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Jean-Plume 4 - Page 63

  • A la mode de chez Nous

     

     ECRIT-VAIN

     

     

    Nous sommes peu nombreux, c’est un fait.
    Nos écrits et nos pensées plaisent peu.
    Au mieux nous regarde t-on avec mépris, au pire avec déni.
    Il est vrai que nous ne nourrissons pas la polémique,
    Préférant la quiétude de l’océan au remous des nombreuses vagues qui le composent.
    Sans doute faut-il y voir là un signe des temps :
    L’homme préfère résolument l’ombre à la lumière,
    La guerre à la paix, la critique au positivisme.
    Désormais, le Jugement ne nous concerne plus,
    Nous, qui sommes passés de la mort à la vie.
    Et quand les Livres renieront les paroles de leurs scribes,
    Nos écrits, eux, résonneront dans et pour l’éternité.

    (Nov 2004)

     

     
  • Le Guerrier spirituel

     

    Mal à droite ?
    A force d’être rejeté de toutes les communautés,
    Je m’en suis fais une fierté, une nouvelle individualité.
    Cela fait bien longtemps que je ne me contemple plus dans le regard de l’autre,
    Que j’ai coupé définitivement les amarres qui me retenaient à ce monde de fous.
    Isolé, rejeté, méprisé, qu’à cela ne tienne : la solitude n’a fait que m’ouvrir à des mondes inexplorés,
    Me renforcer dans ma quête de spiritualité, mieux connaître cet autre, inconnu, qui subsiste dans l’adversité.
    Toi qui n’est « pas assez », qui est « trop » ou « trop peu » à leurs yeux :
    Ne désespère pas de ton sort, garde espoir, foi et amour en cette conscience singulière qui t’anime.
    Tu fais partie des gens de la dextre, purifie et garde ton œil droit en mode veille !
    (Juin 2005)


     

    Prose combat

    Je puise ma force, ma foi et mon espérance dans les yeux de quelques renégats irrévérencieux,
    Ces guerriers de l’ombre, qui arpentent chaque jour inlassablement le terrain,
    Ces dignes combattants au service de l’éternel.
    En bref, ces quelques individus conscients des complots obscurs qui se trament et de l’enjeu d’une telle bataille.

    Avec pour seules armes la patience, la présence et la science, octroyées par le Très-Haut
    Nous Déjouons et coupons les liens honteux du malin, en protégeant nos arrières ;
    Nous percevons parfois les souffles impurs, les atmosphères suspectes, les zones de dépression ;
    A notre douceur originelle, nous préférons endosser l’armure de l’ivresse qui, à elle seule, donne une victoire nette sur les sans-joie, sur les sans-foi ni loi.
    (Mai 2005)



    Hommage à mes formateurs

    Le guerrier spirituel est ancré dans le monde sans en faire partie
    Invisible à l’œil commun, il voit et combat au quotidien l’invisible
    Son centre est relié à l’univers donc ses actes paraissent parfois teintés d’irrationnel
    La folie qui le caractérise est inversement proportionnelle au bon sens des "gens de bien"
    Tel l’ours, il sait apprivoiser la solitude et donner à chaque rencontre un goût d’éternité
    Le passé comme le futur n’ont que peu d’emprise sur lui, car il possède la clé pour revenir au présent
    La mort est son compagnon de marche, aussi est-il alerte et vif quand il côtoie le vivant
    Sa présence seule est Acte, son silence est Parole
    Il voit le monde courir à sa perte mais fait tout pour ne pas en perturber l’harmonie
    Autrement dit, il ne dégaine l’épée de son fourreau que pour remettre en ordre le chaos
    Sa destination, son but et sa destinée est la Lumière incréée, car sa mémoire est active
    Eternel enfant, il joue avec les grands, mais a conscience de la vanité de son je
    (Nov 2005)

     

     

  • la Science de la vie éternelle

     

    Chemin de Vie 


    Face à la mort, il y eut d'abord le pourquoi

    Puis vient le par quoi et bien évidemment son corollaire, le par qui.

    Maintenant je sais qu'elle est indissociable du pour qui.

    (Avril 2005)

     

     

    Nouveau Monde

    Ceux qui sont coutumiers de la mort ont un avantage certain sur ceux qui la méprisent et la renient.
    Un jour viendra où l’on se tournera vers les premiers, qui sont une parcelle de la science du Vivant.
    Et ce jour-là, la sagesse ne consistera pas à savoir comment rester en vie à tout prix, mais bien comment mourir à cette vie…

    (Mai 2005)

     

     

    Nouvel oeil

    Nous sommes des ombres qui faisons tâche au sein de la multitude :

    Fantômes parmi les gisants, survivants au sein des faux-semblants.

    Ils peuvent bien nous détourner de nous par des leurres

    Toujours et invariablement nous retrouvons le chemin du bonheur,

    Idylle retrouvée d’une antique vision intérieure.

    (Oct 2005) 

     

     

  • Stratégie pour l'à-venir

    Dies Irae

    Quand la peur aura gagné la multitude,

    Que les appels à délation ne choqueront plus,

    Quand la parole vraie sera étouffée par une horde de souffles fétides,

    Que l’amour n’existera plus qu’en captivité ;

    Quand la vanité, l’orgueil et la suffisance régneront en maîtres,

    Que les démons auront pris la place des hommes vrais,

    Alors je crèverai la gangue de mon ego,

    Et la matière dissoute deviendra sang.

    Je recevrai un nouveau Nom,

    Une flamme pure s’allumera sur mon front,

    Et elle me protégera des jours qui viendront…

    (Sept 2005) 

     

  • le retour de flammes

     

    Jugé infréquentable car tombé dans la folie des hommes

    Laissé à l’abandon comme une maison trop longtemps hantée…

     

    sensation d’une vie de plus en plus impersonnelle

    « je » s’efface de plus en plus, laissant la place à une conscience diffuse

    disparition des émotions comme des opinions

    plus rien ne touche que des réflexes, des habitudes de pensées

    « je » se perd dans l’indifférence et l’oubli de sa propre importance

    le vide prend une forme : la peur de n’être plus charnellement au monde,

    avant que les sens n’entrent en action et que la terre ne magnétise le Corps, tel un aimant

    accroche-t’Ich à presque rien

    reste une volonté de s’abandonner

    mourir au monde des phénomènes.

    c’est le Sujet qui donne vie et mort

    S’il n’est plus que rebus aux yeux d’autrui

    Que reste t-il à sauver dans ce « moi » à l’agonie ?

    La justice ne se fera pas par les armes mais par des larmes

    L’homme dans sa multitude choisit d’en faire un drame

    Mais ce qu’il oublie, au fond de ce qui lui reste d’âme

    C’est que la lame, lorsqu’elle touche le fond, pivote de 180 degrés

    Cette loi a pour nom : le retour de flammes.

     

     

  • Nouveau Monde

    I have a dream


    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,
    Que tous les maudits de la terre,
    Les indépendants et les aspirants à la liberté,
    Tous les esprits libres, unifiés ou en voie de l’être,
    Que tous ceux qui, hors normes, dérangent
    Par leurs paroles ou leurs actes déviants,

    Tous ceux qui font peur parce que trop bruyant, trop vivants
    Tous ceux qui ont accepté de porter et d’élever le poids du passé,
    Tous ceux qui revendiquent une culture différente
    Et tous les victimes de la bête « inconscience »,
    Prennent enfin les reines du pouvoir un jour,
    Et que, forts de leur légitimité acquise par leur souffrance acceptée et transcendée,
    Ils renvoient ces vilains petits enfants à l’école de la vie.

    (Nov 2004)

    Le retour des prophètes


    Hier et aujourd’hui, beaucoup se croient prophètes, mais ils ne le sont pas.
    Derrière certains se cache une âme de prophète, mais ils ne le savent pas.
    Lorsque des tombes surgira soudainement la vérité de la couvée,
    Le mensonge se dissipera et personne ne pourra plus se cacher.
    L’icône seule proclamera et sera. En dehors d’elle, mensonges.

    (Avril 2005)

     

    C'est un salut aux anges et aux élus.

    Partout où mon regard se porte : le néant.
    La plupart des œuvres humaines ne sont que vestiges du passé, déjà vu.
    Presque rien qui soit digne d’intérêt.
    Rien d’étonnant à ce que tout cela disparaisse bientôt,
    Et retourne à ce vide qui les a vu naître.
    Peu ont cru, espéré, développé des fruits qui vaille pour le retour,
    Peu se sont préparés pour le nouveau monde annoncé.
    Les rares excursions en territoire inconnu sont réprouvées, jugées, contrôlées, ignorées.
    Tout est cloisonné, fermé, sans espoir de sortie. Le monde est un vaste cadavre.
    Pourtant, nous sommes prêts.
    Il suffirait d’un rien pour que tout change radicalement,
    Pour que les fondements de l’ancien monde s’écroulent à jamais,
    Pour vivre cette éternité qui nous fut promise dès l’entête.
    Le chaos grandissant est un signe avant-coureur de l’intensité de lumière qui illuminera bientôt les tombeaux.

    (Juillet 2005)

  • Le Témoin

    Je suis le témoin

    Je suis le témoin d’un monde en décomposition
    Un monde où la guerre des idées supplante en violence celle des idéaux
    L’être humain tue au nom de la connaissance, qui est la princesse de ce monde
    Il peint sa figure de sang, et prétend aimer Dieu.

    C’est regard voilé et tête basse que j’arpente le monde
    Evitant ainsi les ports de tête altiers et les regards hautains.
    Toi, mon frère, blanc de teint
    Peut être qu’un jour nous nous rencontrerons
    Pour échanger, dans un éclair d’unité retrouvée,
    nos jets de lumière qui aveuglent le monde
    (Sept 2004)


    LE TEMOIN
    De mes moments de joie et de mes moments de peine, IL est le Témoin
    Des épreuves et des ruses, quand sous mes pieds l’on place des filets IL est le Témoin
    Quand je meurs étouffé, assoiffé, égorgé ou empoisonné, IL demeure le Témoin
    Quant aux secrets des cœurs, je sais d’instinct ce qui m’attend, je suis par LUI avisé
    Les prétend-cieux sont humiliés devant l’œil-témoin. De jalousie, ils virent prêt-en-dent
    Mais qui les juge ? Tous les textes sacrés désignent une cible, et c’est soi-même.
    (Septembre 2006)


    VIDE
    Ce n’est pas moi qui combat
    Ce n’est pas moi qui souffre
    Ce n’est pas moi qui aime tout
    Ce n’est pas moi qui signe et qui sang
    Ce n’est pas moi qui vit cette vie
    Ce n’est pas moi qui suis rejeté de tous
    Ce n’est pas moi, non, ce n’est pas moi
    D’ailleurs qui suis-je pour prétendre exister ?
    (déc 2004)