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l'année du XIII (2008) - Page 3

  • le Pacte

     

    Le sang du christ est mémoire de la destinée de la prophétie

    S’approcher du caillot, lieu et source du Verbe, c’est voir

    Voyage dans l’histoire, éternel présent, là où le premier coup a été porté

    Plus question de se cacher, la vision est action instantanée, reflet

    L’assassin est assassiné, sa dague contre lui retournée, effroi de vérité

    Le Corps est un puissant allié, en silence Il renvoie les filets

    Celui qui niait la résurrection goûte au jugement implacable

    L’Intelligence vient le chercher là où il pensait reposer en paix

    A l’abri de tous, sans être jamais inquiété, il comprend trop tard

    Que le crime contre l’Esprit, qui est Corps, ne reste jamais impuni.

     

     

  • Valse à trois temps

     

    Les liens de la chair le lacèrent, ils sont des fouets qui Lui arrachent des lambeaux de peaux
    Se sentir à l’étroit dans son petit Corps terrestre, comme gisant dans un tombeau, enterré vivant
    Ce corps est un cadavre qu’Il porte, Il est un legs qui vient de la terre et retournera poussière
    Lumière sans Corps, non attachement, vue de l’Esprit qui anime toute chose et redonne vie

     

    L’écorce de l’arbre millénaire lui donne une teinte brune, mais le tronc est d’un blanc laiteux
    Ainsi en est-il du Corps originel, au-dedans de l’apparence et du vêtement faisant face monde
    Ce corps est un puissant catalyseur étherique, Il est l’athanor qui réorganise le chaos alentour
    Corps sans lumière, implacabilité du jugement, réparation et préparation de l’harmonie céleste

     

    Lorsque des deux l’UN se fait, que chaque cellule de matière est à nouveau réencodée de lumière
    Esprit et Corps s’unissent pour la naissance de l’Ame et c’est un tout un Univers qui prend forme
    Qui peut saisir l’insaisissable, qui peut comprendre l’irrationnel, qui peut déchiffrer l’encodage ?
    Celui qui vient, fidèle à Sa promesse, se forme à l’image du devenir qu’Il prophétisa quand il fût !

     

     

  • Un parfait Diable

     

    La Vie est éternellement crucifiée afin que l’ombre puisse vivre en paix.
    C’est la malédiction que l’homme a appelé sur terre, croyance tenace mais dénuée de vérité,
    Car cette loi promulguée par une volonté inflexible a la possibilité d’être confondue.
    A l’aune d’un nouveau paradigme qui se construit en secret dans l’alcôve des cœurs pleins
    Des êtres apprennent au quotidien à vivre dans un cercle plus restreint, où la peur n’est plus

     


    L’entreprise de déstabilisation du mental est la seule qui survivra en temps de crise
    Pour transmettre la lumière, point besoin de capitaux nés ni de solides charpentes
    Seul l’aménagement d’un velux s’avèrera nécessaire pour contrer les intempéries

     


    Au-delà de toute certitude, il en est une inébranlable : quelque chose a survécu
    Ce quelque chose est à la fois énigme et mystère, indescriptible pour les êtres chairs
    Ce quelque chose ne peut être acheté et ne se laisse pas posséder
    D’une valeur inestimable, ce quelque chose pourtant se donne librement
    Un monde raisonnable ne survivra pas à ce qui dépasse sa compréhension
    Il est même souhaitable que la foi diminue encore, se délestant de ses faux-semblants.
    Malgré le monde qu’ils souhaiteraient advenir un, mais à leur convenance et hauteur d’homme,
    Une révolution est bien en marche et sciera en une fois les fondements des bâtisseurs d’illusions

     


    La crucifixion ne fait sens que dans le cadre d’un retour du Corps du crucifié
    Non pour se venger mais pour inonder et irradier les ténèbres de Lumière
    Il suffit d’une pierre agencée en plus dans la charpente dont les os n’ont pas été brisés
    Une pierre d’angle rejetée de tous car donnant à l’édifice l’aura d’un corps ennemi…
    Saviez-vous que les démons possèdent une vertèbre supplémentaire dans leur colonne vertébrale ?

     

     

  • je rêvais d'un autre monde

     

    L’art de rêver éveillé, c’est celui de percevoir les essences dans l’au-delà
    Soit l’état originel des êtres sur l’échelle céleste, réunifiés qu’ils sont en leur principe
    Cette vision parallèle advient quand l’être ontologique et la personne ne font qu’un
    Elle résulte d’un lâcher prise de l’histoire personnelle du sujet, d’un abandon confiant des manettes
    Cet éternel présent est le point de contrôle qui constitue le pont entre l’alpha et l’oméga
    La vie étant une et indivisible, l’âme est perçue instantanément, dépecée de sa forme incarnée
    Se tenir à l’origine de toute chose est un état suscitant l’effroi, teinté d’humilité
    Un grand rire balaie la peur des visions d’outremonde quand on se reconnaît reflet d’éternité.

     

  • système ? Solaire

     

    Ici pas d’effet d’annonce ni de promesse de sensations mais la vérité nue, crue, vécue
    Ici pas d’emphase ni d’orgueil mal placé mais juste un essai d’objectivité des faits
    Ici rien ne s’achète et rien ne se vend c’est un don contre une qualité d’écoute et d’attention
    Ici pas de parti pris, juste un pari pris sur l’à-venir qui est la science de l’éternité
    Ici pas de polémique mais juste une source de lumière qui veut transpercer la chair
    Ici pas de révélation fracassantes juste un dévoilement du cadavre qu’est de tout temps le monde

    N’eût été ma tâche à accomplir sur cette terre, je serais parti depuis long time
    Je n’ai jamais su comment vivre autrement que de ne rien garder pour moi

    Si je n’avais pas revêtu l’armure du Christ, je serai mort par asphyxie
    J’ai donné ma vie en rançon et désormais mon corps est sous perfusion

    Si je n’avais pas aimé autant la terre, j’aurai rejoint ma patrie céleste ciel
    Je n’attends plus de signes en vain, je vois à l’œuvre le Plan Divin

    Ce n’est pas que l’ombre ne m’intéresse plus, mais je maintiens le cap vers la lumière
    Et tel un ange déchu, l’ombre se reconnaît vaincue et redevient éternelle apprentie.

     

     

  • L'île

     

    Je laisse aux autres le soin de m’analyser et de me décortiquer à souhait
    Je n’ai pas de temps à perdre avec des paroles et attitudes surgies de l’instant
    Le « je » qui s’exprime est un Moi véritable qui n’est pas amoureux de l’homme
    A la fois fidèle et jaloux, Il n’a pour seuls amis que ceux qui sont nés de l’esprit

     

    Je respecte par dessus tout CELUI capable de contrecarrer la volonté de l’humanité
    Devenus grands, les moins capricieux des enfants ont le pouvoir d’agir vraiment
    A rides sont les visages où les graines n’ont pas été semées dans les greniers du ciel

     

    Versatile l’homme qui ne voit que d’un œil le sceau de Salomon Lui percer l’âme
    La vigilance est de mise partout où règne le tyran ballotté dans les flots tumultueux
    Celui qui ne s’allie pas avec le vent reste une proie facile lorsque les radeaux coulent

     

    Le temps vient où les règles de bienséance n’auront plus cours, au terme de la moisson,
    Lorsque les piliers de la civilisation seront à jamais brisés, l’homme et ses œuvres rabaissés
    Le dialogue courtois cessera et les paroles putassières seront réduites au silence, comme entête.
    Seul un îlot émergera de la montée des eaux et tous regarderont se noyer leurs vaines oraisons.

     

     

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    Le mépris est une maladie consistant en une inflation et dégénérescence de la personne.
    Coupé de la source, oublieux de sa nudité, le poisson enfle et devient poison
    Aussi loin de la Divinité que le sénile l’est de l’enfant, la graisse entoure le cœur
    Et c’est tout le corps qui devient avarié, se croyant séparé du Tout et de tous
    Nombreux sont ceux qui se font repérer par un simple manque d’attention
    tête farci de savantes et sages paroles mais cœur loin de Dieu, fausseté dans la prophétie
    ils ne trompent personne que les adeptes de la soumission, dévoués au culte de leur tête brûlée.