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  • percé du regard

     

     Coran 6,102 et 103

    "Voilà Dieu, votre Seigneur ! Il n'y a de divinité que Lui, Créateur de tout. Adorez-Le donc. C'est Lui qui est chargé de tout. Les regards des hommes ne l’atteignent pas, mais il scrute les regards. Il est le Subtil, il est parfaitement informé."

     

     

    Il n’y a presque plus d’hommes libres dans les rues des villes
    Juste des regards appuyés, des attitudes figées et des yeux emprisonnés donc emprisonnants
    Le jugement est presque partout, les humains ne répondent qu’à des stimulus, telles des objets mécaniques
    Cœurs éteints, scellés ; bouches bées et fronts plissés à souhait : chacun chancelle et titube allègrement


    Il n’y a plus de voyants de nos jours, juste des voyous et des voyelles putanisant leurs don pour un menu fretin :
    Par soif de domination, de contrôle, de manipulation, par méchanceté, peur ou pour de l’argent,
    les médiums de pacotille pullulent et ululent sans être inquiétés
    ils font mouche et touchent des proies encore fragiles dans la connaissance de soi


    La vie est un combat, voilà le leitmotiv que nous rabâchent depuis l’aube ceux que l’on nomme « éducateurs »
    Pas étonnant que chacun, pour un peu d’énergie volée sans crier gare, s’immisce dans la faille ou la plaie
    Et le monde d’agoniser devant tant de crimes, fautes et péchés contre l’esprit
    Ne sommes-nous pas pourtant tous reliés ? N’avons-nous pas pour tâche de combler avant tout notre propre plaie ?

    Il eut été un peu naïf de conclure cette courte note sur un trop grand espoir
    Le temps de la conversion étant, je le crois, clos
    Aussi m’adresserai-je ainsi aux plus ivres d’entre les récalcitrants, experts en larcins de tout genre :
    Vous n’allez sans doute pas me croire, mais, et c’est quelqu’un que vous niez qui me l’a dit : il vous reste encore très peu de temps…

     

  • Résurrection

     

    Souffler sur les braises


    Devenir souffle
    Inonder les montagnes de pluie
    Revivifier les contrées mortes
    Redonner vie à la terre desséchée

    Devenir souffle
    Mettre le moi au service du Très-Haut
    Oublier la raison pour s’abandonner à l’irrationnel
    Etre noyé dans la masse et pourtant marcher sur l’eau

    Devenir souffle
    Accepter que la chair redevienne verbe
    Fendre la graine et laisser poindre la lumière
    Laisser croître les rameaux pour que s’y abritent les oiseaux

    Devenir souffle
    D’un regard éveiller l’endormi
    D’un mot louanger l' Unique, le Sage
    D’un mouvement exprimer la liberté.
    (Fév 2005)

     

     

     

    Les vivants
     
    Les ravages du temps se lisent sur les corps et dans les cœurs
    Les dompteurs de mental traversent les épreuves comme le vent
    Identiques à l’âge de l’insouciance comme à l’approche de la mort
    Ils se bonifient et reçoivent le don de transcender l’espace-temps
    Une vie est comme mille, vécue au travers d’un regard flambant neuf
    C’est ainsi que, de tout temps, les morts redeviennent vivants
    (Déc 2005)

     

     

    Misery-Corps-D'yeux
     
    Nul n’a vu la face de Dieu tout en demeurant vivant
    Jésus lui-même, par sa crucifixion nous a montré le chemin :
    Est-il allé rejoindre son " Père " ou nous l’a t-il montré en vérité ?
    Insoutenable imago pour certains, impossibilité chronique pour d’autres
    L’existence, le monde des phénomènes a pris fin :
    Affaissement de la cage thoracique, asphyxie, effondrement de l’ego
    Mort physique, mort clinique, corps lacéré, ensanglanté, 6 plaies
    Pourtant l’esprit demeure…
    Imagine ce corps revenant à la vie, petit à petit
    Chaque cellule se remémore, encodée et enrichie d’une histoire anté-christique
    Une seule porte d’entrée dans et pour l’éternité, un reflet…
    cinq voies sans issues, impures, qui retiennent prisonnier du temps
    rien de figé, chaque seconde une tentative de se racheter, de re-jouer, se purifier.
    mystère de la résurrection du Corps, impliquant celle de ses cellules souches...
    (Nov 2006)

     

     

     

  • Les apparences sont trompeuses

     

    Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours choisi, de façon à demi consciente,  des niches, à tous les niveaux.
    La spiritualité en est une, si on la considère d’un point de vue christique.
    Est-il utile de rappeler ici le triste sort qui lui fut attribué, hier et aujourd’hui encore ?
    Il est évident que la relation tissée avec le Maître relève de l’indicible et du profondément intime
    Les seuls points susceptibles d’être relatés concernent la compréhension du mystère de la Déité en l’homme
    Et, signe des temps, cette vérité n’intéresse de nos jours presque plus personne
    Tant l’immédiateté est de mise, tant la patience n’a plus prix, tant la perspective du chemin semble aride voire amère.


    Néanmoins, parler d’autre chose reviendrait à renier mon être
    Et il n’est pas question de se travestir ici pour un menu fretin
    Je saurais donc me passer de ce que la chaleur humaine nécessite de contrepartie tue
    La solitude ne m’est pas inconnue et je m’accommode somme toute assez bien de la Présence du Vide en moi.
    Ce n’est pas sans regrets que j’eus souhaité touché plus d âmes
    Mais les temps actuels sont, je le comprends, plus propices au tout extérieur
    Tout du moins à ce qui détourne de l’essentiel et promets monts et merveilles ainsi que preuves tangibles et rapides.


    Choisir une niche n’est pas synonyme de tranquillité mais plutôt de lutte acharnée
    Il arrive cependant qu’un jour on finisse par ne plus espérer et que l’on renonce à ce qui était convoité
    En sacrifiant sa propre volonté, on peut se sentir abandonné, mais derrière un mal parfois se cache un bien.
    Et marcher dans des tréfonds inconnus peut paraître non conventionnel, mais les voies du Seigneur n’ont pas toujours la forme que l’on imagine.
    J’ai toujours choisi une niche, comme ces chiens tenus en laisse, que le quidam juge malheureux, méchant  ou apeuré
    Fidèle et dévoué à son maître aux réactions imprévues et parfois violentes, d’aspect rude et bourru
    Mais qui, une fois détaché de sa laisse, se rue sur les gens avec un trop plein de vie, pour leur faire la fête.

     

     

  • le ciel en Noùs

     

    Ils se battent pour un livre comme des enfants se chamaillent pour un jouet précieux
    Certains vénèrent l’objet, d’autres attachent un grand intérêt au  contenu
    Une troisième catégorie se désintéresse et de la tige et de la balle, ne gardant que le grain

    La valeur d’un écrit, quel qu’il soit, ne résidant que dans l’esprit qui insuffle l’inspiration
    Ils reconnaissent à ce signe l’origine et la parenté du scribe
    « Ecrit vain », au sens historique du terme mais gravé dans la roche d’une cité pérenne au-delà de l’espace-temps

    chaque homme sur cette terre a sa tanière et, dans le processus de repli sur soi que l’on vit actuellement
    le recrutement bat son plein parmi les identités blessées, cassées ou fâchées. Le dernier label « banlieusard » vient d’ailleurs tout juste d’être estampillé…
    je lance donc moi aussi une pétition pour regrouper les « fils de l'Homme » épars, qui n’ont pas encore trouvé de nid, sous la bannière d’ « être-anges » individus.

     

     

  • Chroniques des derniers temps


    La faim du monde

    Le mal du siècle est la faim
    Vouloir tout et tout de suite
    Fruit véreux de la société de consommation.
     
    Celui qui s’arme de patience
    Et éprouve son endurance
    Est rarement déçu
    Car il sait que tout arrive à temps
    Au moment juste de la maturité
     
    Ainsi en va t’il de la connaissance de soi
    Qui est la Co-naissance en Soi.
    (Août 2005)

     




    Il est temps au Nouveau
     
    Jalouser, envier, aller jusqu'à tuer même, histoire de ne pas plier, rester digne, stoïque face à quelque chose qui nous dépasse, qui outrepasse nos limites et l’univers du connu dans lequel on se sécurise…


    L’homme est un bien curieux prédateur qui refuse de souffrir outre mesure. Fier et orgueilleux, il ne s’incline plus devant aucun principe supérieur, excepté l’image glorieuse et triomphante qu’il s’est faite de lui-même.
    Folie de l’homme, stade terminal de son évolution avant la reprise en main des rênes par l’Etre originel, seul salut possible pour éradiquer à jamais la soif de perdurer à travers le "continuum espace-temps".
    (Août 2006)

     

     

    Le temps des chiens
     
    La défense du territoire est un exercice dont l’homme est passé maître : des banlieusards aux bourgeois, des salariés du public aux artistes reconnus…Et que dire de ces regards voilés d’ombre qui en disent long sur la façon dont on considère autrui comme un bien !
     
    Mon, ton, sa ; ma, ta, sa…montons ça au pinacle de ce siècle comme des siècles passés !
    A quoi ressemble l’homme qui se sécurise dans son corps et en fait un bunker ?
    A qui ressemble l’homme qui met sa  foi, sa confiance ou son amour dans la chair ?
    L’enfer est bien sur terre jusque chez les plus démunis qui défendent bec et ongle leur miche de pain offerte gracieusement par le dernier des quidam.
    Pauvre terre !  Pillée, souillée, privatisée…c’est à moi, à moi…à moi !
     
     
    A qui appartient la terre en vérité ? Qui sont les maîtres de ces corps qui déambulent hagards dans les rues mornes des villes ?
    L’homme se croit le maître intérieur, mais en vérité, nombreux sont ceux qui se succèdent au perchoir à chaque seconde pour s’auto-proclamer roi de la contrée.
    Ceux qui sont en quête savent combien "Etre Présence" demande en terme d’abnégation, de luttes intérieures et de souffrance volontaire…pour disparaître illico tant qu’en soi ne s’est pas véritablement cristallisé le Moi véritable.
    J’ai bien peur que l’homme ne prenne pas encore bien la mesure des abominations qu’il est en train de commettre, avant tout envers lui-même, en oubliant le sens véritable de son existence sur terre.
    Je rappelle juste, pour ceux que cela intéresse encore de nos jours, que LA PRESENCE est à la fois vide absolu mais aussi et en même temps paradoxalement MEMOIRE de L'UNIVERS...
    (Jan 2007)

     

  • Lettre de motivation

     

    Mentir, tricher, médire, maudire, dénoncer, marcher sur et dézinguer
    figer autrui dans une vision froide et dénuée de toute part de mystère,
    le considérer comme une simple mécanique, manipulable à souhait
    et réussir, réussir à tout prix, fort d’un jugement porté haut de sa tour d’ivoire


    fais ce que je te dis mais tais ce que je fais, en secret
    je souhaiterai faire de toi mon allié, tu m’es cher
    aime-moi comme je t’aime, à temps partiel ou par intérim
    regarde ce monde et vois comme tu n’as pas le choix

    dominant dominé, prédateur et proie, bataille pour l’énergie
    l’homme n’est plus… A t’il jamais été ?
    S’est-il un jour élevé de sa condition animale ?
    Instinct de survie, possession à outrance, peur primale, haleine de bête…

    Postuler au ministère des relations humaines ? mais pour quoi faire ?
    L’Amour Inconditionnel est mort un jour de printemps
    Et l’humanité de porter ce poids de la faute, à jamais ?
    Nous aspirons à, mais nous ne le méritons pas, nous, pêcheurs !

    La sentence est de mise, le jugement a été prononcé il y a bien longtemps
    Le secret a été emporté dans la tombe
    Et seuls les morts peuvent parler du Vivant
    Mais qui entends ?

    Beaucoup parlent au nom de, mais peu connaissent le Père en vérité.
    Monde déshumanisé à souhait, je pleure sur tes ruines de sentiments
    Ils peuvent bien venir, les beaux parleurs, loups et autres rampants de la terre
    Je reste motivé, flexible, autonome et caméléon : simple comme dire bonjour.

     

     

  • toucher la cible

    Il y a plusieurs façons d’écrire
    En s’amusant,
    en réfléchissant
    en se concentrant
    ou tout simplement en patientant
    comme l’on cueille un fruit arrivé à maturité
    parler de soi, c’est formuler une opinion
    qui suscitera au moins un oui ou un non
    Mais lorsque le moi est réduit au silence
    du tréfonds de l’être naissent des mots
    qui ne parlent que d’abandon aux multiples réactions