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moisson

  • La patience rend clément

    Les humains sont presque à la hauteur des Elohims

    C'est la raison pour laquelle ces derniers descendent en masse

    La moisson sert à préserver les fruits des civilisations

    Celui qui aimera jusqu'au bout ne connaîtra plus le doute

     

    La table servie est pour tous ceux qui désirent l'enseignement lumière

    Le sélectionneur souhaite disposer d'une équipe unifiée pour jouer

    La Victoire n'est belle que dans le Donne, la beauté du jeu

    Le football est devenu Religion car chacun y possède un rôle

     

    Le Plan est juste rétribution, redéfinition des rôles

    Subtile, la vision du réalisateur, qui préfère le peu de recommandations

    Une grande place est laissée à l'improvisation

    L'instant n'est magique que s'il y a nouvelle création

     

    La véritable contamination se fait par l'esprit

    Les "hold up" ludiques laissent des traces indélébiles

    Tout devient possible dans un monde où l'on attaque tout azimut

    L'homme de l'intérieur échappe aux regards tout extérieur

     

    Ils ne veulent pas de notre amour filial et maternel, pour eux sans intérêt

    Leurs yeux ne brillent que lorsque leur Nom, des hommes, est scandé

    Notre amour pourtant est équanime et non pas inique car élitiste

    Ceux qui aiment tout, avec nuances, ne sont pas imbus de leur personne

     

    Les défenseurs de la bienséance se font rattraper pour leur orgueil

    Les démons redeviennent des anges, sur la terre qui devient ciel

    Sous la houlette des rapprochés de Dieu, des jougs se libèrent

    Le Monothéisme, qui est dualité, s'effrite et s'écroule

    Dieu est Un. Les épris de Justice seront exempts du Jugement.

     

  • l'auton'homme

     

    Je ne peux pas faire comme si l'autre n'existait pas,
    Car le monde et ses affres est en moi


    Mon équilibre est instable et fragile comme le cristal
    Le Christ non révélé en toi et c'est la Bête qui emboîte le pas


    Les assassins de l'Amour ne ressentent pas
    Ils sont morts et déracinés deux fois


    Seul, je ne suis ni ne sais rien
    Ma parole est monnaie de singe et lapalissade


    La Vie véritable est en Lui et par Lui
    Le verbe de Dieu est nourricier et matriciel


    Sur la terre cheminent les vivants et les morts
    La raison ne sauvera pas ceux qui n'ont pas Cela


    Le Christ est venu en rançon pour le monde
    Mais la majorité n'a que faire de l'Eau de source


    La plupart se contentent des prévisions de surface
    Et sont dépendants les uns des autres de leurs provendes


    La fin est comme le commencement : tout revient à la racine
    Le dévoilement émonde les écorces successives jusqu'à la sève


    Bienheureux ceux qui, de leurs vies, ont bâti sur le Roc
    Ils ne seront point ébranlés par la Moisson...

     

  • Le feu sur la terre

     

    Stérile, la réflexion sur un manque à combler ou à gagner
    Digne, l'attitude qui reflète les propos en jouant avec les « je »

    C'est sur le terrain rocailleux que se forge l'épée
    La friction seule provoque l'étincelle
    Et le feu entretenu sépare le vrai du faux
    La joie est la cible, les « sans joie » sont les signes

    Nous sommes les points foyers libérés des attaches
    Nous sommes réceptacles de lumière assumant leur tâche

    Mis au monde pour être mets d'une multitude
    Envoyés de l'Enseigneur, nous moissonnons à souhait
    Hostie ou produit inflammable, au choix des convives

    N'être d'aucun combat hormis la foi en la résurrection
    Etre libre c'est être au-delà du système, transcender la mort.

     

  • L'île

     

    Je laisse aux autres le soin de m’analyser et de me décortiquer à souhait
    Je n’ai pas de temps à perdre avec des paroles et attitudes surgies de l’instant
    Le « je » qui s’exprime est un Moi véritable qui n’est pas amoureux de l’homme
    A la fois fidèle et jaloux, Il n’a pour seuls amis que ceux qui sont nés de l’esprit

     

    Je respecte par dessus tout CELUI capable de contrecarrer la volonté de l’humanité
    Devenus grands, les moins capricieux des enfants ont le pouvoir d’agir vraiment
    A rides sont les visages où les graines n’ont pas été semées dans les greniers du ciel

     

    Versatile l’homme qui ne voit que d’un œil le sceau de Salomon Lui percer l’âme
    La vigilance est de mise partout où règne le tyran ballotté dans les flots tumultueux
    Celui qui ne s’allie pas avec le vent reste une proie facile lorsque les radeaux coulent

     

    Le temps vient où les règles de bienséance n’auront plus cours, au terme de la moisson,
    Lorsque les piliers de la civilisation seront à jamais brisés, l’homme et ses œuvres rabaissés
    Le dialogue courtois cessera et les paroles putassières seront réduites au silence, comme entête.
    Seul un îlot émergera de la montée des eaux et tous regarderont se noyer leurs vaines oraisons.