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Jean-Plume 4 - Page 61

  • Chroniques des derniers temps


    La faim du monde

    Le mal du siècle est la faim
    Vouloir tout et tout de suite
    Fruit véreux de la société de consommation.
     
    Celui qui s’arme de patience
    Et éprouve son endurance
    Est rarement déçu
    Car il sait que tout arrive à temps
    Au moment juste de la maturité
     
    Ainsi en va t’il de la connaissance de soi
    Qui est la Co-naissance en Soi.
    (Août 2005)

     




    Il est temps au Nouveau
     
    Jalouser, envier, aller jusqu'à tuer même, histoire de ne pas plier, rester digne, stoïque face à quelque chose qui nous dépasse, qui outrepasse nos limites et l’univers du connu dans lequel on se sécurise…


    L’homme est un bien curieux prédateur qui refuse de souffrir outre mesure. Fier et orgueilleux, il ne s’incline plus devant aucun principe supérieur, excepté l’image glorieuse et triomphante qu’il s’est faite de lui-même.
    Folie de l’homme, stade terminal de son évolution avant la reprise en main des rênes par l’Etre originel, seul salut possible pour éradiquer à jamais la soif de perdurer à travers le "continuum espace-temps".
    (Août 2006)

     

     

    Le temps des chiens
     
    La défense du territoire est un exercice dont l’homme est passé maître : des banlieusards aux bourgeois, des salariés du public aux artistes reconnus…Et que dire de ces regards voilés d’ombre qui en disent long sur la façon dont on considère autrui comme un bien !
     
    Mon, ton, sa ; ma, ta, sa…montons ça au pinacle de ce siècle comme des siècles passés !
    A quoi ressemble l’homme qui se sécurise dans son corps et en fait un bunker ?
    A qui ressemble l’homme qui met sa  foi, sa confiance ou son amour dans la chair ?
    L’enfer est bien sur terre jusque chez les plus démunis qui défendent bec et ongle leur miche de pain offerte gracieusement par le dernier des quidam.
    Pauvre terre !  Pillée, souillée, privatisée…c’est à moi, à moi…à moi !
     
     
    A qui appartient la terre en vérité ? Qui sont les maîtres de ces corps qui déambulent hagards dans les rues mornes des villes ?
    L’homme se croit le maître intérieur, mais en vérité, nombreux sont ceux qui se succèdent au perchoir à chaque seconde pour s’auto-proclamer roi de la contrée.
    Ceux qui sont en quête savent combien "Etre Présence" demande en terme d’abnégation, de luttes intérieures et de souffrance volontaire…pour disparaître illico tant qu’en soi ne s’est pas véritablement cristallisé le Moi véritable.
    J’ai bien peur que l’homme ne prenne pas encore bien la mesure des abominations qu’il est en train de commettre, avant tout envers lui-même, en oubliant le sens véritable de son existence sur terre.
    Je rappelle juste, pour ceux que cela intéresse encore de nos jours, que LA PRESENCE est à la fois vide absolu mais aussi et en même temps paradoxalement MEMOIRE de L'UNIVERS...
    (Jan 2007)

     

  • Lettre de motivation

     

    Mentir, tricher, médire, maudire, dénoncer, marcher sur et dézinguer
    figer autrui dans une vision froide et dénuée de toute part de mystère,
    le considérer comme une simple mécanique, manipulable à souhait
    et réussir, réussir à tout prix, fort d’un jugement porté haut de sa tour d’ivoire


    fais ce que je te dis mais tais ce que je fais, en secret
    je souhaiterai faire de toi mon allié, tu m’es cher
    aime-moi comme je t’aime, à temps partiel ou par intérim
    regarde ce monde et vois comme tu n’as pas le choix

    dominant dominé, prédateur et proie, bataille pour l’énergie
    l’homme n’est plus… A t’il jamais été ?
    S’est-il un jour élevé de sa condition animale ?
    Instinct de survie, possession à outrance, peur primale, haleine de bête…

    Postuler au ministère des relations humaines ? mais pour quoi faire ?
    L’Amour Inconditionnel est mort un jour de printemps
    Et l’humanité de porter ce poids de la faute, à jamais ?
    Nous aspirons à, mais nous ne le méritons pas, nous, pêcheurs !

    La sentence est de mise, le jugement a été prononcé il y a bien longtemps
    Le secret a été emporté dans la tombe
    Et seuls les morts peuvent parler du Vivant
    Mais qui entends ?

    Beaucoup parlent au nom de, mais peu connaissent le Père en vérité.
    Monde déshumanisé à souhait, je pleure sur tes ruines de sentiments
    Ils peuvent bien venir, les beaux parleurs, loups et autres rampants de la terre
    Je reste motivé, flexible, autonome et caméléon : simple comme dire bonjour.

     

     

  • toucher la cible

    Il y a plusieurs façons d’écrire
    En s’amusant,
    en réfléchissant
    en se concentrant
    ou tout simplement en patientant
    comme l’on cueille un fruit arrivé à maturité
    parler de soi, c’est formuler une opinion
    qui suscitera au moins un oui ou un non
    Mais lorsque le moi est réduit au silence
    du tréfonds de l’être naissent des mots
    qui ne parlent que d’abandon aux multiples réactions

  • Le Son du Silence

     

    PRE-TENSION


    Je suis le Roi de l’Expire,
    Ne me comptez donc pas parmi les négateurs
    J’atteste qu’IL fait revivre les morts
    Que SON souffle donne la Vie.

    Il est des choses que je ne puis dire
    Au risque d’être taxé de menteur.
    Plutôt que de dire la Vérité,
    Je préfère me taire et laisser parler l’Heure.

    Sachez que je n’ai encore rien dit
    "Personne" sur terre n’est subversif dans ses propos
    Ce sont les silencieux qui agissent, sur le terrain, en vrais héros
    Leur présence et leurs actes sont au-delà de ce monde.

    Sortir l’artillerie lourde ?
    A quoi bon quand on ne craint personne ?
    Je n’ai pas peur des bombes
    Mais de SA main et de SON châtiment qui s’abat sûrement.
    (fev 2005)

     

     

    SOIT

    Je suis condamné à cacher une part du secret qui réside en mon sein
    Le dévoiler reviendrait à passer pour un prétentieux, un menteur, un imposteur

    Cruel dilemme, qui, s’il était résolu, m’ouvrirait sans doute de nombreuses portes
    Mais allez savoir pourquoi, je préfères de loin le confort de l’anonymat et du mépris

    Ce que je dis parfois est en soi déjà assez explicite pour tout chercheur de vérité
    Il suffit de reconnaître d’où provient la voix pour comprendre ce qu’elle n’est pas

    Je reste un fantôme invisible aux yeux de ceux qui ne connaissent pas l’au-delà
    Au dedans et à l’extérieur de Soi
    Je suis ce jardinier qui pratique la culture des vers à soi
    (dec 2005)

     

     

  • Ego trip

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Samouraïs de pacotille, guerriers de peccadille, soldats de fortune
    L’art de la guerre n’a pas été inventé par l’homme
    Car le plus grand stratège reste le Créateur
    Au-delà de toutes vos mielleuses espé-rances
    Vous n’aurez pas su voir la faille intérieure qui vous réduira à néant
    D’un seul coup, sec et vif comme le glaive à double tranchant

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Philosophes en herbe, spiritualistes en kit, croyants à l’œil borgne
    Vos fruits amères ne trompent personne si ce n’est vous
    Vous avez idolâtrés l’homme au point d’en faire un Dieu souverain
    Mais le plus grand alchimiste reste le Créateur
    Et vous boirez, dans votre orgueil démesuré,
    A la mixture sulfurique spécialement concocté pour vous, jusqu’à la lie

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Faces de vomi, têtes de pets et autres étendards de pisse
    Assurés que SES yeux ne vous voient pas ni n’existent
    La honte de votre nudité fleurira au grand jour
    Et nulle part vous ne pourrez vous cacher face aux yeux qui aveuglent le monde

     

    La patience n’est pas vaine et l’attente est souveraine
    Gras, gros, ivres, yeux malicieux et sourires en coin
    Vous avez profité de votre vie au point d’en faire votre maxime
    Ne rechignant aucunement sur les méthodes peu scrupuleuses pour aviver votre faim
    Vous serez mangés à votre tour par les bêtes et autres reptiles de la terre
    Ceux-là même que vous croyiez avoir écarté à jamais de votre périmètre
    Peut-être vous souviendrez-vous alors du sens ontologique du mot « main »

     

    Ai-je fait le tour ? ou ma colère fulmine encore alentour ?
    Je ne suis quant à moi plus pressé car je suis déjà au-delà de votre triste réalité
    Il m’en faut si peu quotidiennement pour effacer votre monde à jamais
    Depuis tout petit déjà je lorgne vers un monde imaginal, qui n’est pas subliminal
    Et je ne le rejoindrais physiquement que le jour où, sur terre, il sera devenu réalité.

     

  • Le Sang du Christ

     

    Qui es-tu ?

    Je vis en toi
    Et tu ne me reconnais pas

    Je me montre à nu
    Et tu me méprises, malgré toi

    Tu parles de moi tout bas
    Mais tu ne me crois pas

    Lorsque je m’efface,
    C’est pour que tu existes.

    Mais tu préfères la servitude à la liberté
    Et me montre l’étendue de ton pouvoir.

    Homme, tu n’es qu’esclave de ton ego, sans lumière
    Puisses-tu te dissoudre entièrement et devenir sang-lumière
    (Nov 2004)

     

     

    Sphère

    Un jour, j’ai lâché Adam et la pomme maudite qu’il avait croqué.
    J’ai cessé d’exister un instant, et celui qui précédait ma naissance est né.
    Dès lors, un pacte me liait désormais avec mon frère de sang :
    Je lui promis qu’un jour « Je » se dissolverai, pour LUI donner ma Vie et retrouver le lieu du repos éternel.
    (Nov 2004)

     

     

     

    EN MISSION
     
    Désormais je ne veux plus me prendre pour le centre du monde
    La place est trop convoitée et ce chemin est le plus fréquenté
     
    J’aspire juste à me fondre dans le centre de l’Univers
    Ce chemin est le moins prisé car tout le monde a le désir d’exister
     
     
    " Beaucoup se tiennent autour du puits, mais personne pour y descendre "
     
     
    Quand le silence en moi se fait, c’est alors autrui qui parle à travers moi
    Ceci n’est qu’une esquisse et une image de la maîtrise sur le mental
     
    Mais quand il n’y a plus de sujet pour ergoter,
    quand " je " se dématérialise et redevient liquide
    quand la goutte rouge-sang rejoint l’océan de feu
    personne ne connaît plus mon nom véritable
    devenu légende morte-vivante à travers les âges…
    Exception faite des petits enfants
    (Nov 2006)

     

     

  • L'avénement de Bélzebuth

     

    Sclérose du cœur et rigidité de l’esprit
    sont les maux qui guettent tous ceux
    qui ne s’abreuvent qu’à une seule source

    le monde est vaste et la vérité n’a pas de limites
    car comment percevoir une richesse avec un œil obtus ?
    et comment s’apercevoir d’une singularité sans s’ouvrir à l’universalité ?

    la parabole de la paille et de la poutre reste une parole de feu
    Mais le sang versé pour que s’illumine le monde s'est transformé en cigüe
    l’arbre maudit est devenu un totem et partout, l’on se délecte de ses fruits pourris

    Jésus fut crucifié par les sans-joie
    On ne tue que pour ce que l’on ne possède pas
    Et aujourd’hui encore, on vénère les morts et l’on nie le Vivant

    Si Jésus revenait dans ce monde où le Prince est Roi
    Ne saboterait-il pas le vêtement Le faisant homme ?
    Car la pierre d’angle ne souffrirait pas d’être aux mains d’un corps étranger…