas le choix

    dominant dominé, prédateur et proie, bataille pour l’énergie
    l’homme n’est plus… A t’il jamais été ?
    S’est-il un jour élevé de sa condition animale ?
    Instinct de survie, possession à outrance, peur primale, haleine de bête…

    Postuler au ministère des relations humaines ? mais pour quoi faire ?
    L’Amour Inconditionnel est mort un jour de printemps
    Et l’humanité de porter ce poids de la faute, à jamais ?
    Nous aspirons à, mais nous ne le méritons pas, nous, pêcheurs !

    La sentence est de mise, le jugement a été prononcé il y a bien longtemps
    Le secret a été emporté dans la tombe
    Et seuls les morts peuvent parler du Vivant
    Mais qui entends ?

    Beaucoup parlent au nom de, mais peu connaissent le Père en vérité.
    Monde déshumanisé à souhait, je pleure sur tes ruines de sentiments
    Ils peuvent bien venir, les beaux parleurs, loups et autres rampants de la terre
    Je reste motivé, flexible, autonome et caméléon : simple comme dire bonjour.

     

     

  • toucher la cible

    Il y a plusieurs façons d’écrire
    En s’amusant,
    en réfléchissant
    en se concentrant
    ou tout simplement en patientant
    comme l’on cueille un fruit arrivé à maturité
    parler de soi, c’est formuler une opinion
    qui suscitera au moins un oui ou un non
    Mais lorsque le moi est réduit au silence
    du tréfonds de l’être naissent des mots
    qui ne parlent que d’abandon aux multiples réactions

  • Ego trip

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Samouraïs de pacotille, guerriers de peccadille, soldats de fortune
    L’art de la guerre n’a pas été inventé par l’homme
    Car le plus grand stratège reste le Créateur
    Au-delà de toutes vos mielleuses espé-rances
    Vous n’aurez pas su voir la faille intérieure qui vous réduira à néant
    D’un seul coup, sec et vif comme le glaive à double tranchant

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Philosophes en herbe, spiritualistes en kit, croyants à l’œil borgne
    Vos fruits amères ne trompent personne si ce n’est vous
    Vous avez idolâtrés l’homme au point d’en faire un Dieu souverain
    Mais le plus grand alchimiste reste le Créateur
    Et vous boirez, dans votre orgueil démesuré,
    A la mixture sulfurique spécialement concocté pour vous, jusqu’à la lie

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Faces de vomi, têtes de pets et autres étendards de pisse
    Assurés que SES yeux ne vous voient pas ni n’existent
    La honte de votre nudité fleurira au grand jour
    Et nulle part vous ne pourrez vous cacher face aux yeux qui aveuglent le monde

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Gras, gros, ivres, yeux malicieux et sourires en coin
    Vous avez profité de votre vie au point d’en faire votre maxime
    Ne rechignant aucunement sur les méthodes peu scrupuleuses pour aviver votre faim
    Vous serez mangés à votre tour par les bêtes et autres reptiles de la terre
    Ceux-là même que vous croyiez avoir écarté à jamais de votre périmètre
    Peut-être vous souviendrez-vous alors du sens ontologique du mot « main »

     

    Ai-je fait le tour ? ou ma colère fulmine encore alentour ?
    Je ne suis quant à moi plus pressé car je suis déjà au-delà de votre triste réalité
    Il m’en faut si peu quotidiennement pour effacer votre monde à jamais
    Depuis tout petit déjà je lorgne vers un monde imaginal, qui n’est pas subliminal
    Et je ne le rejoindrais physiquement que le jour où, sur terre, il sera devenu réalité.

     

  • L'avénement de Bélzebuth

     

    Sclérose du cœur et rigidité de l’esprit
    sont les maux qui guettent tous ceux
    qui ne s’abreuvent qu’à une seule source

    le monde est vaste et la vérité n’a pas de limites
    car comment percevoir une richesse avec un œil obtus ?
    et comment s’apercevoir d’une singularité sans s’ouvrir à l’universalité ?

    la parabole de la paille et de la poutre reste une parole de feu
    Mais le sang versé pour que s’illumine le monde s'est transformé en cigüe
    l’arbre maudit est devenu un totem et partout, l’on se délecte de ses fruits pourris

    Jésus fut crucifié par les sans-joie
    On ne tue que pour ce que l’on ne possède pas
    Et aujourd’hui encore, on vénère les morts et l’on nie le Vivant

    Si Jésus revenait dans ce monde où le Prince est Roi
    Ne saboterait-il pas le vêtement Le faisant homme ?
    Car la pierre d’angle ne souffrirait pas d’être aux mains d’un corps étranger…

  • concision

    Que reste t-il ?
    Ou plutôt qui ?

    Maigre pêche à
    La couvée des cœurs

    Peu d’enfants

    Fuselages et blindages
    Pour quoi ?

    Masques de souffrance
    Intimités volées
    yeux rayonnants
    sourire intérieur

    FEU…de joie
    sur La voie

     

  • tuer n'est pas jouer

     

    Je n’ai pas de communauté pour me protéger, et
    n’attends pas de mes quelques amis qu’ils prennent ma défense
    Je ne fuis pas la mort, ni ne l’aime
    Espiègle, elle me guette à chaque coin de rue,
    Sournoise, elle me pique dans les moments de fragilité

    J’ai reçu une éducation et me considère comme bien élevé
    Néanmoins, je fais fi , au quotidien, des règles de bienséances
    Ainsi que des conventions de bon aloi
    Je hais la morale quand elle est irréfléchie, héréditaire en somme
    Aimer, donner, seront bientôt des termes galvaudés
    Et en actes, ils évoquent en général quelque chose de suspect dans ce monde désuet

    Ils peuvent bien tuer le corps mille et mille fois
    Puisque la pensée tue, puisque le caprice est roi
    « C’est pour offrir un sacrifice à nos Dieux », qu’ils disent ou pensent
    Mais veulent-ils parler ou se battre ? Car s’ils veulent se battre, je ne parlerai pas avec eux

    Nos  maisons ne sont pas bâties sur le même socle
    Et même si je me taisais, les pierres de taille parleraient pour moi
    je suis une prière offerte pour leurs âmes et pourtant, ils ne la désirent, ni ne l’acceptent
    Tristesse et abomination que ce jugement implacable qu’ils portent sur eux-mêmes…