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Jean-Plume 4 - Page 64

  • Stratégie pour l'à-venir

    Dies Irae

    Quand la peur aura gagné la multitude,

    Que les appels à délation ne choqueront plus,

    Quand la parole vraie sera étouffée par une horde de souffles fétides,

    Que l’amour n’existera plus qu’en captivité ;

    Quand la vanité, l’orgueil et la suffisance régneront en maîtres,

    Que les démons auront pris la place des hommes vrais,

    Alors je crèverai la gangue de mon ego,

    Et la matière dissoute deviendra sang.

    Je recevrai un nouveau Nom,

    Une flamme pure s’allumera sur mon front,

    Et elle me protégera des jours qui viendront…

    (Sept 2005) 

     

  • le retour de flammes

     

    Jugé infréquentable car tombé dans la folie des hommes

    Laissé à l’abandon comme une maison trop longtemps hantée…

     

    sensation d’une vie de plus en plus impersonnelle

    « je » s’efface de plus en plus, laissant la place à une conscience diffuse

    disparition des émotions comme des opinions

    plus rien ne touche que des réflexes, des habitudes de pensées

    « je » se perd dans l’indifférence et l’oubli de sa propre importance

    le vide prend une forme : la peur de n’être plus charnellement au monde,

    avant que les sens n’entrent en action et que la terre ne magnétise le Corps, tel un aimant

    accroche-t’Ich à presque rien

    reste une volonté de s’abandonner

    mourir au monde des phénomènes.

    c’est le Sujet qui donne vie et mort

    S’il n’est plus que rebus aux yeux d’autrui

    Que reste t-il à sauver dans ce « moi » à l’agonie ?

    La justice ne se fera pas par les armes mais par des larmes

    L’homme dans sa multitude choisit d’en faire un drame

    Mais ce qu’il oublie, au fond de ce qui lui reste d’âme

    C’est que la lame, lorsqu’elle touche le fond, pivote de 180 degrés

    Cette loi a pour nom : le retour de flammes.

     

     

  • Nouveau Monde

    I have a dream


    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,
    Que tous les maudits de la terre,
    Les indépendants et les aspirants à la liberté,
    Tous les esprits libres, unifiés ou en voie de l’être,
    Que tous ceux qui, hors normes, dérangent
    Par leurs paroles ou leurs actes déviants,

    Tous ceux qui font peur parce que trop bruyant, trop vivants
    Tous ceux qui ont accepté de porter et d’élever le poids du passé,
    Tous ceux qui revendiquent une culture différente
    Et tous les victimes de la bête « inconscience »,
    Prennent enfin les reines du pouvoir un jour,
    Et que, forts de leur légitimité acquise par leur souffrance acceptée et transcendée,
    Ils renvoient ces vilains petits enfants à l’école de la vie.

    (Nov 2004)

    Le retour des prophètes


    Hier et aujourd’hui, beaucoup se croient prophètes, mais ils ne le sont pas.
    Derrière certains se cache une âme de prophète, mais ils ne le savent pas.
    Lorsque des tombes surgira soudainement la vérité de la couvée,
    Le mensonge se dissipera et personne ne pourra plus se cacher.
    L’icône seule proclamera et sera. En dehors d’elle, mensonges.

    (Avril 2005)

     

    C'est un salut aux anges et aux élus.

    Partout où mon regard se porte : le néant.
    La plupart des œuvres humaines ne sont que vestiges du passé, déjà vu.
    Presque rien qui soit digne d’intérêt.
    Rien d’étonnant à ce que tout cela disparaisse bientôt,
    Et retourne à ce vide qui les a vu naître.
    Peu ont cru, espéré, développé des fruits qui vaille pour le retour,
    Peu se sont préparés pour le nouveau monde annoncé.
    Les rares excursions en territoire inconnu sont réprouvées, jugées, contrôlées, ignorées.
    Tout est cloisonné, fermé, sans espoir de sortie. Le monde est un vaste cadavre.
    Pourtant, nous sommes prêts.
    Il suffirait d’un rien pour que tout change radicalement,
    Pour que les fondements de l’ancien monde s’écroulent à jamais,
    Pour vivre cette éternité qui nous fut promise dès l’entête.
    Le chaos grandissant est un signe avant-coureur de l’intensité de lumière qui illuminera bientôt les tombeaux.

    (Juillet 2005)

  • Le Témoin

    Je suis le témoin

    Je suis le témoin d’un monde en décomposition
    Un monde où la guerre des idées supplante en violence celle des idéaux
    L’être humain tue au nom de la connaissance, qui est la princesse de ce monde
    Il peint sa figure de sang, et prétend aimer Dieu.

    C’est regard voilé et tête basse que j’arpente le monde
    Evitant ainsi les ports de tête altiers et les regards hautains.
    Toi, mon frère, blanc de teint
    Peut être qu’un jour nous nous rencontrerons
    Pour échanger, dans un éclair d’unité retrouvée,
    nos jets de lumière qui aveuglent le monde
    (Sept 2004)


    LE TEMOIN
    De mes moments de joie et de mes moments de peine, IL est le Témoin
    Des épreuves et des ruses, quand sous mes pieds l’on place des filets IL est le Témoin
    Quand je meurs étouffé, assoiffé, égorgé ou empoisonné, IL demeure le Témoin
    Quant aux secrets des cœurs, je sais d’instinct ce qui m’attend, je suis par LUI avisé
    Les prétend-cieux sont humiliés devant l’œil-témoin. De jalousie, ils virent prêt-en-dent
    Mais qui les juge ? Tous les textes sacrés désignent une cible, et c’est soi-même.
    (Septembre 2006)


    VIDE
    Ce n’est pas moi qui combat
    Ce n’est pas moi qui souffre
    Ce n’est pas moi qui aime tout
    Ce n’est pas moi qui signe et qui sang
    Ce n’est pas moi qui vit cette vie
    Ce n’est pas moi qui suis rejeté de tous
    Ce n’est pas moi, non, ce n’est pas moi
    D’ailleurs qui suis-je pour prétendre exister ?
    (déc 2004)

     

  • la chanson du siècle

     

    j'ai pas le temps

    j'suis quelqu'un de vachement important, Moi (8x)

     

    Je me fiche bien de savoir ce que tu veux, Môa

    Ce qui m'intêresse c'est de savoir ce que tu vaux, tôa

    dis-moi donc combien valent ton corps et tous ses ornements ?

    Est-ce qu'il veau de l'Or ? (une petite rougeur apparaît sur le front)

     

    juste je te demande ça parce que j'ai une fonction, Môa

    et qu'il faut bien, par convention, avoir un peu de considération

    s'intéresser à son prochain et tout ça quoi, comme disait le doux Jésus...

     

    Tu ne réponds rien ? C'est pô bien poli, ça

    et Môa qui me faisait tant de soucis pour Tôa

    allez, passe ton chemin et va t'en

     

    j'ai pas l'temps

    j'suis quelqu'un de vachement important, Moi (8x)

     

  • Joyeuse Apocalypse

     

    Confession d'un enfant de l'Apocalypse 

     

    On m’a rarement pris au sérieux, peu respecté, souvent fait fi de mon cas.

    On m’a fermé des portes et des vannes, exempté de biens et de provendes, sans autre raison que l’indifférence.

    On m’a refusé des filles et des soeurs : pères et frères ont jugé que je n’étais pas à la hauteur de leur possession.

    On ne m’a jamais accepté au sein d’une communauté ou d’un groupe : j’étais toujours au-dessous de leurs lois. 

     

    Evidemment j’ai eu le droit aux sermons, aux ordres, aux obligations, aux qu’en dira t’on…

    J’ai eu le droit aux drames, aux crises, aux plaintes, aux humeurs et aux senteurs maussades…

    J’ai eu le droit aux rancoeurs, à la haine, au mépris, au déni, à l'oubli, aux injures et aux coups bas…

    J’ai eu le droit de me taire, me cacher, me terrer, abdiquer et encaisser.

     

    Mais toute cette amertume que je porte en moi ne m’a pas tué.

    Elle fut au contraire signe et source d’accroissement de ma foi.

    Et à ceux qui auraient déjà préparé les planches et les clous,

    Je suis au regret de leur annoncer que cette rancune ne remplit qu’une seule outre.

    Dans l’autre y sont scellés les trésors de mon cœur qu’ils ne verront jamais,

    Puisque par un système de vase communicants, seuls les ayants droits en ont part, soit les gens de la Face.

     

    De ce monde, je ne veux rien emporter, juste continuer à donner…pour la postérité.

    Je suis né au cœur de la tourmente, là où les marchands de rêves détournent de l’essentiel, de l’essence même.

    Je suis venu dans cette poudrière où l’homme a allumé la mèche.

    Mais ce qu’il ignore, c’est que j'en suis la bombe.

    (Août 2005)

     

     

       Notre Quête n'est pas l'or, mais la lumière...


    Nous avons choisi de vivre ces temps troubles et violents.
    Nous savions qu’ils étaient les seuls propices
    Pour bâtir notre corps de Lumière.

    Agressions verbales, mensonges, haine à foison,
    inhalations chimiques, absorptions toxiques,
    déni, irrespect, coups bas, remontrances d’adultes…
    Chaque coup reçu est venu crever le poitrail du « faux-moi ».

    Alors que la plupart construisent des forteresses, des carapaces
    Pour se replier dans le mensonge de la « personne »,
    et de son cortège de faux dieux aux noms grandiloquents : Orgueil, Amour-propre, Susceptibilité…
    Nous, enfants de l’Apocalypse, nous délestons encore et encore du superflu, pour ne garder que l’essentiel :
    Un cœur contrit, mort au monde, mais vivant dans l’au-delà.

    (Février 2005)

     

     

     

    Corpus Christi

    La religion et les prophètes ont marqué l’histoire à travers le temps

    La fin du Temps met fin à la révélation en découvrant le dessein Divin

    Les conditions de vie extrêmes sont propices au dévoilement de l’«au-dedans» du corps

    L’enveloppe meurt et le grain de lumière porte fruit

    Bienheureux ceux dont les racines plongent loin, au-delà des appats rances

    Couche après couche, tête après tête, l’être originel à part EST

    (Janvier 2007)

     

  • Saint Judas, le retour

     Il ne sera point question ici de présenter l’aspect ténébreux de l’apôtre. Les qualificatifs négatifs dont il a été affublé à travers les siècles (félon, traître, assassin…) sont légion et la balance qui pèse son âme, malheureusement, ne penche, en tout cas sur terre, que d’un côté, le mauvais, faute de circonstances atténuantes.

    Il ne sera pas question non plus de réhabiliter le Saint homme car, étonnamment, une force contradictoire et révisionnelle est à l’œuvre, depuis quelques décénies, représentant Judas sous un nouveau jour, sous un nouvel angle. Il est à noter que Marie-Madeleine jouit, elle aussi, d’une métamorphose de son image dans la conscience collective. 

    Je relaterais donc, pour le lecteur désireux de se faire sa propre opinion, quelques pistes de réflexion.

      Il aura fallu attendre Quelque 2000 ans pour que le procès sans appel du « treizième » apôtre de Jésus soit de nouveau ouvert.C’est Gurdjieff (mort en 1950) qui le premier donna un point de vue intéressant (car différent) sur Judas. Dans son roman fleuve (Belzébuth), à la fin du chapitre sur la religion (p.711), il évoque le rôle salvateur de l’apôtre :  Le Christ sait que son arrestation est imminente, qu’il est destiné à mourir sur la croix, mais n’a pas « eu le temps d’expliquer à ses disciples certaines vérités cosmiques, ni de leur donner les instructions nécessaires pour l’avenir ». Judas se dévoue pour faire diversion et laisser à Jésus le temps nécessaire pour l’accomplissement d’un « mystère sacré » (proche de l’eucharistie actuelle) bien connu des grands initiés, afin de pouvoir rester en contact pendant quelque temps après sa mort avec les disciples (on parlerait aujourd’hui de communication astrale).

    Pour Gurdjieff, la représentation de Judas comme traître dans les saintes écritures serait dû à la volonté d’un apôtre de minimiser l’importance de J.C ; en le représentant comme « naïf, imparfait et incapable de pressentir, malgré toutes ces années vécues auprès de Judas, sa future perfidie ».

    Et Gurdjieff de rétablir le premier (à ma connaissance) l’importance de Judas : « non seulement le plus fidèle, le plus dévoué et le plus proche de J.C ; mais aussi celui qui, par son intelligence, son ingéniosité et sa présence d’esprit, permirent à Jésus d’accomplir tous les actes dont le résultat alimenta et inspira, pendant de nombreux siècles, le psychisme de la plupart des être humains, et rendit leur existence à peu prêt supportable ».

    Où Gurdjieff avait-il puisé ces informations ? Avait-il en sa possession l’évangile de Judas redécouvert par le plus grand des hasards quelque 40 ans après sa mort ?

    C’est cette question que se posa également émile Gillabert, un chercheur gnostique lui aussi décédé il y a peu, et à qui l’on doit notamment une transcription lumineuse de l’ « évangile de Thomas ». L’hypothèse qu’il défend est que Didyme jude Thomas, littéralement le « jumeau », n’était autre que Judas lui-même, ce qui l’amenera à écrire un livre entier sur l’identité véritable de ce dernier et le contenu ésotérique de son évangile, qui dénote un caractère hautement initiatique (comme le sera l’évangile de Marie-madeleine).

    Puis survint en 2006, à grand renfort d’actions marketing, la sortie de l’ « évangile de Judas ». Ce document n’est pas inédit puisque Saint Irénée, au IIème siècle après J.C, en fait mention dans son livre « contre les hérésies ». Simplement, il est à noter que cet évangile, même s’il est incomplet, failli ne jamais (re)voir le jour, et que sa sortie fut le fruit d’une lutte acharnée de quelques irréductibles pour l’exposer à la vue de tous.

    Nous ne discuterons pas ici de son contenu à forte teneur gnostique. L’intérêt, une nouvelle fois, vient de ce qu’il présente la tâche de Judas comme utile et salvatrice : « Jésus dit à Judas : " Tu surpasseras tous les autres, car tu sacrifieras l'homme qui me sert de vêtement ».

    Dans un passage significatif du recueil, Judas est le seul, à une question posée au préalable par Jésus à ses disciples (« que celui qui est parfait s’avance vers moi »), à s’avancer vers le Maître, sans toutefois oser le regarder dans les yeux. Il montre, par sa réponse et cet acte, qu’il connaît la nature véritable de Jésus, là où les autres s’interrogent encore, et qu’il est l’initié par excellence car sa (re-) connaissance montre qu’il s’abreuve à la même source que son Maître.

    Plus loin, dans un entretien en aparté avec Jésus, ce dernier lui révèle sa destinée future, en lui prédisant de nombreux malheurs et souffrances. Mais au final, il sera élevé pour prix de sa tâche assumée. (Judas demande pour quelle raison, c'est à lui seul que Jésus a parlé. Ce dernier répond qu'il sera le treizième disciple, qu'il sera maudit à travers les générations et qu'il viendra régner sur elles. «Dans les derniers temps, ajoute-t-il, ils maudiront ton ascension vers la génération sainte».)

    Cet évangile vient rappeler que Judas est voué à une mission d’ordre cosmique allant à l’encontre des jugements définitifs et préétablis de longue date.

    Il présente, en outre, les onze autres disciples comme des être immatures, proche parfois de l’infantilisme et en tout cas complètement débordés et presque innocents face à l’importance de l’événement dramatique qui se trame sous leurs yeux. On retrouve par ailleurs ces deux points de vue dans le roman de Jean Ferniot, paru en 1986.

    Dans le foulée, et surfant sur la vague de l’actualité, deux auteurs ont également apportés leur vision du personnage incriminé.  

    Gerald Messadié, romancier, a résolument décidé de prendre parti pour Judas dans son dernier livre. Il relate les derniers jours de la vie de Jésus, sa passion, en insistant sur la connivence de longue date existant entre les deux hommes. Il les représente comme deux amis participant à des cérémonies proches de rituels chamaniques, et partageant leur expérience d’un champignon hallucinogène, leur permettant de communier avec les esprits, et notamment l’esprit de Dieu.

    La crucifixion est alors décrite comme une transe extatique et mystique vécue par Jésus (à qui l’on a pris soin de donner le fameux breuvage avant son élévation sur la croix), à laquelle Judas, de loin, communie en esprit. Le roman relate donc, entre autre, l’expérience d’une fusion d’un humain avec la divinité, au prix de la transcendance de nombreuses souffrances.

     Jean-Yves Leloup, prêtre orthodoxe à qui l’on doit, en autre, des traductions savantes des évangiles de Jean, Marie-Madeleine, Thomas et Philippe, reste lui ferme sur sa position concernant Judas. Le nouvel évangile découvert ne change en rien son point de vue : Judas est un archétype, comme le sont chaque personnage du nouveau testament. Il représente la figure du disciple déçu et trahi en premier lieu par son Maître, en qui il projetait l’espoir d’une révolution terrestre, l’établissement du royaume de Dieu dans ce monde.

    Sa trahison est donc un acte de désespoir mais aussi d’amour non reconnu, qui a aussi sa place dans l’histoire de l’humanité. En tant qu’archétype, Judas est un aspect ombrageux de la personne, non reconnue, non aimée ; sans doute celle qui mérite le plus d’attention et de re-connaissance.

    Pourtant, comme le rappelle Jacques Duquesne dans son dernier roman, Il semble que la stupeur et l’incompréhension eût été de mise chez tous les apôtres sans exception, dès le lendemain de la crucifixion.

    Il les représente comme s’interrogeant sur l’identité véritable du Christ en se remémorant ses paroles de feu. Bien plus, ils scrutent les écritures en vain, car nulle part il n’est fait mention d’un messie crucifié pour le rachat des péchés du monde. Tous sont donc dans l’expectative et le doute concernant la nature de Jésus, à l’exception de la croyance en sa résurrection, et le fruit de leurs premières réflexions constituera le point de départ du Christianisme et le début de la théologie.

     Voilà les faits, les thèses avancées ici et là, en ce qui concerne le mystère Judas. J’ai à ce sujet également une hypothèse dont CHATMAN est la clé. Il Lui appartient désormais de vous la divulguer ou pas.

     

    Pour information, j’ai publié, sous le pseudonyme de Jean-Plume, une courte note intitulée  « le souffle de la Bête », avant la sortie officielle du fameux évangile. Elle me fut inspirée par une courte phrase :

    Jésus dit à Judas : " Tu surpassera tous les autres, car tu sacrifieras l'homme qui me sert de vêtement "

    Voici la note :

    Qu’est-ce à dire ?

    une parole à-venir pour le temps du retour

    une mise à nu, un dévoilement, un découvrement

    le travail d’une vie, d’une non-vie

    le choix d’une non-existence

    une plongée dans l’abîme, le néant

    le pas de la foi, la traversée de la folie, la mort dans la vie

     

      Quelques mois plus tard, une autre note plus explicative venait clarifier ou plutôt donner une direction sur ces propos quelque peu inspirés :

    Le Maitre Intérieur

    Jésus ne jugeait pas selon la loi des hommes : Son jugement était vrai parce qu'Il ne faisait qu'énoncer la parole de Dieu. De nos jours, cette voie de l'effacement ultime de la personne ne séduit plus personne

    L’opinion fait foi et l’on imagine mal se mettre au service de lois qui nous dépassent

    L’ego est roi et l’on cultive partout l’expansion de son domaine, jusqu’à autrui.

    Combien se targuent d’être vivants tout en méconnaissant le mort qui sommeille en eux...

    Une fois celui-ci reconnu, combien lui font réellement honneur en le reconnaissant seul Vivant...

    Une fois cette vérité mise à nu, combien comprennent que leur moi n’est qu’illusion, création de main d’hommes...

    En vérité, rien ne subsistera que ce qui sera passé de ténèbres en lumière.

     

    P.S : Est-il utile de préciser que je crois à La résurrection des corps ?

    Bibliographie :

    Gurdjieff : récits de Bélzebuth à son petit fils

    Emile Gillabert : Judas, traître ou initié

    Evangile de Judas

    Nouveau testament

    G. Messadié : Judas le bien-aimé

    Jean-Yves Leloup : Judas, un homme trahi

    P.E. Dauzat : Judas, de l’évangile à l’holocauste

    Jacques Duquesne : Judas, le deuxième jour

    Jean Ferniot : Saint Judas