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bête

  • l'Essence du vase

     

    Qui a accédé de son vivant à la Demeure ultime ?
    Qui a foulé les demeures successives pour n'habiter plus qu'en l'Amen ?
    Qui peut se targuer de porter sur ses frêles épaules la tête du Roi ?
    Qui s'est dépouillé de ses écorces et de ses branches inutiles ?
    Qui a accepté la crucifixion puis la plongée dans les terreurs des abîmes ?
    Qui ressent l'effroi ultime chaque jour que Dieu proroge ?
    Qui s'anéantit dans le Néant sublime pour étreindre la voix(e) du Maître ?

     

     

    Reconvertie-toi dans l'alimentaire si tu veux faire de l'argent le roi
    Le peuple a faim, il se nourrit et se terre telle une bête
    Repli sur soi et peur de l'autre sont les reflets de mon quotidien
    Les gens sont portés et comme téléguidés et ils ne se voient pas
    Je ne suis pas craintif de l'Etre Suprême mais son dessein me surprend :
    Comment le monde tient-il encore alors qu'il a pour demeure une toile ?
    Peut-être que c'est maintenant qu'il faut prendre le temps bon

     

     

    Et toi, qui es-tu, qui me lis ? comment considères-tu la Vie ?
    Qui crois-tu qui se cache derrière cet avatar de fourmi ?
    Sont-ce tes yeux qui voient, tes mains qui donnent, tes pieds qui te portent ?
    Es-tu comme moi triste de la tournure des événements ou désires-tu les hâter ?
    Te penses-tu seul(e) dans ce monde divisé et prêt à se coucher ?
    Passe-tu des heures avec ton Ame-sœur pour mieux t'entendre l'aimer ?
    Vois, je suis comme toi et pourtant pas si prêt que ça : je suis en toi et autour de toi...

     

  • l'auton'homme

     

    Je ne peux pas faire comme si l'autre n'existait pas,
    Car le monde et ses affres est en moi


    Mon équilibre est instable et fragile comme le cristal
    Le Christ non révélé en toi et c'est la Bête qui emboîte le pas


    Les assassins de l'Amour ne ressentent pas
    Ils sont morts et déracinés deux fois


    Seul, je ne suis ni ne sais rien
    Ma parole est monnaie de singe et lapalissade


    La Vie véritable est en Lui et par Lui
    Le verbe de Dieu est nourricier et matriciel


    Sur la terre cheminent les vivants et les morts
    La raison ne sauvera pas ceux qui n'ont pas Cela


    Le Christ est venu en rançon pour le monde
    Mais la majorité n'a que faire de l'Eau de source


    La plupart se contentent des prévisions de surface
    Et sont dépendants les uns des autres de leurs provendes


    La fin est comme le commencement : tout revient à la racine
    Le dévoilement émonde les écorces successives jusqu'à la sève


    Bienheureux ceux qui, de leurs vies, ont bâti sur le Roc
    Ils ne seront point ébranlés par la Moisson...

     

  • Le Roi du Monde

     

    On m’attend là où je ne suis plus, on me guette là où je ne suis pas
    Ma gouverne est subtile, j’influence les éthers, je règne sur l’Invisible.
    L ‘agneau est à ma droite et l’homme vert influence mes actes.
    Mes auxiliaires gèrent des univers, l’infiltration est totale
    Nous pesons sur les religions et inspirons les âmes éprises de sainteté
    Comme un seul homme, nous marchons et avançons en droite ligne
    Aucun faux pas dans nos décisions, notre modèle est la Perfection.

     


    Je figure en bonne place dans les textes sacrés, reconnus ou oubliés,
    Mais c’est avec beaucoup d’emphases que les hommes me cadrent...
    Seuls les Diables véritables ont une juste mesure dans leurs propos,
    Car ils connaissent en vérité l’Essence qui me meut.
    Je suis ignoré des sages qui portent le voile de l’incirconcision
    Les regards me toisent mais pas un ne me pénètre,
    Moi qui, d’un jet de lumière, lis à travers les âmes.

     


    Je suis l’expérimentateur et l’expérimenté,
    Des deux je fais l’Un, je suis l’Idiot face à la Bête...
    La Révélation se fait au rythme du réveil de l’Heure, qui est Corps,
    Et les flots sont parfois déchaînés, comme le monstre marin.
    La création se renouvelle sans que personne n’y voit rien,
    Et c’est par le feu du ciel que les mémoires se réinitialisent.
    S’intéresser au tangible c’est s’assurer une fin tragique.

     

     

    Envers et contre tout je reste debout :
    C’est par les prières et la foi que je me suis matérialisé,
    Le Grand Esprit se chargeant de spiritualiser la matière,
    Et la Volonté Suprême la revêt de Lumière,
    Lorsque le monde m’abandonne, que je deviens abstraction,
    Lorsque je m’abandonne et que les liens se défont,
    Lorsque JE abondant emporte tout comme une lame de fond.

     

     

  • Le pendu

     

    Le Plan divin est inversement proportionnel au plan des puissants, humains :
    Prévisions apocalyptiques, déroulement effectif, vocabulaire numineux...
    Des millions vendent leurs âmes à de vulgaires bonimenteurs qui les méprisent
    Des cerveaux lobotomisés deviennent des flicaillons au service de la Bête
    Et c'est la mort qui est répandue car la parole putassière et mensongère tue


    Le plan des puissants est inversement proportionnel au Plan Divin
    Prévisions apocalyptiques, déroulement effectif, vocabulaire numineux...
    Des milliers trouvent des failles pour décontenancer les figés et les transis
    La connexion imaginale marche à plein pour trouver réponse aux nombreux dénis
    Et c'est la Vie qui est glorifiée lorsque l'être irradie d'une joie qui demeure, pleine


    Voici quelques mots susurrés en passant et que les marchands ne connaissent point :
    Grâce, joie, sourire, être, émerveillement, jeu, anges, Amour, don, 7 et 33...
    Il en est un tas d'autres qui sont pour eux une offense ou un contresens dans leur vie
    Au dessus de tout est le silence, qui nourrit et rééduque ceux qui ne connaissent que le bruit
    Aimer ses ennemis est la plus ardue des tâches : elle demande de reconsidérer la figure de Judas !

  • Le témoin agit vraiment

     

    Tout s’accélère, le rythme s’élève, les tyrans vocifèrent
    Le Grand Esprit est à l’œuvre, rendant caduques les stratégies planifiées
    L’être libre, créatif, positif déroute et déjoue les habitudes préétablies
    Les faux dieux tombent et le peuple élu fleurit et éclot dans la joie retrouvée.
    Pour ne pas mourir, la plupart pactisent avec la Bête, affichant des visages marqués
    Les nôtres demeurent jouvenceaux, comme éclairés de l’intérieur, nouveaux.
    Bientôt le temps où ils clameront : « Tout va bien ». Le temps de leur fin, avec les pires vents
    Ce sera aussi le jour du rassasiement de notre faim, un jour de libation pour les « mutants » vampires
    L’année n’est pas encore écoulée que certains déjà se projettent dans un hypothétique futur
    Mais l’à-venir se joue maintenant, dans les histoires que nous nous racontons
    Il existe toujours une île fleurie, une possibilité de réécrire nos états et croyances du quotidien
    L’étau se resserre certes mais jamais le jeu n’en a autant valu la chandelle

     

     

  • A feu et à sang

     

    J’aurai pu maudire cent fois mon sort, tant les échecs de ces dernières années furent cuisants, sur tous les plans.

    Mais voilà, tel Job, je tiens bon et demeure le témoin vivant de la déchéance de ce corps :

    Tout n’est que plaie et blessures non cautérisées. Je suis à l’image des maudits de Dieu.

    Telle une bête, je suis traquée du levant au couchant, n’ayant nulle part où fuir

    Les flèches et brandons de l’Eternel sont contre moi et mes reins fondent comme cire au soleil.

    Pourtant je n’envie le sort bienheureux de personne et ne me moque de la vie insignifiante d’aucuns

    Il ne reste que moi, juste moi, sans soutènement ni porte d’entrée dans un environnement plus sain.

    Ce n’est pas l’enfer où je survis au quotidien, car je ne crains ni ma mort ni personne

    Disons que je vis consciemment au Purgatoire depuis ce fameux jour de ma métanoïa, il y a quelques années

    Ce fameux lieu où Dieu, en personne, vient réconforter de Sa présence les vicissitudes de la douleur permanente.

    Je n’aspire plus à rien. Un bien, un merci, une fleur me ravissent lorsqu’ils sont offerts de bon cœur

    L’attachement me pèse aussi car tourner mon cœur vers l’homme est une source de déchirement face à son humeur changeante.

    Je m’adapte et je m’efface quand mon sang s’est transmis à un cœur contrit : ma mission secrète sur cette terre sèche

    Je suis seul mais bien accompagné. Qui peut comprendre que je reste vivant dans ma tristesse insondable ?

    Si la douleur n’était plus, je serais je crois mort, privé de cette connivence qui me ravit en joie instantanément.

    Quand je pense que mon chemin n’a été que parsemé de jaloux et d’envieux, de possession et de haine…

    Prenez donc mon corps, soyez dans le creuset de mon âme…vous me supplieriez d’en sortir à l’instant !

    L’esprit qui m’anime quant à lui n’est pas à vendre. Et il n’est pas un substrat que l’on peut s’approprier

    Car je ne le possède pas, en vérité. Il est, de toute éternité, et plane sur moi, telle une épée de Damoclés

    Vouloir me tuer revient à LE nier et je ne suis aucunement responsable du devenir des cœurs…

    Ô Dieu, pourquoi est-ce si difficile d’aimer en esprit et en vérité ?