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Jean-Plume 4 - Page 61

  • Ego trip

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Samouraïs de pacotille, guerriers de peccadille, soldats de fortune
    L’art de la guerre n’a pas été inventé par l’homme
    Car le plus grand stratège reste le Créateur
    Au-delà de toutes vos mielleuses espé-rances
    Vous n’aurez pas su voir la faille intérieure qui vous réduira à néant
    D’un seul coup, sec et vif comme le glaive à double tranchant

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Philosophes en herbe, spiritualistes en kit, croyants à l’œil borgne
    Vos fruits amères ne trompent personne si ce n’est vous
    Vous avez idolâtrés l’homme au point d’en faire un Dieu souverain
    Mais le plus grand alchimiste reste le Créateur
    Et vous boirez, dans votre orgueil démesuré,
    A la mixture sulfurique spécialement concocté pour vous, jusqu’à la lie

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Faces de vomi, têtes de pets et autres étendards de pisse
    Assurés que SES yeux ne vous voient pas ni n’existent
    La honte de votre nudité fleurira au grand jour
    Et nulle part vous ne pourrez vous cacher face aux yeux qui aveuglent le monde

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Gras, gros, ivres, yeux malicieux et sourires en coin
    Vous avez profité de votre vie au point d’en faire votre maxime
    Ne rechignant aucunement sur les méthodes peu scrupuleuses pour aviver votre faim
    Vous serez mangés à votre tour par les bêtes et autres reptiles de la terre
    Ceux-là même que vous croyiez avoir écarté à jamais de votre périmètre
    Peut-être vous souviendrez-vous alors du sens ontologique du mot « main »

     

    Ai-je fait le tour ? ou ma colère fulmine encore alentour ?
    Je ne suis quant à moi plus pressé car je suis déjà au-delà de votre triste réalité
    Il m’en faut si peu quotidiennement pour effacer votre monde à jamais
    Depuis tout petit déjà je lorgne vers un monde imaginal, qui n’est pas subliminal
    Et je ne le rejoindrais physiquement que le jour où, sur terre, il sera devenu réalité.

     

  • Le Sang du Christ

     

    Qui es-tu ?

    Je vis en toi
    Et tu ne me reconnais pas

    Je me montre à nu
    Et tu me méprises, malgré toi

    Tu parles de moi tout bas
    Mais tu ne me crois pas

    Lorsque je m’efface,
    C’est pour que tu existes.

    Mais tu préfères la servitude à la liberté
    Et me montre l’étendue de ton pouvoir.

    Homme, tu n’es qu’esclave de ton ego, sans lumière
    Puisses-tu te dissoudre entièrement et devenir sang-lumière
    (Nov 2004)

     

     

    Sphère

    Un jour, j’ai lâché Adam et la pomme maudite qu’il avait croqué.
    J’ai cessé d’exister un instant, et celui qui précédait ma naissance est né.
    Dès lors, un pacte me liait désormais avec mon frère de sang :
    Je lui promis qu’un jour « Je » se dissolverai, pour LUI donner ma Vie et retrouver le lieu du repos éternel.
    (Nov 2004)

     

     

     

    EN MISSION
     
    Désormais je ne veux plus me prendre pour le centre du monde
    La place est trop convoitée et ce chemin est le plus fréquenté
     
    J’aspire juste à me fondre dans le centre de l’Univers
    Ce chemin est le moins prisé car tout le monde a le désir d’exister
     
     
    " Beaucoup se tiennent autour du puits, mais personne pour y descendre "
     
     
    Quand le silence en moi se fait, c’est alors autrui qui parle à travers moi
    Ceci n’est qu’une esquisse et une image de la maîtrise sur le mental
     
    Mais quand il n’y a plus de sujet pour ergoter,
    quand " je " se dématérialise et redevient liquide
    quand la goutte rouge-sang rejoint l’océan de feu
    personne ne connaît plus mon nom véritable
    devenu légende morte-vivante à travers les âges…
    Exception faite des petits enfants
    (Nov 2006)

     

     

  • L'avénement de Bélzebuth

     

    Sclérose du cœur et rigidité de l’esprit
    sont les maux qui guettent tous ceux
    qui ne s’abreuvent qu’à une seule source

    le monde est vaste et la vérité n’a pas de limites
    car comment percevoir une richesse avec un œil obtus ?
    et comment s’apercevoir d’une singularité sans s’ouvrir à l’universalité ?

    la parabole de la paille et de la poutre reste une parole de feu
    Mais le sang versé pour que s’illumine le monde s'est transformé en cigüe
    l’arbre maudit est devenu un totem et partout, l’on se délecte de ses fruits pourris

    Jésus fut crucifié par les sans-joie
    On ne tue que pour ce que l’on ne possède pas
    Et aujourd’hui encore, on vénère les morts et l’on nie le Vivant

    Si Jésus revenait dans ce monde où le Prince est Roi
    Ne saboterait-il pas le vêtement Le faisant homme ?
    Car la pierre d’angle ne souffrirait pas d’être aux mains d’un corps étranger…

  • IL EST...

     

    L'eau d'en haut
     
    Ecrire, c’est mourir.
    Coucher la pensée, déjà du passé.
    Bribes d’un souvenir à décrire,
    Se dissocier pour transcrire l’Unité
    L’Être ne se laisse pas avoir
    Fugace, Il se vit dans l’instant….
     
    Quand l’eau d’en haut inonde,
    en trombe, remplit le vase
    un Rythme inhumain survient,
    le Rythme de l’Un.
    Impérieuse envie de Donner,
    De rendre vivant ce qui est figé.
    L’Esprit descend, s’ouvre la vision :
    Eternel présent est.
    (Sept 2004)

     

     

     

    L'Arbre de la Vie

    L’être nu se révèle à qui rejette la terre et son sang
    Un fil ténu de lumière en constitue sa racine
    Son excroissance plonge dans la profondeur d’une source d’eau pure
    Située aux confins des terres et mers recensés
    (Oct 2004)

     

     

    De gustibus et coloribus non discutandum est
     
    Dieu est en vérité Miséricorde toute embrassante
    l’homme est l’unique responsable de l’enfer qu’il crée et transmet
    lorsqu’il s’érige à l’image de Dieu tout en restant dans une perspective dualiste
    Il ne s’agit pas tant d’aimer Dieu que d’aimer tout, car Tout est de LUI
    (Fév 2007)

     

     

  • l'Enfant-isme est ma religion

     

    Children of the revolution
     
    Connaissez-vous les enfants du ciel ?
    Ces nouveaux-nés dont le corps est sacré ?
    Les parents restent subjugués devant tant de beauté…
    Et que dire de leur sagesse innée ?
    Ils viennent hériter de la terre pour vivre les jours de paix,
    Ils viennent ravir les cœurs de ceux qui ne sont pas encore éveillés.
    Nouvelle création, ré-création au sein d’un jardin d’enfants !
    L’univers entier est aux aguets et la terre redevient le centre d’intérêt,
    Lieu saint, préparé de toute éternité…et dire que certains passent à côté !
    (mai 2006)


    Créer est un jeu d'enfant


    La vie est un jeu de l’égo
    Brique après brique, on se construit sa forteresse
    Dans le seul but de se cacher, de se protéger.
    L’enfant qui n’a pas encore de murs
    Imagine à quoi pourrait bien ressembler son monde
    Il garde en soi le pouvoir de créer.
    (Mai 2005)

     

     

    Le secret des enfants
    interdit aux plus de 6 ans
     
    Les gens raisonnables m’ennuient !
    Ils se prennent tous pour des personnes importantes,
    Dignes d’égards, d'intérêts, de considérations et d’attentions de toute sorte.
    Je leur laisse souvent le loisir de se mettre en valeur, en avant,
    En redevenant consciemment un petit enfant chétif, innocent et simple...
    Et les voilà à prendre le pouvoir avec un ton arrogant, débitant leur morale normative avilissante à deux francs,
    Tous prisonniers qu’ils sont, et dévoués au culte de leur égoïsme tyrannique.
    En ces temps de contrôle accru, il ne fait pas bon d’être petit dans ce monde de grands.
    Heureusement qu’entre nous, on se reconnaît et se comprend encore en silence,
    Pour échanger en cachette, alors qu'ils sont accaparés par des événements certainement très importants, un sourire de connivence joyeux.
    (Nov 2005)

     

  • concision

    Que reste t-il ?
    Ou plutôt qui ?

    Maigre pêche à
    La couvée des cœurs

    Peu d’enfants

    Fuselages et blindages
    Pour quoi ?

    Masques de souffrance
    Intimités volées
    yeux rayonnants
    sourire intérieur

    FEU…de joie
    sur La voie

     

  • Passé...Présent...Futur

     

    Ils ne veulent pas aimer, mais ils veulent qu'on les aime...

    S’il nous arrive d’avoir le cou tendu et droit,
    C’est à force de porter cette croix
    Que beaucoup renient, mais qui leur sert pourtant de poutre.

    Or Grâce à Dieu, notre foi arrive à déplacer des montagnes
    Et lorsque nous rejetons votre pierre lapidaire
    Que vous voudriez bien nous voir porter, comme vous, hautainement,
    Nous avons le pouvoir de faire se ployer le bois
    Puis de le bander dans un mouvement en cercle subtil
    Et le voilà prêt à décocher ses flèches travaillées dans un creuset secret,
    à décrocher tout fieffé menteur ou hypocrite
    Doutant encore de la toute puissance de la pierre angulaire.
    (Déc 2004)

     


    Uni vers

    La croix, c'est ma bannière
    Je ne connais pas de station : chaque jour est à refaire.
    De l'enfer au paradis, je gravis les échelons
    Un rien peut causer ma chute ou mon ascension.
    Je n'ai d'autres prétentions dans la vie que de Co-naître
    Renvoyant dos à dos les acquis et certitudes des prétendus maïtres.
    L'être humain est d'une complexité sans fin
    On peut passer sa vie à étudier l'imperfection de ses rouages sybillins.
    Mais bienheureux, celui qui, dans cette vie, s'est laissé rencontrer par le Vivant
    C’est celui qui, au lieu de vouloir s'élever, a choisi la voie du renoncement.
    Mystère de  l'incarnation, au-delà d'un Dieu et d'un diable
    Quand "je" s'efface et laisse l'Univers en soi prendre toute la place.
    (Juin 2006)

     

     

    Le symbole de la croix
     
    Ce joug est ce qui me relie à la terre
    Ce joug, je le partage avec mes frères
    Par lui, le jugement opère, l’ombre devient lumière
     
    Ce joug m’oblige à accueillir tous les êtres
    C’est un devoir d’agir en toute équanimité
    Afin que personne ne se sente lésé ou rejeté
     
    Ce joug est une tâche librement acceptée
    Même si quand l’autre tombe, c’est moi qui ai mal
    Souffrance volontaire, affaissement de l’ego
     
    Et ce joug me rendra libre
    Le jour où il s’affaissera
    pour ensemencer une terre nouvelle
    (Fév 2006)